Itinéraire camping-car en Andalousie – Balades et sorties…

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Alors que le soleil brûle en plein été, l’Andalousie est plus accueillante et plus douce en hiver. C’est alors une belle destination à découvrir en camping-car. En raison de son climat favorable, cette région comprend une culture riche et diversifiée, résultant du mélange des civilisations arabe, juive et chrétienne. Nous vous emmenons dans cette merveilleuse province, avec son patrimoine riche et merveilleux.

Après avoir parcouru de nombreux kilomètres sur des voies monotones de 2×2, nous apercevons la blancheur du village de Mojácar qui est la frontière avec l’Andalousie. Lacôte a Carboneras, nous repartons un peu insatisfaits. Il y a une vieille tour, qui guettait les attaques de pirates à l’époque, entourée d’hôtels, résultat du tourisme de masse que nous fuyons.

Les paysages spectaculaires du parc naturel de Cabo de Gata-Níjar sont préservés. La route blanche passe entre des collines et des rochers colorés rappelant l’exploitation minière. Nous prenons de la hauteur pour atteindre un belvédère, d’où nous profitons d’un magnifique panorama. En bas, Las Negras, un petit village tranquille qui invite à la détente. Plus loin, LaIsleta del Moro et sa pointe aux oiseaux marins est une étape à ne pas manquer.

De nombreux camping-cars bivouacent sur la plage, qui est pourtant interdite de stationnement. C’est vrai que passer la nuit dans un tel endroit est tentant. Nous préférons pousser jusqu’à Los Escullos. Quelques cabanes cachées dans la végétation, un vieux fort du 18ème siècle et des falaises escarpées donnent l’ambiance du bout du monde.

La route nous emmène dans l’inconnu. On est même content de se perdre quand on croise de petites fincas (fermes traditionnelles), perdues au milieu des poires et des agaves de Barbarie importées du Mexique au 16ème siècle par les conquistadores. Nous passons la nuit à Las Salinas, près des salines (vous l’avez deviné) et d’une église face à la mer. Les bateaux sont encore attachés à des treuils antiques. Plusieurs camping-cars sont garés près de chez nous, leurs occupants profitant d’un superbe coucher de soleil.

Almería, la multiculturelle

Les Phéniciens, les Romains, les Vandales, les Wisigoths et les Byzantins ont laissé leur empreinte sur le port stratégique d’Almeria. C’est au Xe siècle que les Arabes construisirent la tour de guet d’Al-Mariya, qui donna son nom à la ville avant qu’elle ne devienne une forteresse qui dominait la ville. Le parking gratuit en front de mer [GPS : (N)36°49’26”/(W) 2°26’46”] est un peu à l’écart, mais il est très pratique pour rejoindre le centre-ville dans une demi-heure. à pied, le long de la côte.

Nous atteignons l’Alcazaba, la célèbre forteresse. La première enceinte est occupée par de beaux jardins sillonnés de petits canaux, symboles de la culture musulmane. La seconde protège les citernes, une maison reconstituée avec son patio ainsi que le palais du calife où l’on peut voir des arcs en treillis soutenus par des piliers de marbre. Tout en haut, la tour gothique, édifiée par les rois catholiques, rappelle le rôle défensif du site. Les rampes ocre, en pisé, rappellent les kasbahs d’Afrique du Nord. La vue sur les maisons colorées de la région de Chanca clôt notre visite. Pour apprécier pleinement Almeria, n’hésitez pas à vous diriger vers la Plaza de la Constitución, un ancien souk arabe où vous pourrez admirer les palmiers filiformes qui dépassent les immeubles. Perdez-vous dans les ruelles où de minuscules boutiques vendent les basiques. Vous finirez par atteindre la place de la cathédrale, un édifice monumental construit sur une ancienne mosquée.

Nous poursuivons notre circuit le long de la route côtière. Une erreur à ne pas répéter, car à Salobreña, nous passons devant un paysage envahi de plastique qui s’étend à perte de vue. Une fois cette centaine de kilomètres parcourus, nous arrivons enfin à un bel endroit : le bas de la vieille ville de Salobreña. Un grand parking bien aménagé [GPS : (N)36°44’22″/(W)3°35’20 »] sera un tout nouvel arrêt. Des volées de marches, des sentiers verdoyants et des habitants charmants nous mènent à la forteresse. Le château, avec ses thermes et ses citernes, a été bien restauré. Une jolie allée dévoile à sa base une enceinte de maisons cubiques blanchies à la chaux. Les champs de canne à sucre et d’arbres fruitiers s’étendent à perte de vue. Les petites rues du village sont entièrement piétonnes. Les habitants rivalisent d’imagination pour décorer les façades de pots de fleurs, d’azulejos, de faïences et d’une collection d’assiettes colorées…

