L’aviron est un geste simple en soi. Mais répétez-le cinquante, cent, mille, dix mille fois, et cela devient plus difficile. Imaginez maintenant ramer 4800 km à travers le vaste océan Atlantique… Cela paraît complètement fou mais pourtant c’est une course, l’Atlantic Challenge, une course d’aviron considérée comme très difficile la plus au monde et pour cause, le record de cette . La folle traversée dure un peu plus de 29 jours pour un équipage de quatre personnes. Il y a quelques jours, l’édition 2022 de l’Atlantic Challenge s’est achevée pour l’équipe de quatre Louis Cruysman de fabrication belge. Retour sur son parcours, ses problèmes, ses épreuves mais aussi, ses motivations.
Quatre rameurs se lancent dans un défi sportif et caritatif
Quatre rameurs novices embarquent pour un challenge sportif et caritatif
La Gamora, Îles Canaries. C’est le 11 décembre. Louis s’apprête à rejoindre 3 amis anglais Will Hole, Henry Putt et Olly Collins, pour un voyage d’au moins un mois. « Au début, nous étions un peu nerveux. Nous savions que nous étions bien préparés, nous nous étions préparés pendant 18 mois mais nous étions encore un peu nerveux. Après cela, nous avons dû arriver au départ 12 jours plus tôt que la course commence et ainsi de suite . au départ, nous avions plus d’une envie, c’était d’y aller ! »
L’Atlantic Challenge, c’est avant tout la course mais pour les membres de l’Atlantic Endeavour, comme ils se font appeler, l’intérêt était ailleurs : « Nous voulions faire cette course pour nous challenger d’abord. Aucun de ceux d’entre nous qui ont ramé avant mais envie de relever un gros défi avant nos vies, avoir des enfants par exemple, on ne nous le permet plus. C’est vrai que c’était une course, les équipes étaient et là pour les gagner mais ce n’était pas notre but. Au final nous sommes très heureux car nous l’avons terminé à la 7ème place après six bateaux qui étaient là pour gagner, donc nous étions fiers de nous. » Mais sans défi sportif, quatre marins ont traversé l’Atlantique pour récolter des fonds pour deux associations caritatives, The Oli Hilsdon Foundation et Mind , qui leur tenaient à cœur. Et grâce à leurs efforts, les travailleurs ont déjà récolté plus de 100 000 euros.
33 jours seuls, en pleine mer
Etre à quatre dans un petit bateau, non-stop, demande de l’organisation et de la main d’oeuvre pour travailler le plus efficacement possible : « tous les jours, on travaillait dans un même. On ramait deux heures et on se reposait deux heures. Deux pièces, donc on alternait toujours entre ramer et se reposer avec notre colocataire. Après Pendant quelques jours, les quatre marins n’ont pas encore trouvé leurs repères et leur vitesse de navigation. Le voyage n’est aidé que par un météorologue lointain, qui les conseille sur les routes à suivre. la météo.
Chaque jour, les journées se ressemblent et l’effort est intense. Pour faire face au stress et à l’impact sur leur corps, en plus de se reposer, les quatre amis devaient absolument manger : « Nous avons beaucoup mangé ! Soleil! Et ça, encore une fois, c’était une habitude dure à faire, mais à la fin du voyage, on avait toujours faim. » Pour satisfaire leur faim, Louis et ses amis mangeaient de la vieille nourriture lyophilisée, qu’ils nourrissaient avec de l’eau chaude, accompagnés de collations de fruits secs et de bonbons.Mais malgré tout, les quatre marins ont perdu 46 kilos sur l’ensemble du voyage, 13 pour Louis seul.Preuve de l’effort demandé au quotidien.
Mais sans cet effort, imaginez les défis auxquels vous pourriez être confrontés en pleine mer pendant 30 jours. Les rameurs ont eu des moments stressants : « Le moment le plus difficile a commencé le jour de Noël et a duré encore trois jours après cela. beaucoup de vent et des vagues jusqu’à 10 mètres de haut, le bateau a failli chavirer à quelques reprises, nous avons tous sauté de nos sièges à quelques reprises.
Le stress s’ajoute aux problèmes physiques, eux aussi très fréquents lors d’un parcours aussi éprouvant : « être mouillé et ne pas pouvoir se sécher, il y a un plus grand risque d’infection. Sinon des douleurs corporelles, on se dit tous qu’on a eu beaucoup de gouttes dans nos mains mais c’était à prévoir. On a tous un problème avec la veine du poignet, on ne sait pas encore comment la refermer mais il va revenir. tout le monde avait des petits trucs, par exemple j’avais mal au dos. »
Mains de l’Atlantic Endeavour © – Instagram Atlantic Endeavour
33 jours, 23 heures et 24 minutes plus tard, alors que les premières lueurs du soleil se lèvent, les quatre marins voient la terre, enfin après des semaines en mer. Un sentiment presque indescriptible : « C’était très spécial. Juste avant que les équipes de course ne viennent à notre rencontre pour nous escorter, nous nous sommes assis tous les quatre et avons réalisé ce que nous avions fait. C’était un moment très fort. Et maintenant, pour être honnête , un de nos accords pour participer à ce Challenge était de voir les photos des marins à leur arrivée avec les phares du Bengale, alors nous avons profité de ce moment ! »