Entré à la Comédie-Française en 1955, il a reçu le Molière du meilleur acteur en 2006. Il est décédé le 1er janvier, à l’âge de 94 ans, a annoncé l’Elysée.
C’était un visage qui respirait la bienveillance, éclairé par un large sourire et un regard bleu bienveillant, un homme élégant à la diction soignée, un acteur virtuose qui a marqué le théâtre français. Jacques Sereys est décédé dans l’après-midi du 31 décembre 2022, à l’âge de 94 ans, a annoncé le palais de l’Élysée le 1er janvier.
Né le 2 juin 1928 à Saint-Maurice (Val-de-Marne) d’un père inconnu, il est élevé par sa grand-mère, cuisinière dans des maisons bourgeoises, et sa mère, brodeuse.
Il passe son enfance à Marseille, où il habite au-dessus d’un entrepôt de parfumerie, mais rêve d’une carrière d’acteur à Paris. Après la Seconde Guerre mondiale, alors qu’il est jeune commis au Crédit Lyonnais, il écrit également des poèmes qu’il récite en public et intègre un groupe de révision pendant trois ans. Il s’efforce de perdre son accent du sud pour entrer à la Comédie-Française.
Goldoni, auteur de prédilection
C’est en 1947 qu’il arrive à Paris et fait des petits boulots, puis se rend au Maroc pour faire son service militaire. A son retour de l’armée, il devient auditeur au Conservatoire et obtient à 27 ans les deux premiers prix de comédie classique et moderne qui lui ouvrent les portes de la comédie française en 1955. Pierre Descaves, qui le reçoit en la rue de Richelieu, déclare dans Le Monde que « cet acteur qui a déjà fait ses preuves sur les boulevards est capable de jouer n’importe quel rôle de composition. [Il] aurait même très bien l’air d’un petit marquis ». dans ses rôles et n’y restera que dix ans.
Il joue ensuite dans des œuvres de Sacha Guitry, Georges Feydeau et Raymond Castans, avec des expériences originales, comme en juillet 1967, où il interprète, en anglais et en français, une œuvre d’André Roussin, Una dona que diu la veritat, à la Doublure France entre Le Havre et Cherbourg.
Suite au succès d’une autre pièce d’André Roussin, Nina, elle revient à la Comédie-Française en 1978, à la demande de l’administrateur, Pierre Dux, jusqu’en 1997. Comme le précise la Comédie-Française, « leurs professeurs s’appellent Beaumarchais. , Marivaux, ses compagnons Jacques Charon, Robert Hirsch, Jean Piat, Françoise Seigner ». Il triomphera dans la trilogie de La Villégiature, de Carlo Goldoni, mise en scène par l’Italien Giorgio Strehler, en décembre 1978. Goldoni sera l’auteur préféré de celui qui devient une bête de scène.
Humble sur son métier, il dit que c’est différent sur scène : « Quand je suis sur scène, tout change. Je deviens un autre. Je suis là pour le public. Sa carrière a été couronnée à plusieurs reprises. Il devient membre honoraire des Français en 1997. Et, en 2006, Jean-Luc Tardieu, qui le met en scène seul aux côtés de Proust, lui permet d’obtenir le Molière du meilleur acteur.
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