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Un petit détour par La Axarquía

Avec le dépliant offert par l’Office de Tourisme de Nerja, nous arrivons à Frigiliana, l’un des plus beaux villages de La Axarquía. Niché au milieu d’un paysage vallonné où les orangeraies rivalisent avec les plantations de kiwis, ce gros village, lumineux de blanc, s’aperçoit au détour de la chaudière. Comme toujours, il faut se garer au plus vite pour attaquer les ruelles escarpées où quelques azulejos donnent une touche colorée. Quelques boutiques, l’odeur alléchante d’un petit restaurant sur une place d’où l’on aperçoit la mer… On se croirait à Sidi Bou Saïd, en Tunisie.

La route continue à tourner doucement vers Cómpeta. Prenant le clocher de l’église comme point de repère, nous atteignons une charmante place où les anciens se réchauffent au soleil. Le village est célèbre pour sa production de vin. Vous pouvez aussi rapporter quelques bouteilles en passant par l’épicerie Emilio Fernández Rodríguez. Le vin, dulce etseco, gorgé de soleil et agréable pour une soirée, se vend autour de 3 € la bouteille. Plus loin, une petite échoppe vend du miel 7 € le kilo.

Au pied de la Sierra de Tejeda et d’Almijara, le paysage se caractérise par des coteaux couverts de vignes et des plantations d’orangers. Après Sayalonga et Algarrobo, nous décidons de rejoindre Málaga, où les places de parking sont, hélas !, très rares pour les camping-cars. Il vaut donc mieux redescendre vers la côte pour trouver un lieu de bivouac.

Málaga, ce n’est pas que du vin

Connue pour son vin doux, Málaga est aussi une grande ville, très animée. Pour le stationnement, nous privilégions le parking en terre battue le long de la Calle Gorki [GPS : (N)36°43’2″/(W)4°20’55 »]. Puis, en 40 minutes à pied, nous atteignons le centre. En chemin, arrêtez-vous à la cafétéria Casa Baro. Depuis 1952, il est possible d’y déguster d’excellents chocolate con churros. Place de la Constitución, la cathédrale est un merveilleux mélange de styles gothique, Renaissance et baroque ! Mais le point culminant est le centre de Malaga, calle Alcazabilla, avec le théâtre romain au premier plan et les grands murs de l’Alcazaba complétant la scène. Des acrobates animent le lieu. Le centre-ville est tout à fait adapté aux piétons et aux cyclistes. Le dimanche soir, après 14h, la visite du palais forteresse est gratuite. De lourdes portes à colonnes romaines s’ouvrent sur un système de boucliers créé pour ralentir les éventuels intrus. Après les deux rangées de fortifications, on atteint des terrasses et leurs jardins fleuris. On respire le parfum délicat du jasmin et des orangers en se laissant inonder par le ruissellement de l’eau des fontaines. Au sommet, le palais du sultan, conçu autour de trois patios, rappelle un peu l’Alhambra de Grenade. A voir également la ville moderne et l’Avenida Marqués de Larios, une concentration de grands immeubles du XIXe siècle et de boutiques de luxe. Nous vous proposons de terminer cette journée dans les palmeras de los Curas, ce grand poumon vert se situe en face du port.

Antequera, symbole Renaissance

Au lieu d’aller directement à Grenade, nous décidons de suivre les conseils des camping-caristes qui recommandent vivement Antequera. Pour y arriver, vous avez deux options. Les plus pressés emprunteront l’autoroute, tandis que les autres emprunteront la MA-424 qui traverse et traverse le parc naturel d’ElTorcal. Un grand parking avec vue sur la forteresse vous attend à l’entrée d’Antequera. L’endroit est si connu qu’il est parfois complet. Dans ce cas, garez-vous à proximité du stade [GPS : (N)37°1’17″/(W)4°34’19 »]. Dans tous les cas, vous êtes à 10 minutes à pied du centre-ville. Au sein de cette commune, on compte pas moins de 27 églises, qui sont souvent attenantes à un monastère. A croire qu’au XVIème siècle, les communautés donnèrent le mot de s’installer ici. L’Office de Tourisme diffuse gratuitement un plan de circuit reprenant l’ensemble des édifices, y compris les palais.

