Début août 2022, le Parlement a adopté une série de mesures exceptionnelles, visant à protéger le pouvoir d’achat des Français dans un contexte d’accélération de l’inflation. suppression de la redevance audiovisuelle, revalorisation des avantages sociaux et des minima sociaux… Tour d’horizon des projets de loi « d’urgence » et de budget rectificatif (PLFR) pour 2022, en attente de promulgation.
Deux textes de loi en faveur du pouvoir d’achat des Français
Les mesures gouvernementales de soutien au pouvoir d’achat des Français ont été inscrites dans deux textes, débattus et approuvés par le Parlement début août 2022.
Le premier volet du paquet de dispositions pour faire face à l’inflation faisait partie d’un projet de loi sur le pouvoir d’achat, qui a finalement été approuvé le 3 août 2022 à l’Assemblée nationale, puis au Sénat. Parmi les mesures « d’urgence » contenues dans ce texte se distinguent notamment :
Le deuxième volet de mesures en faveur du pouvoir d’achat a été inscrit dans le projet de budget rectificatif (PLFR) pour l’année 2022. Les parlementaires se sont également mis d’accord sur ce texte le 4 août 2022. Ce volet comprend, entre autres :
L’entrée en vigueur des mesures inscrites dans ces textes est subordonnée à la promulgation des projets de loi (avant validation par le Conseil constitutionnel), puis à la publication des textes d’application au Journal officiel.
La remise carburant prolongée, jusqu’à 30 centimes par litre
La facture pro-pouvoir d’achat donne un coup de pouce supplémentaire au carburant depuis la rentrée. Alors que la ristourne carburant du gouvernement de 18 centimes d’euros TTT le litre (15 centimes hors taxes) prendra fin le 31 août 2022, un autre dispositif plus favorable prendra provisoirement le relais.
En septembre et octobre 2022, le rabais accordé aux automobilistes ne sera plus de 18 cents le litre, mais de 30 cents le litre. Ce boost sera valable pour tous les carburants : essence sans plomb (95, 95, E10, 98), diesel, GPL, superéthanol E85. Elle touchera toute la France métropolitaine, mais aussi la Corse et les DOM-TOM (là, le montant de la prime devrait être moindre, compte tenu des taxes sur les carburants actuellement plus faibles dans ces départements). La remise sera appliquée directement à la pompe. A cela s’ajoutent les remises en station, comme la remise de 20 centimes sur le litre de carburant que la compagnie pétrolière Total proposera à la rentrée.
Par contre, en novembre et décembre 2022, la remise gouvernementale sur le carburant ne sera que de 10 cents le litre. La décote doit alors cesser, selon l’annonce faite par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, à l’issue du Conseil des ministres du 7 juillet 2022.
Prime de rentrée exceptionnelle de 100 euros pour les ménages modestes
La prime exceptionnelle de rentrée scolaire, prévue par le gouvernement dans son projet de loi sur le pouvoir d’achat, ira à environ 8 millions de ménages modestes pour les aider à faire face à la hausse des prix alimentaires, notamment Invité de RTL, le 4 août 2022, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a indiqué qu’il serait versé « en septembre à ceux qui en ont le plus besoin ».
Alors que le Sénat (avec une majorité à droite) avait voté un amendement visant à remplacer cette prime exceptionnelle de rentrée de 100 euros (réservée aux minima sociaux) par une majoration de 150 euros pour les bénéficiaires de la prime activité, les parlementaires ont finalement trouvé un compromis.
Au final, cette aide exceptionnelle à la rentrée sera versée automatiquement (sans aucun papier) :
Le montant de cette prime sera de 100 euros par foyer, auxquels s’ajouteront 50 euros par enfant à charge. Ainsi, un couple avec un enfant devrait recevoir 150 euros ; un couple avec deux enfants, 200 euros.
RAPPEL : pendant la crise du Covid-19, une prime similaire a été versée, d’un montant de 150 euros par adulte et 100 euros par enfant, à un peu plus de 4 millions de foyers.
