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« Le Paquebot » de Pierre Assouline, un voyage entre les guerres

"Le Paquebot" de Pierre Assouline, un voyage entre les guerres

Enfant, son père l’emmène au port pour voir les navires quitter Casablanca. Les activités maritimes le rendaient heureux. « En voyant les bateaux partir, le rêve déjà en cours, j’étais si heureux, si grand, si petit. ne pas ralentir. »

Pierre Assouline est romancier. Journaliste de formation, auteur, journaliste, passionné d’histoire. On lui doit le récit de la vie de grands personnages comme Georges Simenon, Hergé, Marcel Dassault, le journaliste Gaston Gallimard, ou encore le journaliste Albert Londres dont on retrouve un passager sur son navire. Il y a encore des histoires comme Sigmaringen, ou Lutecia également face à la Seconde Guerre mondiale. Assouline a prévu le départ de son paquebot à un moment important pour l’Europe. L’histoire publiée par Gallimard a un parallèle. Il nous explique tout dans l’émission Entrez sans frapper.

« Au printemps 1932, l’élection de la loi en Allemagne, et l’arrivée de la deuxième place du parti nazi. L’annonce de la nomination d’Hitler quelques mois plus tard devient Souverain du Reich. Tout a été immédiatement compris. moi qu’il y avait un terrible parallèle que l’histoire présentait entre le naufrage d’un paquebot et le naufrage de l’Europe.

Le spectacle est historique, un naufrage. Le Georges Philippar dans lequel Assouline a construit son domaine quitte l’usine de Saint-Nazaire en 1932. Pour son premier voyage d’affaires, il rejoint Saigon. De retour de Chine il coula dans la nuit du 15 au 16 mai, vingt ans après le naufrage du Titanic. C’est dans ce décor extravagant coupé du monde, dans une période importante, que se tisse l’histoire de l’histoire.

« J’ai un intérêt pour l’appareil photo. J’ai écrit un livre d’or qui s’est déroulé dans un appartement à Paris, puis Lutecia en appareil photo dans un palais, puis Sigmaringen en appareil photo dans un palais je l’ai toujours dit. Moi-même, je raconterai un jour une croisière parce que pour moi le paquebot c’est un appareil photo’ Eat, mais ça va sur l’eau. Je cherchais de belles répliques de la période de guerre. C’est un bon moment. »

Le complot est une urgence large et temporaire

Le Philippar était autrefois au centre de l’une des biographies de l’auteur Albert London, le père du journaliste. Il était l’un des cinquante-deux morts dans le naufrage du Georges Philippar. Au vu des informations sensibles qu’il a recueillies lors de sa dernière enquête sur le trafic d’opium en Asie, ou des révélations sur les abus de la colonisation en Afrique, sa mort, dans ces circonstances remarquables, a déclenché toutes sortes de théories du complot sur son assassinat. « Le complot est une urgence large et temporaire », a conclu Pierre Assouline.

Des « bateaux maigres » aux paquebots

Des ‘packet boat’ aux paquebots de villégiature

Entre les guerres, les voyages en avion étaient minimes. Les voyages internationaux se font par bateau. L’histoire parcourt les océans, rêvant sur leur chemin. Mais le nom liner vient de ‘packet boat’, paquebots. Au début du XVIIe siècle, les marchandises étaient expédiées d’un continent à l’autre. En 1839, le transport du courrier et des boîtes aux lettres est assuré par les premiers bateaux à vapeur, ce qui permet des temps de trajet réguliers que ne peuvent assurer les voiliers. S’il y a des passagers sur le trajet, ils sont dans des conditions basiques.

Un armateur allemand aura l’idée de consacrer une partie de ses navires au transport de personnes. Les bâtiments sont condamnés, la première classe est devenue une sorte de lieu pour riches. Luxe, paix et bonheur. Iode et eau de mer. Les entreprises se livrent une concurrence féroce. Chaque nouveau bateau brille à travers ces étalages flottants des connaissances de la nation. Quelques vestiges sont encore visibles, comme les ornements décoratifs de l’Île de France qui donnent l’atmosphère des années folles des paquebots de croisière.

Les circonstances de l’accident sont connues de Georges Philippar. Un problème électrique a suffi à mettre en danger les 767 passagers, dont cinquante-deux sont portés disparus. La ligne n’a pas été suffisamment vérifiée, un problème signalé à l’alimentation électrique, qui sera réparé, mais pas assez. Il y avait de courtes périodes de temps. Mme. Valentin, un passager dans l’appartement, appelle le veilleur de nuit pour lui signaler que sa liseuse est de nouveau allumée. Incertain, il décida d’aller dormir sur le pont. Lorsque l’électricien vient intervenir, la maison est déjà en feu. Toutes les cabines et coursives étaient en chêne et en acajou, recouvertes d’un vernis hautement inflammable. Certaines des portes coupe-feu étaient bloquées, ce qui piégerait les malheureuses victimes. Heureusement, d’autres passagers ont été secourus par des navires russes et britanniques, ce qui a limité le nombre de victimes.

A écouter aussi, l’émission « Un jour dans l’histoire » où l’on retrouve Pierre Assouline pour son histoire « Le paquebot ». Une série en deux parties réalisée par Jean-Marc Panis.

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