Avant même le début de l’ordre du jour, le climat du conseil municipal de Douarnenez s’est réchauffé jeudi. L’assistant de travail et de transition de l’écologiste Philippe Le Moigne, accusé entre autres de climatoscepticisme « à la Trump-Bolsonaro » dans le dernier bulletin de la ville, a pris la parole. Revenant sur l’activité des paquebots de croisière, nombreux dans la baie cet été et qui a suscité des débats, il a souligné qu’une telle activité relevait de la responsabilité de la CCI et que le navire en question en juin « avait un moteur hybride, de série ». Il s’en est pris à l’opposition , et « la forme du mouvement » : « On ne parle pas, on ne se dispute pas, on rote, on jure ». Ollivier Delbot répond à l’opposition : « On se dispute toujours avec des chiffres, on dit juste qu’on ne le fait pas ». pas agir sur le réchauffement climatique. »
Le sujet revient à table à la fin du conseil, au cours duquel les questions sont écrites. Revenant sur les « paquebots de luxe » présents dans la baie, Ollivier Delbot a demandé que des études d’impact soient réalisées, notamment sur les rejets d’oxydes d’azote et d’oxydes de soufre. « De cette façon, nous aurons la preuve que ces navires ont pollué ou non », a déclaré le conseiller Terre Citoyenne. Avant de se demander s’il n’est pas « plus vertueux d’aller vers un tourisme plus prudent ».
« Sur ces sujets, j’ai une peur bleue »
La maire, Jocelyne Poitevin, a pris l’ordre de ne pas répondre directement : face à la multiplication du sujet, à son importance et à sa portée scientifique, elle n’a pas pu fournir suffisamment d’informations en peu de temps. « C’est pourquoi je propose de réunir d’urgence le conseil municipal dédié aux questions climatiques avec des spécialistes qui nous aideront à prendre en compte cette question dans les actions municipales », a-t-il annoncé. Les grandes lignes de cette rencontre seront déterminées.
Pourtant, l’information semblait satisfaire l’adversaire, Ollivier Delbot en tête. « C’est à cause du problème du réchauffement climatique, de l’inertie climatique, j’ai une peur bleue », a déclaré le conseiller. « Mais il faut vivre, Ollivier », a déclaré avec insistance Jocelyne Poitevin. Cela n’a pas empêché les deux élus de s’opposer farouchement à Penn Rustin, l’association de promotion du vélo qui occupait les anciens Autolysats. Changement climatique général pendant le concile douarneniste.