La levée des restrictions sanitaires en Chine provoque…

Photo of author
Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Ce vendredi, la France et le Royaume-Uni ont rejoint un nombre croissant de pays qui ont décidé d’imposer des contrôles aux passagers en provenance de Chine, après que Pékin a levé les restrictions anti-Covid, une précaution jugée « compréhensible » par l’OMS, qui a rencontré des responsables chinois.

Malgré une recommandation d’une agence sanitaire européenne, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), qui juge le dépistage dans l’UE « injustifié » compte tenu du niveau d’immunité en Europe et de la présence des mêmes variantes du Covid-19 qu’en La Chine, Paris et Madrid ont décidé de prendre des mesures de contrôle.

Trois ans après l’apparition des premiers cas de coronavirus à Wuhan (centre), la Chine a mis fin le 7 décembre à sa politique draconienne dite « covid zéro ».

Ces mesures extrêmes, qui ont largement isolé la Chine du reste de la planète, ont porté un coup dur et provoqué des manifestations inhabituelles de mécontentement en novembre.

Depuis la levée des restrictions, les hôpitaux chinois sont submergés par une vague de patients, pour la plupart âgés et vulnérables car sous-vaccinés ou non vaccinés, tandis que de nombreuses pharmacies manquent de médicaments contre la fièvre.

Malgré cette reprise après l’épidémie, les autorités mettront fin aux quarantaines obligatoires à leur arrivée en Chine le 8 janvier et autoriseront les Chinois à voyager à l’étranger, après trois ans de frustration.

Par précaution, les États-Unis et plusieurs autres pays, dont l’Italie, le Japon et Israël, ont annoncé qu’ils exigeraient des tests négatifs aux passagers arrivant de Chine. La Corée du Sud a pris vendredi une décision similaire, valable jusqu’en février 2023.

La France et le Royaume-Uni ont immédiatement annoncé qu’ils avaient également décidé d’imposer aux voyageurs au départ de Chine de présenter un test négatif effectué moins de deux jours avant le départ de leur avion. Cette décision s’appliquera à partir du 5 janvier au Royaume-Uni, les premiers jours de janvier en France.

L’Espagne a prévu, de son côté, d’exiger « un test négatif » ou « une vaccination complète » pour les voyageurs arrivant de Chine.

Illustrant les divisions en Europe sur la réponse à donner à la nouvelle situation en Chine, l’Allemagne a défendu sa part en faveur de la surveillance des variantes du Covid dans les aéroports européens, sans aller jusqu’à imposer des tests. La Suisse a déclaré vendredi qu’elle n’envisageait pas de renforcer ses contrôles sur les voyageurs en provenance de Chine.

À Lire  Canada : Comment démarrer une entreprise en Colombie-Britannique

Les mesures de précaution prises par plusieurs Etats sont « compréhensibles » compte tenu du manque d’informations fournies par Pékin, a déclaré le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. « En l’absence d’informations complètes de la Chine, il est compréhensible que les pays prennent des mesures qui, selon eux, protégeront leur population », a-t-il déclaré.

Pékin a répondu que ses statistiques sur la progression du Covid ont toujours été transparentes.

« Depuis le début de l’épidémie, la Chine partage des informations et des données fiables avec la communauté internationale, y compris l’OMS, de manière ouverte et transparente », a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.

Vendredi, seuls 5 515 nouveaux cas et un décès ont été annoncés par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Des chiffres qui ne semblent cependant plus refléter la réalité, car un suivi généralisé n’est plus obligatoire.

L’OMS a annoncé vendredi soir qu’elle avait rencontré des responsables chinois pour discuter de l’épidémie. « L’OMS a de nouveau demandé le partage régulier de données spécifiques en temps réel sur la situation épidémiologique, y compris davantage de données sur le séquençage des gènes et sur l’impact de la maladie, y compris les hospitalisations, les admissions dans les unités de soins intensifs et les décès », a déclaré l’agence. santé de l’ONU. dit dans un communiqué.

Elle a également demandé des données sur les vaccinations effectuées et le statut vaccinal, en particulier chez les personnes vulnérables et les plus de 60 ans, a ajouté l’OMS.

La Chine a maintenu ses frontières largement fermées aux étrangers depuis 2020.

Il n’a pas délivré de visas touristiques depuis près de trois ans et impose une quarantaine obligatoire à l’arrivée. Cette mesure d’isolement sera levée le 8 janvier, mais un test de dépistage de moins de 48 heures sera exigé.

A l’aéroport international de Pékin-Capitale, la plupart des Chinois interrogés jeudi par l’AFP ont compris les mesures prises envers leur pays.

« Chaque nation a ses propres préoccupations et sa propre façon de se protéger », a déclaré Huang Hongxu, 21 ans, notant que la propagation possible de nouvelles variantes était une source de préoccupation. Sous couvert d’anonymat, un autre voyageur a cependant jugé ces mesures « inutiles ».