Carte biométrique Vitale (assemblage). (JT de TF1)
Désaccord L’ajout d’empreintes digitales à la carte Medicare permettrait-il de mieux prévenir la fraude ? « L’Obs » a recueilli les avis des sénateurs Philippe Mouiller (LR) et Nathalie Goulet (UDI), sur ce projet sensible qui est désormais à l’étude.
Le projet, longtemps défendu par la droite, est en cours d’analyse au ministère de la Santé. Il s’agirait d’ajouter des informations biométriques à la puce de notre carte Vitale, c’est-à-dire des données biologiques, en l’occurrence des empreintes digitales. Un moyen simple, selon ses promoteurs, de lutter efficacement contre la fraude à l’assurance maladie, qui pèse chaque année environ 500 millions d’euros sur les finances publiques.
Il est vrai que le système d’assurance français a longtemps permis la multiplication des cartes surnuméraires, permettant à certains réseaux organisés d’abuser de ces cartes « fantômes » (en 2020 il y en avait 3 millions selon la Cour des comptes, même si une minorité les utilisait). L’assurance-maladie jure qu’elle nettoie, nécessitant un million de contrôles par an.
L’intégration de la biométrie est-elle donc toujours importante ? Au-delà du coût technologique de ce projet, de la question sensible de la protection des données personnelles, de la réticence des professionnels de santé (pharmaciens, médecins, kinésithérapeutes, etc.) à entreprendre leur vérification, il semble surtout que la Carte Biométrique passe à côté du vrai problème : 80% des fraudes à l’assurance maladie ne viennent pas des assurés, mais des médecins. Cependant, les infirmiers, médecins généralistes ou dentistes qui déclarent plus d’activités qu’ils n’en font pour augmenter leurs revenus ne le seront en aucun cas.
Cet article est réservé aux abonnés. Pour en savoir plus, profitez de nos offres à partir de 1€
En choisissant ce parcours d’abonnement à la promotion, vous acceptez le stockage d’un cookie d’analyse par Google.