ATTENTION : L’allocation exceptionnelle de rentrée scolaire ne doit pas être confondue avec l’allocation de rentrée scolaire (ARS), qui est versée chaque mois d’août, sous réserve de ressources, aux ménages composés d’au moins un enfant en âge scolaire. 6 à 18 ans.
Étudiants : revalorisation exceptionnelle des bourses sur critères sociaux
Selon l’annonce faite par la Première ministre Élisabeth Borne lors de son discours de politique générale le 6 juillet à l’Assemblée nationale, les étudiants qui bénéficient d’une bourse sur critères sociaux la verront augmenter exceptionnellement de 4 % à la rentrée 2022. Cette mesure toucherait près de 800 000 étudiants.
Pour rappel, tout au long du premier quinquennat de Macron, les bourses étudiantes avaient augmenté de 3,3 %.
Comme les étudiants bénéficiaires des APL, les étudiants boursiers bénéficieront également d’un soutien exceptionnel à la rentrée de 100 € (voir ci-dessus).
Revalorisation anticipée de 4% des prestations familiales
Les parlementaires ont enregistré une revalorisation précoce des prestations sociales. Face à la forte hausse des prix constatée depuis janvier 2022 en France, la facture du pouvoir d’achat prévoit que l’ensemble des prestations indexées sur l’inflation augmentera de 4 %, rétroactivement au 1er juillet 2022. Il s’agit donc, d’une hausse attendue des prestations familiales.
Ces bonus sont traditionnellement réévalués chaque année au 1er janvier ou au 1er avril. La dernière revalorisation de 1,8% remonte au 1er avril 2022.
Revalorisation des minima sociaux
Inflation oblige, les minima sociaux sont également concernés par la volonté du gouvernement d’appliquer une revalorisation anticipée de 4% au 1er juillet 2022. Ces aides bénéficieront d’une reprise proportionnelle lors de la loi du « pouvoir acquisitif ».
Selon le gouvernement, cette mesure en faveur du pouvoir d’achat vise à :
Revalorisation de 4% des pensions de retraite de base
Le premier volet du paquet de mesures en faveur du pouvoir d’achat, approuvé le 3 août par le Parlement après le vote final du Sénat, prévoit une augmentation de 4% des retraites de base à partir de juillet 2022. Ce temps de pouce s’ajoute à ce qui précède . revalorisation des retraites de base de 1,1 % au 1er janvier.
La mesure touchera 18 millions de retraités. Les retraités ne devraient probablement pas voir cette augmentation de leur versement de pension de juillet 2022, qui est dû le 9 août. En effet, le paiement est soumis à la promulgation de la loi. Dans ce cas, la Caixa Nacional d’Assegurança de Vellesa (Cnav) compensera les mois non payés.
En présentant ses mesures, le gouvernement a donné l’exemple d’un bénéficiaire d’une retraite de base de 1 200 euros par mois en 2021. Sa pension sera revalorisée, rétroactivement, de 49 euros par mois au 1er juillet 2022. Tenant compte de la revalorisation qui a eu lieu en janvier 2022, la hausse est de 62 euros par mois cette année.
« Prime Macron » : plafond réhaussé jusqu’à 6.000 euros
Le projet de loi sur le pouvoir d’achat, approuvé par l’Assemblée nationale et le Sénat, confirme la reconduction jusqu’à fin 2023 de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa, communément appelée « prime Macron ») exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales ( CSG-CRDS).
Le texte validé par les parlementaires propose, jusqu’au 31 décembre 2023, le versement, à tous les salariés entrant moins de trois Smic, d’une prime d’un montant maximum de :
Seules les entreprises de moins de 50 salariés pourront verser le « Bonus Macron ».
Le projet de loi rend également la prime permanente à toutes les entreprises privées, sous la forme d’une « prime de partage de la valeur ». En revanche, la prime versée à partir de 2024 ne sera exonérée de cotisations sociales que dans la limite de 3 000 euros (6 000 euros en cas d’accord d’intéressement).
