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Logement étudiant : « chasse ouverte », nombreux « chasseurs »

Logement étudiant : "chasse ouverte", nombreux "chasseurs"

Par Valérie Deymes – v.deymes@sudouest.fr Publié le 24/06/2022 à 14h23 Mis à jour le 24/06/2022 à 14h25

Certains futurs étudiants ont déjà vu leurs aspirations de formation. Il faut quitter le nid parental et trouver un logement étudiant dans sa destination. La tâche est difficile. L’offre est bien inférieure à la demande.

C’était le 7 juin. Clémence, 20 ans, signait l’état des lieux de son appartement bordelais. Avec un certain soulagement. Parce que la recherche d’un toit a duré deux mois, avant même que les vœux de Parcoursup ne soient exaucés et qu’un flot de candidatures ne se déverse sur le marché, cela a été laborieux. Après deux ans à l’université dans un autre département, Clémence décide de changer d’orientation : une formation en alternance dans la capitale girondine. Elle a réussi l’examen d’entrée à l’école…

C’était le 7 juin. Clémence, 20 ans, signait l’état des lieux de son appartement bordelais. Avec un certain soulagement. Parce que la recherche d’un toit a duré deux mois, avant même que les vœux de Parcoursup ne soient exaucés et qu’un flot de candidatures ne se déverse sur le marché, cela a été laborieux. Après deux ans à l’université dans un autre département, Clémence décide de changer d’orientation : une formation en alternance dans la capitale girondine. Elle a passé son examen d’entrée à l’école en janvier et a trouvé son employeur en février. « Avec mes parents, nous avons réfléchi à la meilleure option de logement, sachant que le marché est tendu à Bordeaux. Il fallait planifier à l’avance et être prêt à payer deux ou trois loyers avant mon arrivée à la mi-août. Le record a commencé : recherchez les annonces alors que les préavis sont encore rares. « Ma mère s’est connectée la nuit, a rempli les dossiers avec une vingtaine de documents et a appelé les agences le matin. Ils ne sont pas tous coopératifs. Certains ne prennent aucun appel de location. Et régulièrement, lorsque l’alerte tombait, le logement n’était déjà plus disponible. Nous sommes allés sur une douzaine, n’en avons visité que deux et en avons choisi un. C’était fin mai… »

Cinquante appels pour une annonce

Trouver un logement étudiant en ville demande quelques heures d’insomnie, une vivacité d’esprit constante, de la patience et de la pugnacité qu’il faut partager si l’on veut garder l’esprit sain, et la capacité de tirer deux ou trois loyers blancs à coup sûr. toit à la rentrée. « De mai à septembre, nous sommes très enthousiasmés par les futurs appels d’étudiants et bien sûr nous sentons une nette accélération dès les premiers résultats de Parcoursup », a déclaré Myriam Rollin, dirigeante de l’agence Rollin’s Century 21 à Bordeaux. L’agence organise trois conseillers et deux stagiaires en été pour gérer uniquement les annonces et les admissions des nouveaux étudiants. « Un avis de location moyen génère près de 50 appels et e-mails. Chez nous, nous privilégions les appels, le contact humain. En été, certaines marchandises risquent de partir dans deux heures. On évite donc de mettre l’annonce en ligne, de proposer le bien à des personnes que l’on a déjà contactées et dont la solvabilité a été vérifiée », précise Loren Duffaut, consultante en gestion locative à l’agence.

Pour Vincent Poulou, président de la Fnaim Aquitaine, de passage en agence immobilière, on peut se prémunir des mauvaises surprises : « Nous veillons à ce que les loyers proposés par les propriétaires respectent les prix du marché et ne les fassent pas monter d’un locataire à l’autre en cas d’interdiction. . Droit. Et les aménagements doivent être en bon état. Cependant, il existe d’autres solutions.

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Agence ou plateforme

La plateforme Studapart, spécialisée dans le logement étudiant, propose de mettre en relation locataires et propriétaires. Le locataire saisit ses critères et constitue son dossier en ligne. La plateforme le met en relation avec les propriétaires qui possèdent le bien correspondant. Ce dernier doit répondre à la personne concernée dans les 72 heures. La règle est. Studapart gère une quarantaine de résidences étudiantes de partenaires privés de la ville, ainsi que des appartements privés. Elle est également partenaire de plusieurs écoles et propose à ce titre sur son site une plateforme dédiée à leurs futurs étudiants avec des offres exclusives.

Mais sur la plateforme ou directement auprès des agences, la quête est difficile. « Les agences reçoivent très peu de préavis cette année. Et le phénomène n’est pas propre à Bordeaux, Pau et Bayonne sont également concernés. Les étudiants actuels préfèrent payer leur loyer l’été plutôt que de risquer de trouver un toit à la rentrée », souligne Vincent Poulou. La qualification du parrain fait la différence entre deux candidats même si le cabinet Rollin insiste sur le fait que « tous les dossiers sont soumis à l’assurance loyers impayés avant qu’elle ne soit validée. La sélection se fera alors sur les premiers à apparaître. Pour Vincent Poulou, il faut construire de nouveaux logements mais aussi « imaginer des défiscalisations pour inciter les bailleurs à louer aux étudiants et créer des garanties spécifiques… »

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