Le port de Marseille veut ancrer les croisières de luxe sur la D4

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Début décembre, le Grand Port Maritime de Marseille a lancé un appel à projets pour la filière J4, dont il est propriétaire. Un espace où il envisage une sorte de marina dédiée à la voile et au yachting de luxe.

Une gare maritime « au vocabulaire de l’architecture contemporaine », une « ombrière ou pergola » qui longe la jetée, des accès pour les navettes et les limousines, une salle modulable pour les « événements VIP » et enfin, un garde-corps, qui ne s’ouvre que s’il y a ne sont pas des escales. Pour l’avenir du J4, le terrain découvert devant le Mucem, le port de Marseille a une idée bien précise : vouloir une gare maritime luxueuse. Résultats? Accueillir et développer les activités « petit voilier et grand bateau de croisière ». Obtenez-le : croisière et yachting cinq étoiles.

« Le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) dispose d’un espace extraordinaire de 20 000 m² relié à 2 jetées prestigieuses à proximité directe du bâtiment historique et symbole de Marseille dans le secteur Major J4, écrit le port dans un appel à concours publié dans début décembre sur son site internet et également délivré par nos confrères de TPBM. L’espace qu’il souhaite désormais exploiter est dans le meilleur intérêt économique et social de la place portuaire marseillaise. » Consulté par Marsactu, cet appel à candidatures vise à trouver un opérateur pour ce lieu d’ici 2026.

Cinq opérateurs “très intéressés”

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Cet « utilisateur », envisageant le GPMM, pourrait être un armateur spécialisé dans les navires de croisière ou un groupement d’armateurs. Le tout, c’est qu’il dispose d’une flotte d’au moins cinq navires et fait escale en Méditerranée occidentale. Les propriétaires de ces navires peuvent s’associer avec des « chargeurs terminaux ». Comme son nom l’indique, il s’agit de la société qui gère le terminal. Cela s’est produit, par exemple, au terminal de croisière Marseille Provence (MPCT), au nord du port. Il est cogéré par les armateurs MSC et Costa, qui ont créé une société pour l’événement.

« Il y a une dizaine de candidats potentiels, internationaux et nationaux que vous connaissez bien, mais cinq ou six sont vraiment très intéressés », précise Jean-François Suhas, président du Cruise Club de Marseille. Actuellement, les deux quais inclus dans le projet sont souvent occupés par des navires de Ponant, une compagnie maritime de luxe battant pavillon français, qui pratique le transport maritime. Contacté par Marsactu, celui-ci n’a pas répondu dans le délai imparti pour la publication de cet article.

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Par Julien Lestage – j.lestage@sudouest.fr Publié le 30/01/2023 à 19h14 Mis à…

Une centaine d’escales à l’horizon 2030

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« Comme le Ponant, le navire de la compagnie Silversea [une filiale du groupe américain Royal Caribean qui se revendique « très luxueux », ndlr] est neutre en émissions de transit et ne dépasse pas les cent mètres. Pour ce projet, nous recherchons ce qu’il y a de mieux écologiquement et côté client », a ajouté un représentant du Cruise Club. Jean-François Suhas cite également la société Seabourn, qui appartient au groupe Carnival et dont le siège, comme Silversea, est basé à Miami. Après tout, le président du Marseille Cruise Club y voyait une formidable opportunité économique pour la ville et le port.

Pas seulement des marchandises, du vrac et des passagers. Le développement de ce type de navires de croisière s’inscrit dans le cadre du plan stratégique 2025.

Philippe Maurizot, ancien élu de la région

Selon l’appel à la concurrence, 40 escales sont prévues pour les première et deuxième années d’exploitation, 80 pour les troisième et quatrième années et « au moins 100 » pour les années suivantes. « Il ne faut pas oublier que la vocation du port est d’obtenir de l’argent pour le reverser à son principal actionnaire, l’Etat, analyse de la part de Philippe Maurizot, le représentant, à ce jour, de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. ‘Région Azur au conseil de surveillance du port. Pas seulement des marchandises, du vrac et des passagers. Le développement de ce type de navires de croisière s’inscrit dans le cadre du plan stratégique 2025. Nous devons diversifier notre centre de profit. Parallèlement, les activités de « super yachting » sont également prises en compte dans ce secteur, bien qu’elles ne soient pas envisagées en priorité.

“Aujourd’hui, les yachts ne viennent pas”

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« C’est une activité complémentaire à la réparation [entretien et réparation de navires de croisière, ndlr] qui se développe dans le port de Marseille, a ajouté Jean-François Suhas. Aujourd’hui, le bateau de croisière n’est pas venu car ils n’ont pas trouvé l’accueil formidable. Il n’y a que quelques escales secrètes, une dizaine par an. Contre pas plus d’une cinquantaine pour les petites croisières, estime-t-il, quand le terminal croisière MPCT en accueille environ 450. « Mais une fois qu’ils sont chez eux, des liaisons avec la région peuvent se faire. »

Deux versions du projet possibles

Les candidats potentiels pourront répondre aux appels selon deux options : le GPMM se charge de la construction de la gare maritime, ou confiera les travaux à l’opérateur retenu. Dans les deux cas, indique le port, l’investissement total pour la construction de cette gare maritime s’est élevé à 2,5 millions d’euros. Cependant, si elle est réalisée par le port, ce sera par le biais d’un marché public et donc, note le GPMM, « la livraison de cette installation ne peut être garantie avant le 31 décembre 2026 ». Aussi, l’emprise au sol disponible ne doit pas dépasser 20 000 m² contre 25 000 m² dans le cas d’une option constructeur privé. Ensuite si le GPMM gère la construction, la convention ne pourra pas être supérieure à 18 ans, sinon elle peut aller jusqu’à 23 ans et les frais à charge de l’opérateur seront bien plus élevés. L’exploitant propriétaire de l’installation a donc tout intérêt à choisir de se retrousser les manches pour construire lui-même l’installation.