Jusqu’à présent, les entreprises pouvaient verser jusqu’à 1 000 euros nets de « Bonus Macron » (jusqu’à 2 000 euros notamment en cas d’accord d’intéressement).
Rachat de RTT possible jusqu’au 31 décembre 2025
Le projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour l’année 2022, validé par les députés et sénateurs de la commission mixte mixte, prévoit la mise en place d’une incitation à la monétisation de la RTT (jours de repos accordés lorsque la journée de travail hebdomadaire dépasse 35 heures ). Les travailleurs bénéficiant du dispositif de réduction du temps de travail peuvent – sous réserve de l’obtention d’un accord de leur entreprise et de l’application de ce dispositif – revendre leur RTT non retiré à leur employeur. Evidemment, le travailleur renonce à tout ou partie de ces journées ou demi-journées de repos, en échange d’une augmentation de salaire.
Cette mesure touchera les salariés du secteur privé, sans limitation des sommes pouvant être obtenues. Le texte prévoit que l’augmentation de salaire sera « soumise aux exonérations sociales et fiscales », dans la limite de 7.500 euros.
Le dispositif devrait être limité dans le temps : les entreprises qui l’accepteront pourront récupérer le RTT de leurs salariés entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2025.
Épargne salariale : déblocage anticipé jusqu’au 31 décembre 2022
Dans le cadre de l’examen des mesures en faveur du pouvoir d’achat, l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté une mesure permettant la libération anticipée de l’épargne des travailleurs. Le texte établit qu’un travailleur titulaire d’un plan d’épargne salariale peut, jusqu’au 31 décembre 2022, libérer tout ou partie de l’argent accumulé grâce à sa participation à des avantages ou sa participation dans la limite de 10.000 euros par personne.
Une condition s’impose cependant : l’argent libéré ne peut être épargné ailleurs (via un livret A, un contrat d’assurance-vie ou encore un plan d’épargne en actions) mais « doit être consacré à « l’acquisition de biens ou la prestation de services ».
A noter que les plans d’épargne retraite collectifs (anciennement Perco, aujourd’hui Percol), également détenus dans le cadre de l’entreprise, mais dédiés à l’épargne longue, ne sont pas concernés par la mesure gouvernementale de déblocage anticipé.
Le processus de demande de mainlevée – par voie postale ou en ligne auprès de l’entité titulaire du compte – pourra être effectué en une ou plusieurs fois d’ici le 31 décembre 2022. Les sommes ainsi récupérées seront exonérées d’impôt sur le revenu, sur le revenu et de cotisations sociales.
Inflation : les autres mesures en faveur du pouvoir d’achat
Maintien du repas à 1 euro pour les étudiants précaires
Le projet de loi pro-pouvoir d’achat prévoit la reconduction pour une année supplémentaire du dispositif repas à un euro dans les restaurants universitaires. Au cours de l’année universitaire 2022-2023, ces étudiants paieront à nouveau un euro pour se nourrir.
Créé en 2020 dans le contexte de la crise sanitaire, ce tarif spécial s’adresse aux étudiants boursiers ou identifiés comme précaires par les centres régionaux du travail universitaire et scolaire de Paris (Crous). Les autres seront soumis au tarif qui s’applique habituellement aux restaurants universitaires, soit 3,30 euros par repas.
Hausse du point d’indice de la fonction publique
Pour protéger le pouvoir d’achat des fonctionnaires, le gouvernement a annoncé une hausse de 3,5% du point d’indice à partir du 1er juillet 2022 (sur salaire de juillet versé début août). Un décret, publié au Journal Officiel du 8 juillet 2022, officialise cette augmentation du point d’indice.
Cette hausse du point d’indice – la plus forte depuis 1985 – touche tous les fonctionnaires, personnels civils et militaires de l’Etat, magistrats, personnels des collectivités locales ainsi que les responsables hospitaliers.
