Si l’on salue la décision du gouvernement de mettre fin à la « médecine mercenaire intérimaire » à partir du 3 avril, la Fédération hospitalière de France estime qu’il faut aller beaucoup plus loin pour reconstituer le personnel soignant de l’hôpital.
Dans un hôpital de Mulhouse, le 16 janvier. (Sébastien Bozon/AFP)
Et l’hôpital alors ? Le contenu des voeux adressés lundi par le ministre de la Santé aux professionnels du secteur a laissé la Fédération française des hôpitaux (FHF) sur le qui-vive. Pour François Braun, l’urgence était avant tout de rassurer les médecins libéraux, vivement opposés au projet de la députée (Renaissance) Stéphanie Rist (votée en première instance à l’Assemblée nationale) qui prévoit un accès ouvert à destination des professionnels de santé non médicaux. . , et exaspéré par l’absence d’avancées dans les négociations conventionnelles en cours avec la caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) concernant la réévaluation de la concertation. Aux hôpitaux, le locataire de l’avenue de Ségur a surtout précisé des intentions déjà connues, comme mettre fin à « l’intérim médical cannibale ». Et on promet qu’à partir du lundi 3 avril, les hôpitaux ne pourront plus rémunérer un médecin au-delà de 1 170 euros bruts pour des soins 24h/24, sous peine de poursuites judiciaires. « Nous réclamons depuis longtemps une limitation des salaires des médecins intérimaires à l’hôpital, seul moyen de mettre fin aux abus », se réjouit Arnaud Robinet, président de la FHF. « Mais soyons clairs : cette disposition doit s’appliquer à tous, établir