Elon Musk, également en train de racheter Twitter, a révélé la semaine dernière que des personnalités du gouvernement chinois lui avaient demandé de refuser l’accès à Starlink en Chine. Selon le PDG de Tesla, Pékin a catégoriquement rejeté le déploiement du fournisseur d’accès Internet par satellite dans les pays touchés par des catastrophes.
Les inquiétudes de Pékin face aux actions de Musk
Dans une interview accordée au Financial Times la semaine dernière, Elon Musk a exprimé les inquiétudes du gouvernement chinois concernant le récent lancement de Starlink en Ukraine. Maintenant, SpaceX a livré des antennes gratuitement pour apporter Internet aux citoyens. La Chine est l’un des pays qui a refusé de condamner l’attaque de la Russie contre le pays.
Récemment, le PDG de SpaceX avait envisagé de déplacer le réseau Starlink en Iran, au milieu de protestations massives contre le gouvernement. Il a demandé une exemption des sanctions américaines contre le pays pour fournir un accès Internet via ses satellites.
Elon Musk reste discret sur sa position sur la candidature de Pékin. Concernant la Chine, la carte des services de Starlink ne montre pas le plan d’approvisionnement. Les pays voisins tels que Taïwan, la Mongolie et le Vietnam sont répertoriés comme « en attente d’approbation réglementaire ».
Le paradoxe Musk
La mission de Starlink est claire : fournir une connectivité Internet mondiale en contournant les fournisseurs de services traditionnels et en évitant la censure potentielle.
Le gouvernement chinois est connu pour contrôler étroitement Internet dans tout le pays. Ces derniers temps, Pékin sévit contre les plateformes permettant de contourner la censure. En fait, le déploiement de Starlink dans l’Empire du Milieu ne peut être autorisé, en particulier dans l’exemple de l’Ukraine. Des tentatives non autorisées d’implantation d’antennes, comme celle prévue en Iran, pourraient entraîner de très fortes représailles de la part du gouvernement.
Pourtant, grand défenseur de la liberté d’expression, d’après ses déclarations publiques, il y a très peu de chance pour qu’Elon Musk prenne un tel risque. Pour rappel, comme le souligne le Financial Times, la Chine est un marché important pour Tesla. Par conséquent, le milliardaire reste étroitement lié au gouvernement chinois. Cet été, par exemple, il a expliqué sa vision de l’avenir de la technologie aux médias du premier organisme chinois de recherche sur Internet.