Cette majoration générale s’ajoute aux majorations individuelles dont bénéficient chaque année les fonctionnaires dans le cadre de leurs grilles.
Revalorisation anticipée du montant des APL
La loi sur le pouvoir d’achat prévoit une revalorisation, au 1er juillet 2022, de 3,5 % de l’allocation personnelle de logement (APL) que perçoivent une partie des ménages les plus modestes pour se loger. Initialement, cette revalorisation était prévue en deux temps : le 1er octobre 2022, puis le 1er janvier 2023.
Comme l’explique le gouvernement, cette revalorisation vise à atténuer l’effet d’une hausse des revenus des allocataires sur l’évolution du montant des APL. Selon l’exécutif, « cela permet d’éviter qu’une augmentation de salaire pour intégrer l’inflation ait un impact trop important sur le montant des APL versées ».
Concrètement, cette mesure devrait bénéficier à 5,8 millions de ménages, dont 2,6 millions de logements sociaux et à près de 800 000 étudiants.
Mise en place d’un bouclier sur les loyers
Pour lutter contre la hausse des loyers due à l’inflation, la loi sur le pouvoir d’achat introduit un plafond d’augmentation des loyers de 3,5 % en un an. Les propriétaires qui louent un bien (vide ou meublé), sur tout le territoire, peuvent augmenter le loyer pour suivre l’inflation, mais sans dépasser ce pourcentage. C’est-à-dire qu’entre octobre 2022 et octobre 2023, ce « bouclier des loyers » limitera les augmentations de loyer à 3,5% maximum.
Dans le contexte actuel de hausse des prix, l’indice des loyers de référence (IRL) – qui permet de déterminer les augmentations annuelles des loyers – pourrait dépasser 5,5% d’ici fin 2022.
ATTENTION : c’est dans cette même proportion de 3,5% que l’Allocation Personnalisée de Logement (APL) devra être préalablement revalorisée au 1er juillet 2022.
Confirmation de la suppression de la redevance télé
La contribution au public de l’audiovisuel (CAP) – plus connue sous son ancienne appellation redevance télévision ou redevance audiovisuelle – devrait disparaître. Cette suppression est inscrite dans le projet de budget rectificatif pour l’année 2022, approuvé par le Parlement le 4 août 2022.
Le texte prévoit l’attribution à l’audiovisuel public d' »une fraction » de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), pour un montant de près de 3,7 milliards d’euros jusqu’au 31 décembre 2024, dans le but de résoudre des problèmes de financement.
Lors de son discours de politique générale, le 6 juillet 2022, devant les députés, la Première ministre Élisabeth Borne a confirmé l’enregistrement de cette disparition, « dès cet été ».
Cette taxe annuelle, qui est actuellement supportée par environ 23 millions de Français possédant la télévision, s’élève à 138 euros en France métropolitaine et à 88 euros dans le reste des territoires (Outre-Mer).
Revalorisation du contrat engagement jeune (ex-garantie jeunes)
Comme le souhaite le gouvernement, les aides versées dans le cadre du Contrat Participation Jeunes (CEJ), de la Garantie Jeunes et du soutien aux établissements d’insertion et la rémunération des apprentis de la formation professionnelle seront également augmentées de 4%.
Cette mesure répond à la volonté du gouvernement de procéder à des réévaluations automatiques à compter du 1er janvier 2023 et du 1er avril 2023 en fonction de l’inflation.
Titre-restaurant : hausse du plafond journalier, nouvelles modalités d’utilisation
Le projet de loi sur le pouvoir d’achat, adopté par le Parlement, prévoit plusieurs modifications à l’utilisation des titres-restaurant (appelés à tort « tickets restaurant ») à partir du 1er septembre 2022.
Tout d’abord, le texte prévoit une révision à la hausse du plafond journalier d’utilisation des bons alimentaires. Conformément à une volonté exprimée par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, ce plafond passera à 25 euros par jour, contre 19 euros qui existent actuellement. Pour rappel, le 1er juillet 2022, le gouvernement a mis fin au plafond de 38 euros appliqué depuis plus de deux ans pour soutenir le secteur de la restauration touché par la crise sanitaire.