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Grenade et son Alhambra

Il y a des endroits difficiles à décrire, mais où l’on se sent obligé de retourner. L’Alhambra de Grenade en fait partie. Mais d’abord, il faut se garer. Depuis peu, un parking accueille les camping-cars, juste à côté de l’entrée du monument (billetterie). On reconnait que c’est très pratique, mais le prix est prohibitif (32,90 € pour 24h, du 1er octobre au 31 mai ; 60,10 € en haute saison). Les malins qui pensent pallier au problème en se garant sur le petit parking - évoqué avec une application collaborative bien connue –– risquent de se couper les doigts. Certains camping-caristes ont dû payer un supplément élevé pour s’y installer.

La meilleure solution est de s’arrêter sur un grand parking gratuit à Albolote [GPS : (N)37°13’40”/(W)3°39’7”] et de prendre le tram qui vous emmènera jusqu’à l’Avenida de la you Constitution (gare de Caleta). Il vous faudra ensuite marcher une bonne demi-heure pour monter au sommet de l’Alhambra et acheter vos billets. Mieux vaut cependant planifier sa visite et acheter son billet d’entrée sur Internet, et pourquoi pas, avoir un topo-guide avec soi. Armés du précieux sésame, nous attendons notre tour pour visiter les palais nasrides, le dernier Alhambra : salles couvertes de stucs fins ciselés, plafonds en marqueterie de cèdre et muqarnas dans la salle Barque, murs recouverts d’azulejos colorés jouant avec la lumière… Autant de les merveilles nous donneraient presque le vertige.

Le Mexuar est représenté dans un grand bassin. Les marbres sont omniprésents, la cour du Lion nous laisse sans voix. Nous revenons pour contempler une petite fenêtre délicatement décorée qui donne sur un jardin d’orangers en fleurs. Faites demi-tour pour revoir quelques détails et remémorer ce lieu unique qui surprit les rois catholiques lorsque le sultan Boabdil abandonna définitivement cet ensemble médiéval aux mille et une beautés. Ne manquez pas le palais et les jardins du Generalife. Vous découvrirez la sagesse du Gardien par rapport à l’art du jardin, aux jeux d’eau et de lumière. Ici, le parfum du jasmin domine, seul le son du luth change d’époque.

Enfin vous visiterez l’Alcazar, la forteresse qui domine les palais. Modèle de système défensif avec ailes, courtines, mâchicoulis, cet édifice offre un excellent panorama sur l’Albaicin. Le matin, les rayons du soleil illuminent la vieille ville arabe de manière idéale, une pure vision de carte postale. En contrebas de la forteresse, le quartier de la cathédrale dévoile plusieurs trésors. Nous vous proposons de passer par l’église royale, de style gothique, protégée par un excellent portail en fer forgé. Juste à côté, il y a l’Alcaicería, un vieux souk usé avec des boutiques de souvenirs. Enfin, la calle Reyes, le corral del Carbon, est un ancien caravansérail où logeaient les marchands.

Passez votre soirée à flâner dans l’Albaicin et le quartier gitan du Sacromonte. Ici, cactus et agaves poussent entre la rocaille et les maisons. Il existe de nombreuses cuevas (maisons troglodytes) qui ne sont plus habitées, mais il est possible d’en visiter certaines qui sont aujourd’hui des dancings.

Au coucher du soleil, de nombreux touristes se rassemblent à la vue de SanNicolás pour jouer avec l’appareil photo. Sur la place, il n’est pas rare de trouver un guitariste accompagnant des danseuses de flamenco. Cette musique et cette danse ont contribué à créer l’atmosphère chaleureuse de Grenade.

Baeza et Ubeda, au Patrimoine mondial de l’Unesco

Avec ses oliveraies s’étendant sur des kilomètres, la région entre Jaén et Ubeda est célèbre pour son huile. Dans chaque village, il y a un moulin dédié qui tourne à plein régime. A Baeza, la zone gratuite avec services [GPS : (N)37°59’45″/(W)3°27’35 »] est située à côté de la gare routière, à 500m du centre. Lacalle SanPablo mène à la vieille ville universitaire.

Du magnifique palais Jabalquinto, avec ses dômes et ses pointes de diamant, à la petite Piazza del Pópulo, une série de monuments de la Renaissance vous attendent. Ensuite, il y a une ancienne fontaine aux Lions devant l’ancien abattoir et la Maison du Peuple, dans le style plateresque. L’Office de Tourisme est situé dans cette dernière.

