DÉCLARATIONS – Dépression, fatigue, surcharge… certains étudiants sont prêts à tout pour devenir financièrement indépendants.
« Je dormais entre deux et quatre heures par nuit », se souvient Elisa, 24 ans, étudiante en esthétique. Afin de couvrir le découvert de deux cents euros et de rembourser le prêt de 5 000 euros, la Lilloise a accumulé trois emplois en deux ans. La jeune femme travaillait de cinq heures du matin jusque tard dans la nuit, préparant des commandes, des rendez-vous avec ses clients et faisant du baby-sitting. « Il est arrivé que je ne fasse pas de pause et que je n’aie pas déjeuné, explique-t-elle. Pour faire face, j’ai même hésité à travailler la nuit avec un quatrième boulot ».
Au total, ces trois emplois lui rapportaient 1 000 euros par mois, de quoi couvrir « ses courses, ses remboursements, ses déplacements et ses rendez-vous chez le médecin ». Si Elisa a tenu le rythme pendant plus d’un an, la situation a commencé à se dégrader en début d’année. Au moment où elle a commencé à sortir la tête de l’eau, l’étudiante a perdu 1 500 euros dans une arnaque à la carte vitale. Aucun remboursement de sa banque. « Mon médecin m’a diagnostiqué une dépression il y a un mois », dit-elle. Elle ajoute « avoir cessé de s’occuper des enfants », ce qui lui est devenu « insupportable ».
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Une fierté de ne pas dépendre de ses parents
Aujourd’hui, Elisa continue de préparer des commandes chez Chronodrive, au péril de sa santé physique et mentale. En plus de nombreux troubles musculo-squelettiques, des souris sont également apparues dans l’entrepôt. « On a mis les mains dans leurs excréments, tout en se disant d’aller plus vite », se plaint Elisa. Elle compte arrêter ce métier prochainement, pour se consacrer exclusivement à ses clients. Dès la rentrée, l’étudiante conclura un contrat d’alternance en esthétique, suffisant pour lui permettre d’être « financièrement indépendante ». « C’est ma fierté, sourit-il, je ne demande pas d’argent à mes parents parce que je ne veux pas leur en devoir. »
Un sentiment partagé par Mathilde, 23 ans, en BTS NDRC (négociation et digitalisation de la relation client). Après avoir passé deux ans en Australie, cette étudiante du nord est revenue vivre chez ses parents. Mais au-delà de la question de vivre à leur charge, la jeune femme souhaitait payer la nourriture, l’assurance automobile, l’essence et les factures de téléphone. Elle a commencé par travailler dans une pizzeria le week-end et quelques jours en semaine. Pour ce contrat de six heures, Mathilde touchait 300 euros par mois. « Mais avec l’arrivée de l’inflation, ce n’était plus suffisant », dit-elle. Elle est partie chercher un autre emploi, qu’elle a trouvé de l’autre côté de la frontière.
Chaque week-end, l’étudiant se rend en Belgique pour travailler douze heures par jour. De 5h à 17h, il s’occupe d’emballer les macaronis à l’usine. « Je suis payée 500 euros par semaine, et je suis aussi exonérée d’impôts », se réjouit-elle. Si la rémunération est attractive, elle n’est pas sans risque pour Mathilde. Des problèmes de dos sont apparus, la fatigue se fait sentir. Il admet qu’il n’a pas été en classe pendant plusieurs lundis pour se reposer, mais note qu’il est « un bon élève ». Elle est actuellement à la recherche d’un programme d’études en alternance pour la rentrée et a quitté son emploi dans une pizzeria.
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Un surmenage qui peut coûter la vie
Il y a deux ans, Alexandre, 24 ans, a entamé sa réorientation en tant qu’ingénieur en BTS en maintenance moto. Afin de récolter des fonds avant la rentrée, il décide de devenir journaliste et nettoyeur pendant les deux mois d’été. Le but : acheter une nouvelle voiture sans l’aide des parents. « Ils m’ont fait comprendre très jeune que l’argent a de la valeur et qu’il se mérite », insiste Aleksandre.
Les horaires n’ont pas arrêté ce « travailleur acharné », comme il se surnomme. De trois à cinq heures du matin, il portait le journal, avant de ramasser les poubelles jusqu’à onze heures. Deux boulots qui lui rapportaient 2 200 euros par mois. Mais ce rythme inhabituel a failli lui coûter la vie. Fin juillet 2021, il s’est endormi sur l’autoroute, avant de se réveiller contre une barrière d’accotement. « Tout le côté de ma voiture a été emporté, la carrosserie m’a coûté plus de 2.000 euros », regrette-t-il.
Pour éviter la fatigue et les risques de surmenage, Manuelle Malot, carrière et future directrice de l’Edhec, rappelle de faire attention à « l’organisation » : « Il ne faut pas se laisser surcharger et négliger ses études ». Selon elle, ces missions ponctuelles sont toujours bénéfiques pour les étudiants. « Ils permettent de gagner en autonomie et d’enrichir son CV », souligne-t-elle. Avant de se lancer, Manuelle Malot conseille aux jeunes de contacter leurs responsables d’études. « Ils sont capables d’évaluer, selon le niveau de l’école, si les élèves sont capables de travailler et ainsi d’éviter d’éventuels redoublements ou excès de fatigue », conclut-elle.
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A priori, leur titre de séjour « étudiant » ne les autorise pas à travailler. Si l’on considère que le seul but de leur séjour est d’étudier, ils doivent y consacrer tout leur temps, et ne peuvent donc pas demander de permis de travail.