Autre changement dans le projet de loi : une expansion de l’utilisation des coupons alimentaires. A partir du 1er septembre 2022, ils pourront être utilisés pour régler tous les achats alimentaires, y compris ceux servant à la préparation d’un repas. Tout aliment peut être payé avec un « ticket restaurant », qu’il soit directement consommable ou non, à condition que l’achat soit effectué dans un restaurant ou un hôtel-restaurant, mais aussi dans un supermarché, une boucherie, une fromagerie ou un marché. jardinier Jusque-là, les produits non transformés tels que les viennoiseries, les pâtes, le riz ou la viande ne peuvent pas être payés avec un chèque-repas. A noter toutefois que cet assouplissement ne sera en place que jusqu’à fin 2023.
En revanche, le reste des règles restera inchangé à partir du 1er septembre 2022 : l’utilisation des titres restaurant les week-ends et jours fériés ne sera possible que si l’employeur le demande pour les travailleurs qui travaillent pendant ces jours de repos.
A noter que le plafond d’exonération de cotisations patronales sera augmenté : au 1er septembre 2022 (et non au 1er janvier 2023, comme initialement prévu), il passera de 5,69% (taux en vigueur depuis le début de cette année) à 5,92 euros. . En conséquence, la valeur nominale (la valeur du « ticket restaurant » qui donne droit à l’exonération sociale) passera d’un maximum de 11,38 euros à 11,84 euros.
La déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), qui avait été rejetée durant le précédent quinquennat par l’exécutif, a été votée à l’unanimité par les parlementaires lors de l’examen du projet de loi « mesures d’urgence » pour le pouvoir d’achat, la première partie du paquet de mesures pour faire face à l’inflation. La mesure ne faisait pas partie du texte initial : ce sont les députés qui l’ont intégrée dans le projet de loi.
A compter du 1er octobre 2023, l’AAH sera « déconjugalisée ». Cela signifie que vous ne serez plus dépendant des revenus de votre conjoint. Il ne sera plus calculé en fonction du nombre de crédits d’impôts des ménages, mais sera considéré comme un revenu personnel.
L’indemnité carburant pour les travailleurs finalement abandonnée
Le dispositif de subventions aux carburants, défendu par le gouvernement au début de l’été 2022 dans le cadre de ses mesures pro-pouvoir d’achat, a été abandonné. Enfin, l’Etat a décidé de prolonger et d’augmenter la remise exceptionnelle à la pompe de 18 centimes d’euro le litre. Cette remise passera à 30 centimes le litre de carburant en septembre et octobre 2022. Cette remise concernera tous les automobilistes, alors que le dispositif de remise sur le carburant s’adresse principalement aux conducteurs lourds (personnes habitant à plus de 30 kilomètres de leur lieu de travail ou plus plus de 12 000 personnes voyagent). kilométrage annuel dans un cadre professionnel) et les ménages modestes.
Dès le 1er octobre 2022, la mise en place de cette allocation carburant, destinée aux travailleurs à faibles revenus qui doivent utiliser la voiture pour se rendre au travail, avait été prévue. Le projet abandonné prévoyait que les « gros rouleurs » auraient droit à une indemnité supplémentaire de 50 euros. Au final, selon leur profil, les bénéficiaires auraient perçu une aide de 100 à 300 euros par véhicule et par bien.
Il était prévu que l’attribution de l’allocation carburant ne serait pas automatique. Pour en bénéficier, les personnes éligibles doivent avoir postulé par voie électronique sur le site de la Direction générale des finances publiques (DGFiP).
Le tableau suivant présente, à titre d’exemple par rapport au salaire, les plafonds d’éligibilité à cette allocation carburant pour les travailleurs mort-nés selon les différentes configurations de ménage.