Accès limousines, traiteurs et événements VIP

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Dans cet espace à la recherche de locataires prestigieux, GPMM avait une idée très précise des aménagements qu’elle souhaitait voir s’installer. La gare maritime, au centre du projet, doit être « un pivot selon les préoccupations patrimoniales urbaines et paysagères ». Le GPMM renvoie ainsi au Maire, dont la construction ne doit pas obstruer les vues sur la mer, au J4 et son esplanade, qui souhaitent « préserver la tranquillité et le considérer comme un grand espace public non perturbé » ainsi qu’au boulevard Jacques-Saadé , qui se dirige vers La Joliette. . Cette gare maritime, qui s’étendra sur plus de 1000 m² et dont les éléments de façade doivent « appliquer un nombre limité de matériaux et de couleurs », doit pouvoir accueillir 200 passagers simultanément (1200 pour une journée). Il sera divisé en deux espaces, l’un pour la gestion et les services et l’autre dédié aux passagers des navires de croisière.

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Sur 900 m², l’espace croisière comprendra « un espace d’accueil, une bagagerie, un espace réservé à la restauration ou aux activités de restauration ». Le tout pour un « espace entièrement modulable et évolutif (cloison mobile, etc.) qui peut également être personnalisé pour des réceptions/événements VIP ». L’accès à cette station était censé permettre la circulation des véhicules d’urgence, le ravitaillement en carburant, mais aussi, rappelle l’institution des « VIP tour cars, navettes et limousines ».

Une ouverture du port sur la ville ?

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On imagine qu’il est fermé d’avril à octobre, en saison et ouvert toute l’année.

Jean-François Suhas, président du Cruise Club

Outre les gares maritimes, le port envisage également des « limites ouvertes-fermées » qui permettent « une articulation légère mais régulière entre le Major, le J4 et le boulevard ». Pour ce faire, le port verra une « pergola ou ombrière ». Mais cela ne s’ouvrira que lorsqu’aucun navire ne sera amarré, soulignant l’appel à la concurrence. « En fait, il sera très souvent exposé, voudrait croire Jean-François Suhas. On imagine qu’il est fermé d’avril à octobre, en saison et ouvert toute l’année. Enfin, durant la période automne 2023/automne 2024, les opérateurs sélectionnés « auront également la possibilité de développer sur site des activités temporaires d’accueil de navires et d’événements annexes en lien avec la tenue des épreuves nautiques olympiques à Marseille (JO) en 2024 » .

Au fil des années, l’ouverture des ports à la ville, qualifiée d’État dans l’État notamment par la majorité des municipalités précédentes, a été un sujet récurrent. La Charte de la ville portuaire, élaborée il y a longtemps, mais dont les engagements ne sont pas largement mis en œuvre, est toujours d’actualité. Le directeur du GPMM, Hervé Martel, rappelait récemment à Marsactu son ambition d’ouverture.

Contacté, le port n’a toutefois pas souhaité donner de précisions sur ce dossier, ni poser de questions sur l’ouverture, étant donné que l’appel au concours était « assez exhaustif ». Côté Ville, l’élu en charge de l’économie et l’adjoint au maire de Marseille au conseil de surveillance du GPMM ont eu peu à dire. « Nous étudions les modalités », a répondu Laurent Lhardit à Marsactu. Egalement présente au conseil de surveillance du GPMM et présidente d’Euroméditerranée, Laure-Agns Caradec souhaite « que l’association des ports, métropoles et Villes d’Euroméditerranée dans le choix des projets, assure une intégration urbaine cohérente avec les aménagements créés et l’environnement immédiat ». Tel que stipulé dans l’appel d’offre.

Mais le GPMM connaît aussi ses priorités. Dans le document, il rappelle l’importance de « sécuriser le quai lors d’une escale » et « la transparence visuelle et l’augmentation de l’acceptation et du confort face au vent et au soleil ». Et de mentionner : « Non seulement les croisiéristes (et les équipages de mégayachts) mais aussi les usagers de l’esplanade J4 et de l’autoroute Jacques-Saadé. » Les riches passagers de navires de croisière et les propriétaires de yachts millionnaires devraient avoir l’esprit tranquille. La famille des Marseillais, ils n’ont plus qu’à espérer que le vent souffle dans le bon sens.

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Pourquoi on appelle un port autonome ?

Un port autonome gère des installations portuaires situées dans son périmètre territorial (fluvial ou maritime). Elle est responsable des opérations portuaires et de la police, des travaux d’agrandissement et de mise à niveau, et assure également la gestion des domaines immobiliers potentiellement importants.

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