Quels sont les avantages et les inconvénients du travail ?
Quels sont les avantages du travail?
- Avantage #1 : Économies sur certaines dépenses. …
- Inconvénient #1 : Revenu instable. …
- Inconvénient #2 : Difficulté à trouver du travail. …
- Inconvénient #3 : Isolement. …
- Avantage #4 : Liberté de choisir vos mandats. …
- Inconvénient #4 : Perdre le client.
Quels sont les avantages du travail? Outre le fait que le travail apporte un revenu et permet la satisfaction de ses besoins et de ceux de sa famille, il offre la possibilité de s’accomplir, procure un sentiment d’utilité, contribue à l’estime de soi et améliore le développement de la vie. ‘amour propre.
Quels sont les inconvénients ?
1. Conséquence malheureuse, le risque qu’une certaine situation ou action entraîne ou puisse entraîner : Si vous ne voyez pas l’inconvénient, je partirai plus tôt.
Quels sont les inconvénients du travail dans la vie de l’homme ?
Hommes et femmes y font face de la même manière et font face à d’autres conséquences qu’un risque accru d’accident vasculaire cérébral : dépression, hypertension et difficultés relationnelles sont régulièrement observées chez les salariés les plus travaillants.
Quelles sont les politiques de conciliation ?
Les mesures politiques de conciliation travail-famille visant à encourager les familles à deux revenus sont généralement considérées comme une étape décisive vers l’égalité entre les hommes et les femmes. En effet, l’autonomie économique des femmes est considérée comme une condition préalable à l’égalité des sexes.
Quelles sont les politiques familiales ? Les objectifs de la politique familiale sont nombreux. On peut en identifier deux classiques : la contribution au renouvellement des générations par la politique de soutien à la natalité ; maintenir le niveau de vie de la famille, malgré les coûts d’avoir et d’éduquer des enfants.
Est-il facile aujourd’hui pour une femme de concilier vie familiale et vie professionnelle ?
Selon les dernières recherches sur le sujet, 56% des femmes de la génération Y ayant au moins un enfant estiment qu’il est assez, voire très difficile de concilier travail et vie privée. Cependant, il est possible de réussir sa carrière sans sacrifier sa vie de famille.
Comment concilier la vie familiale et la vie professionnelle ?
Il faut savoir définir clairement les limites et garder une distance entre vie professionnelle et vie privée. Rentrez chez vous à une heure décente et ne prenez pas l’habitude d’être en retard au travail exprès. Évitez d’emporter vos fichiers à la maison. Passez suffisamment de temps avec votre famille et vos amis.
Pourquoi les jeunes ne veulent pas travailler ?
Résonances transgénérationnelles. Une fois déconstruit le caractère stéréotypé de la revendication, il n’en reste pas moins que certains jeunes n’expriment aucune envie d’entrer dans la vie professionnelle, se désintéressent de leur avenir, voire rejettent le monde du travail dans son ensemble.
Pourquoi les gens ne veulent-ils pas travailler ? – L’impact de l’augmentation des contrats à court terme, qui augmente le chiffre d’affaires et rend les emplois moins attractifs. – Les difficultés des entreprises à formuler leurs besoins, mises en évidence dans la stratégie française il y a 4 ans. – Incohérence entre l’offre de travail et les attentes individuelles.
Pourquoi les jeunes veulent travailler ?
« Les jeunes veulent faire de leur mieux au travail, ce qui se reflète dans leur détermination à ne pas compromettre leurs valeurs personnelles lors du choix d’un employeur. […] Les entreprises doivent repenser leur approche pour attirer et retenir le personnel sous peine de faire face à une concurrence sérieuse. »
Est-ce normal de ne pas vouloir travailler ?
Si vous faites partie des 2,55 millions de Français qui ont subi un burn-out sévère en 2021, il est tout à fait normal que vous ne souhaitiez pas reprendre le travail. Le burn-out est en hausse depuis la crise sanitaire.
Est-ce que les jeunes veulent travailler ?
Première leçon : lorsqu’on parle d’entreprise, le premier terme utilisé par les jeunes est le travail (40 %), loin devant le salaire (12 %) ou l’argent (14 %). Pour les jeunes de 18/24 ans, le rôle principal de l’entreprise est d’abord l’ouverture d’emploi et l’emploi des personnes (57%).
C’est quoi le diplôme but ?
Le BUT est défini comme un diplôme universitaire national, qui s’achève en 3 ans et donne une licence à l’issue des études. Cela signifie que ce diplôme s’inscrit dans le dispositif européen LMD, qui favorise les passerelles entre licences.
Pourquoi marquer un but ? MAIS, s’il assure l’employabilité au bout de trois ans, il représente un bon premier pas vers des études supérieures en lycée technique, commerce ou master.
Quel est le niveau d’un but ?
En effet, le BUT correspond à 180 crédits européens, soit le niveau Bac 3, soit un an de plus que le DUT menant au diplôme Bac 2. (type BTS en 2 ans).
Pourquoi but en 3 ans ?
L’objectif de ce diplôme en trois ans est également de favoriser les passages d’entrée et de sortie, les maturas 1, 2 et 3. S’ils s’inscrivent bien à ce nouveau diplôme en trois ans sur Parcoursup, les étudiants recevront toujours un diplôme au bout de deux ans (et DEUST à la Faculté, DUT à l’IUT).