Pour réglementer les urgences dentaires les dimanches et jours fériés, l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes et l’Assurance maladie lancent une expérimentation de deux ans dans les départements de l’Isère, de la Loire, de la Drôme et du Rhône.
Société communautaire Publié le 17 mars 2022 à 06h00, Caroline Thermoz-Liaudy
L’expérimentation prévoit la présence d’un dentiste au sein des centres réglementaires du Samu-Centre 15. L’initiative émane du Conseil de l’ordre des dentistes de l’Isère, notamment de sa présidente, le Dr Nathalie Uzan, soucieux de trouver une solution à l’afflux de patients lors de la garde des dimanches et jours fériés. « L’idée est née en 2016. A l’époque, pour démontrer la pertinence de l’idée, 14 dentistes libéraux ont accepté de se porter bénévoles sur appel pendant six mois, au sein du Samu. C’était un succès, mais nous n’avions pas de statut. Enfin, en 2017, grâce au soutien d’Olivier Véran, qui n’était pas encore ministre, un amendement a permis la création du statut, sans indemnité.
Soutenu par les pratiques mises en place pendant le confinement, le système a enfin fait ses preuves. « L’objectif de la présence des dentistes au Samu centre permet d’apporter la réponse adaptée, sans orienter systématiquement le patient vers le dentiste de garde, lorsqu’il ne s’agit pas d’une urgence afin de ne pas obstruer inutilement les protections, et d’être plus efficace … pour de véritables urgences. » En outre, il réglementera l’activité dans tous les secteurs de la conservation, avec certaines entreprises hyperactives et d’autres inactives.
Depuis, l’intégration des dentistes réglementaires au Samu est inscrite dans l’article 51 qui permet la rémunération des gardes. L’Isère et le Rhône ont même assuré le financement de deux dentistes par garde, contre un pour la Loire et la Drôme. L’expérimentation se poursuit avec d’autres ARS dans 26 départements de France.
« L’expérimentation va durer deux ans et je crois, au vu des premiers résultats, que cela débouchera sur une forme de pérennisation ».
Les dentistes réglementaires sont financés par le Fonds maladie de l’innovation sur la base de 90 euros par heure réglementaire, soit un montant provisoire pour la période de deux ans de 400 000 euros. L’ARS participe au financement de la formation et de l’utilisation des logiciels (61 200 euros).