l’essentiel
Voilà bientôt deux ans que Julie et Hervé ont quitté Espalion pour sillonner l’Europe et l’Asie en camion pendant deux ans, le retour est pour bientôt.
Ce jour-là, Julie et Hervé étaient un peu moins enthousiastes que d’habitude. Ils étaient en Italie, près de Venise. Il pleuvait depuis plusieurs semaines. Il faisait gris et les lumières de Noël tant attendues dans la Cité des Doges n’étaient pas là.
Au fur et à mesure de la discussion, on a compris que le retour en Europe, l’approche de la fin de deux ans de voyage en camion, l’idée de revenir à une vie traditionnelle, traduisent un sentiment flirtant avec une certaine forme de nostalgie. , Le projet de retrouver le soleil du côté du sud de l’Italie et de la Sicile pour encore quelques mois d’une vie de voyage amena ce flot de projets heureux à tempérer la mélancolie du couple. « C’est certain que la vie dans un camion quand il pleut pendant des semaines est compliquée, ça peut affecter notre moral, d’autant plus qu’on a passé de longs mois sous le soleil et dans la chaleur. »
En effet, le passage par la Turquie puis deux mois en Iran ont été les moments forts de ce voyage.
Un lent retour en Europe
« Nous avons parcouru 50 000 kilomètres, traversé vingt frontières terrestres, mais l’Iran reste l’endroit le plus dépaysant de notre périple. »
« En revanche, nous ne serions jamais entrés sur son territoire si les événements contestant le pouvoir s’étaient produits avant notre arrivée. La police morale, mais personne ne parlait de révolte générale et populaire à l’époque ».
« Il faut oser partir »
« Nous avons pris notre temps pour retourner en Europe. En Géorgie, nous avons visité ce pays à travers de longues randonnées. Puis ce fut le nord de la Turquie, un pays que nous aimons beaucoup. D’ailleurs, avant de quitter ce territoire, nous nous sommes soignés avec plaisir de profiter à nouveau d’Istanbul, une ville surprenante et merveilleuse. Puis nous avons erré dans les Balkans, traversé l’Albanie que nous avons admirée tout comme le Monténégro, un endroit sauvage, montagneux et grandiose. C’était le bon moment car les touristes étaient partis. .Le temps était encore beau en automne et il était facile d’installer le van dans un espace public assez confortable.Ce n’était pas le cas en Croatie où les restrictions policières ont également fait redécouvrir le sentiment de la Croatie de retour vers l’Europe.Nous avons senti que notre le voyage franchissait une étape importante. L’approche des pluies d’hiver s’en est alors mêlée. Comme nous le voulions Passer les mois froids de l’année dans de bonnes conditions rapporté, nous avons choisi d’aller dans la chaleur du sud de l’Italie pour son soleil, pour prolonger ces deux belles années d’errance et penser à revenir en France.