Les appartements de Felie. Signification : Aristote est un mauvais penseur

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Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Il y a ce souvenir, des images que je n’ai pas vécues et qui se sont pourtant inscrites dans ma mémoire.

Le bouquet d’œillets de ma mère, qu’elle a renvoyé avec colère.

Une mariée sans bouquet est extrêmement rare, je ne me souviens pas des détails exacts de l’histoire, mais je vois sur les photos que le bouquet est composé de roses blanches.

Est-ce à cause de cette histoire que je déteste tellement les œillets que je ressens une réelle gêne lorsque je les reçois en bouquet ?

Peut-être. Mon subconscient parle beaucoup pendant ces heures troublées, troublées, dérangeantes.

J’ai eu envie d’écrire sur la semaine politique, sur les crimes, sur la mort de Soulages et j’ai pensé un instant : « Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir.

Mais est-il encourageant de parler du sexe des œillets ?

Savez-vous pourquoi ceux-ci ne sont pas proposés : parce qu’ils inspirent la tromperie et la passion aveugle, et ce n’est pas nouveau.

Au XIXe siècle, dit-on, les actrices apprirent qu’elles venaient de perdre leur rôle grâce à un bouquet d’œillets envoyé en guise de consolation.

Pas très heureux vu à travers ce prisme.

Aujourd’hui roses rouges sans oeillets.

Mesdames et messieurs vous me lisez envoyez toujours des roses rouges pour déclarer votre amour. Valeur sûre, aucun signe de dérapage. Les fleurs remplacent un temps, créant l’illusion de la présence de l’autre. Mais j’ai blessé l’autre.

La pénurie est terrible. Il n’avertit pas. Cela ressemble à de la fièvre ou à une allergie. Il vous prend, vous captive, laisse des traces. Nous sortons de ce train épuisés, presque vaincus. Le manque. Le manque de l’autre, le manque du nécessaire. Pouvons-nous manquer de quota ? Pouvons-nous manquer le futile ? Sans doute, mais est-ce le même défaut ? Ne pourrait-on pas imaginer une échelle de valeurs manquante ? Voulez-vous le tenir à distance ? Le café me manque pour le petit-déjeuner, je vais en acheter. C’est la pensée logique. Mais brisons cette logique. Le café me manque, je suis perdu dans le vide. Agacé, sans aucun doute. Poussons l’hypothèse encore plus loin. Le café me manque et je n’ai plus d’argent pour m’en acheter ou je suis dans un endroit où il est impossible d’en trouver. est-ce que je deviens fou Le manque me fera-t-il sortir de moi-même ? Submerger ma santé mentale ? Ce n’est pas invraisemblable. Comme s’il n’y avait pas de substitut. Je perd pied parce que je n’ai plus de café, de cigarettes, de sucre, qui m’est indispensable, qui est une addiction, suis-je dans le même état s’il me manque du sel, du pain ? Oui, sans aucun doute, tout ce qui touche à la nourriture quand on n’en a plus équivaut à de la privation : Et si je perds mon stylo, mes lunettes, mon foulard ?

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On pourrait penser sans fin au manque, à la souffrance qu’il provoque, plus loin, plus vite, n’est-ce pas l’absurde par excellence ?).

Soyons imaginatifs, mais le manque crée le vide ou le vide crée le manque et il semble très difficile de le combler.

Les cinq sens d’Aristote, fondés sur des faits liés à des causalités, qui par cette théorie empirique s’opposent complètement à Platon.

S’il y a une couleur qui manque, c’est bien le noir de Soulages et cette phrase qui m’a toujours marqué : « Je ne représente pas, je présente. Je ne peins pas, je peins. »

Si le manque a une odeur, c’est celle de l’être aimé.

Si le manque a une saveur, c’est bien celle du Lapsang Souché avec sa rondelle de citron.

Si le manque est entendu, c’est ton cri dans le silence de l’espace.

S’il y a un petit manque, c’est la peau douce, qui est évidemment du film de Truffaut.

Avec ce changement d’heure, le début de l’automne est enfin fixé.

Changement de cap. De la péninsule ? Peut-être suivre.

Aujourd’hui je me donne à toi. Je m’ouvre à de nouveaux horizons, aux changements qui se dessinent et que j’accueille avec une sérénité que je ne connaissais même pas il y a quelques mois.

Dois-je remercier la souffrance de l’irréversible ? Aimer ? Je vous laisse répondre pour moi.

Il vaut mieux « en rire pour ne pas en pleurer ».

Félicia-France Doumayrenc est auteur, critique littéraire, éditrice et peintre.