Une nouvelle loi en vigueur à partir de mars 2022 devrait aider la Chine à exercer un meilleur contrôle sur les algorithmes de recommandation. Photo : Pixabay.
La Cyberspace Administration of China (CAC), le puissant régulateur chinois de l’internet, a publié le 12 août une liste détaillant les performances de 30 algorithmes de recommandation d’entreprises technologiques chinoises. Le géant du commerce électronique Alibaba et le géant du divertissement Tencent ont été parmi les premières entreprises à partager ces informations avec les autorités. Cette clarification fait partie de la loi, qui entrera en vigueur à partir de mars 2022, qui renforcera la régulation du processus de promotion.
Les algorithmes de recommandation, source d’inquiétudes
Le CAC a eu accès à des informations sur six algorithmes d’Alibaba, deux de Tencent, trois du moteur de recherche Baidu et un de ByteDance, la maison mère de TikTok. Selon CNBC, les détails du document du juge sont minces. ByteDance, par exemple, explique seulement que l’algorithme Douyin, la version chinoise de TikTok, est utilisé pour recommander des vidéos, des produits et des services susceptibles d’intéresser les utilisateurs en fonction de données comportementales telles que les clics et les likes.
Les algorithmes de recommandation sont au centre des préoccupations de Pékin depuis plusieurs années. Le gouvernement cherche à limiter l’utilisation de la concurrence haut de gamme par les géants chinois de la technologie. Ces derniers utilisent parfois l’intelligence artificielle et des technologies basées sur la taille pour cibler précisément chaque utilisateur, ce qui a suscité un large débat dans un pays qui impose de nombreuses restrictions sur les nouvelles technologies. .
La Chine renforce la réglementation sur la tech
Dans un avenir proche, ce premier fichier d’informations pourrait ne pas suffire au CAC pour permettre à la Chine d’exercer un meilleur contrôle sur les algorithmes de recommandation. Le South China Morning Post explique cependant que le juge a obtenu des informations sur le service de messagerie WeChat de Tencent, qui compte environ 1,3 milliard d’utilisateurs. Les marchés en ligne d’Alibaba, Taobao et Tmall, font également partie des services concernés.
Avec cette nouvelle loi, la Chine est l’un des premiers pays à utiliser un tel système d’enregistrement des algorithmes de recommandation. Il permet également aux utilisateurs de se retirer de ces systèmes et oblige les entreprises à obtenir une licence pour fournir de nouveaux services. En Europe, le Digital Services Act (DSA), qui n’entrera en vigueur qu’en 2023, exige la transparence dans le fonctionnement des algorithmes, accusés de poser des problèmes de discrimination et de contrôle.