En fin de journée, lorsque la lumière se fait plus douce, flâner dans l’ancien quartier médiéval, plaza Santa Cruz, est un vrai bonheur. Nous nous attendons à rencontrer le capitaine Alatriste, le héros d’Arturo Pérez-Reverte. Nous nous retrouverons dans une pâtisserie de la plaza de la Constitución qui fait de délicieux beignets fourrés à la confiture de citron. Vous nous en parlerez.

Seulement 10 km nous séparent d’Ubeda et sa zone – également gratuite – est très bien située [GPS : (N) 38°0’23”/(W) 3°22’45”]. Sur place, vous pourrez faire le plein d’huile d’olive premium à la coopérative La Carrera (22,50 €, bidon de 5l). En remontant l’avenue Constitución, vous tomberez sur une épicerie fine qui vend un excellent jambon ibérique, et une pâtisserie dont les gâteaux aux amandes raviront vos papilles. Il y a aussi une churreria typique où les habitants aiment se retrouver pour tremper leurs churros dans du chocolat crémeux. Après le plaisir gustatif, vous admirerez l’excellent clocher aux tuiles vernissées de l’ancien hôpital de Santiago et le palais de la Calle Real. Bien cachés dans une jolie maison mudéjare aux patios fleuris, nous avons été enchantés par le petit musée archéologique. Il y a des œuvres d’art musulmanes exposées qui ont été diffusées après la réconciliation, pendant la période de tolérance. La place de Vásquez de Molina avec sa fontaine, ses églises et ses édifices civils d’une rare harmonie architecturale, termine notre visite. Et du haut des rampes, avec notre vue constante sur les oliveraies, on aime rêver au prochain voyage dans cette incroyable Andalousie où il y a encore tant à découvrir.

Où passer l’hiver au soleil en camping-car ?

Destinations solaires Dès lors, on voit rapidement de nombreux camping-caristes s’installer en Algarve (sud du Portugal), en Andalousie ou encore au Maroc. Autres destinations recommandées : Grèce, Croatie ou Italie du Sud.

Où hivernerez-vous votre camping-car ? La meilleure solution est de garer votre véhicule dans un endroit fermé comme votre garage par exemple. Il existe aussi une solution intermédiaire moins chère et très efficace : l’abri d’hiver extérieur.

Où trouver le soleil en hiver ? Sortir au soleil en hiver : les meilleures destinations

  • Brésil. …
  • du Kénya. …
  • Thaïlande. …
  • Australie. …
  • Zanzibar. …
  • Les Maldives. …
  • La république Dominicaine. …
  • Sainte Birt.

Quel est le meilleur camping-car pour l’hiver ? La plupart des camping-cars et camping-cars Carado sont classés comme résidences d’hiver. La protection contre le froid et l’humidité ainsi qu’une bonne alimentation en gaz, eau et électricité sont les caractéristiques d’un camping-car fiable.

Quel est le plus bel endroit de l’Andalousie ?

Le Caminito del Rey C’est l’un des sites touristiques naturels les plus étonnants d’Andalousie.

Quelle est votre ville préférée en Andalousie ? Cordoue, une ville incontournable pour un séjour culturel en Andalousie. Cordoue ou Cordoue rivalise souvent avec Séville pour dominer le classement des plus belles villes d’Andalousie. C’est l’une des villes les plus visitées d’Espagne.

Quelle est la meilleure période pour visiter l’Andalousie ?

Bien que l’Andalousie se visite toute l’année, les meilleurs mois pour découvrir le sud de l’Espagne sont avril, mai et juin, ainsi que septembre et octobre, lorsque les températures sont douces et le paysage coloré.

Quelle est la plus belle ville à visiter en Andalousie ? Cordoue est appelée la belle Andalousie, et ce surnom est amplement mérité. C’est une ville de diversité culturelle et religieuse : vous pourrez admirer la cathédrale de la mosquée Mezquita et la cathédrale de Cordoue, ou vous promener dans la Juderia, le quartier juif aux patios lumineux.

Quand se baigner en Andalousie ? Les meilleurs mois pour se baigner en Andalousie sont juillet, août et septembre.

Comment est le climat de l’Andalousie en mai ? Maximum : 20,4°C Température extérieure : 15,1°C à 27°C. Météo : « Ciel dégagé/Ensoleillé » Le vent souffle à 15km/h.