A Bordeaux, les commerçants de la rue Saint-Rém voyaient ces croisiéristes passer en groupe devant leurs boutiques jusqu’à il y a deux ans. « Tout le troupeau, se souvient Jocelyne, qui tient une savonnerie. Chapeaux, lunettes de soleil, appareil photo… » Mais depuis le Covid, ces images étaient devenues des souvenirs. Eh bien, ces touristes, Jocelyne les trouvera. Cette année, pour la première fois depuis 2019, la saison des croisières est revenue à la normale. Les deux premiers bateaux devraient arriver à Bordeaux Centre ce mardi 19 avril : Spirit of Adventure et Amera. Durant toute la saison, il y a 34 Bordeaux-Centres et 51 paquebots au total à quai dans le port de Bordeaux. Des chiffres équivalents à l’avant-Covid.
Près de 40 000 croisiéristes attendus sur la saison
L’industrie des croisières, incluant les croisières océaniques et fluviales, compte encore près de 40 000 visiteurs. « Sur les quatre millions de touristes qui viennent chez nous chaque année, ce n’est pas énorme, mais ce n’est pas négligeable non plus », rétorque Brigitte Bloch, présidente de l’Office de tourisme de Bordeaux Métropole. choisi ajoute : « Ces bateaux ont souvent des _CSP+, des vacanciers qui dépensent_. »
Il est donc trop tôt pour que les commerçants sachent à quoi ressemblera la chute. Mais le retour de ces gros bateaux crée une effervescence qui fait beaucoup de bien à toute la filière touristique : « Ce sont des sensations qu’on n’avait pas ressenties depuis un moment », avoue Guillaume, gérant de quatre boutiques de la rue Saint-Rém. Joie. , le bonheur… » Anna doit se souvenir de ses cours d’anglais. Elle tient l’épicerie fine L’Echoppe de la lune sur le quai où accostent les bateaux de croisière fluviale.
J’ai eu le temps de revoir mes visites au cours des deux dernières années
Pour eux, la saison a déjà recommencé depuis mars. « Je revois des clients étrangers dans ma boutique », se réjouit Anna. L’autre jour, l’un d’eux a dit « Bonjour ». Du coup je n’ai pas su quoi répondre, je me suis dit : « Là, Anna, faut qu’on revienne là-dessus ! » » Jusqu’à présent, il a déjà vu des Américains, des Allemands et des Espagnols.
Mais le plus heureux est sans doute Yanecke Dufourquet, guide du Bordelais et de ses vignobles. Il fonctionne avec 70% des compagnies de croisières. Pour la première fois depuis deux ans, son emploi du temps est à nouveau chargé : « Ce matin, j’étais juste à côté d’un bateau fluvial avec des touristes. Il y avait beaucoup d’Américains, mais aussi des Mexicains, des Sud-Africains, il y avait environ huit nationalités différentes. Je leur ai montré autour de Saint-Emilion. » Depuis deux saisons, le guide s’affaire au maximum : « J’ai été occupé, beaucoup de travail avec des visites. Je dois dire que j’avais le temps ! Il peut attribuer ces visites enrichies aux premiers croisiéristes de la saison. Yannecke s’occupe d’un des deux bateaux prévus pour le 19 avril, notamment avec de nombreux Allemands.