Auteur : Jean-Christophe Wasner – jc.wasner@sudouest.fr Publié le 21/07/2022. à 18h51. Mis à jour le 21/07/2022. à 19h32.
C’est le message envoyé par les autorités sanitaires et quatre hôpitaux publics et privés du département avec la mise en place de la réglementation antérieure avant l’admission aux urgences jusqu’au 15, après 18 heures.
C’est une petite révolution qui attend les usagers des urgences médicales dans tout le département. A partir de ce jeudi 21 juillet, l’entrée directe ne sera plus possible entre 18h et 8h à Agen, Villeneuve-sur-Lot et Marmande ; il faudra obligatoirement appeler le centre 15. Les représentants des hôpitaux publics (Centre Hospitalier Agen-Nérac, Centre de Santé de la Vallée du Lot et Centre Hospitalier Intercommunal de Marmande-Tonneins) et privés (Clinique Esquirol à Agen), ainsi que le Président. ..
C’est une petite révolution qui attend les usagers des urgences médicales dans tout le département. A partir de ce jeudi 21 juillet, l’entrée directe ne sera plus possible entre 18h et 8h à Agen, Villeneuve-sur-Lot et Marmande ; il faudra obligatoirement téléphoner au préalable au centre du département de l’Ordre des médecins, Yvette Girard-Craipeau, et Michel Durenque, chargé de la réglementation des médecins libéraux du centre 15, réunis sous l’égide de Joris Jonon, directeur de la délégation de l’Agence régionale de santé (ARS) , pour communiquer sur la mise en œuvre du règlement d’urgence.
Notamment, le même dispositif est en vigueur dans les quatre hôpitaux du Lot-et-Garonne (le premier de Nouvelle-Aquitaine) : de 18h00 à 08h00 les portes des urgences sont fermées au public. Cela ne signifie pas que les urgences n’accepteront plus de patients après 18h00 : l’accord préalable du médecin de garde est absolument nécessaire pour l’entrée et le traitement. Et pour obtenir le précieux sésame, « ça n’a aucun sens de se présenter à la porte des urgences », a déclaré le docteur Laurent Maillard, chef des urgences d’Agen et de Marmande. Car une fois les portes fermées, seul le téléphone (ou higiaphone à Villeneuve) relié directement au centre 15 sera à la disposition des patients.
« Équipes épuisées »
Cela signifie que seuls les patients dont l’état nécessite des soins d’urgence seront admis; les autres recevront des conseils ou seront redirigés vers le secteur médical public. « Je pourrais appeler de chez moi plutôt que d’aller aux urgences et être envoyé chez le médecin de garde », résume le praticien. Une régression de l’accès aux soins ? Le dispositif est opérationnel depuis le début de l’année à Marmande et a montré ses qualités : pour les patients admis, qui attendent moins et peuvent compter sur des médecins qui ne sont pas distraits par des travaux non urgents ; pour les médecins urgentistes, qui trouvent justement un sens à leur métier, a rappelé le directeur de l’hôpital du Marmandais, Philippe Meyer.
« C’est dans l’intérêt de la population », a déclaré le docteur Jean-Marc Faucheux (Agen-Nérac), qui a ajouté que le règlement « assurera qu’il n’y ait pas de patients sans réponses médicales, même si cette réponse peut venir plus tard ». L’Agenais fait référence aux nombreux Lot-et-Garonnais qui ne trouvent pas de solution pour se faire soigner dans la médecine de la ville (15 % de la population du département n’a pas de médecin) et qui n’ont d’autre choix que de se rendre aux urgences. Si le Service d’accès aux soins (SAS), qui doit proposer une solution pour ces patients, n’est pas encore implanté dans le Lot-et-Garonne, le Centre 15 permet le détournement de certains de ces naufragés des soins vers des médecins de garde, précise Dr Maillard.
Samu renforcé
« La régulation est une question de survie pour les urgences du Lot-et-Garonne. Nos équipes sont chroniquement épuisées », a prévenu Christine Bartou, responsable des urgences de Villeneuve. La mesure fait partie des 41 mesures préconisées par François Braun, avant de devenir ministre de la Santé, dans sa mission d’urgence. Boisson « cyclique », « au moins jusqu’à fin septembre », a précisé Joris Jonon, qui s’est félicité de la mobilisation de tous les acteurs pour sa mise en place dans le département. « C’est le bon moment pour l’activer, en prévision du mois d’août », a-t-il poursuivi, évoquant la difficulté persistante des services d’urgence à respecter leurs horaires. « Il nous manque 20 médecins urgentistes dans le département », se plaint Laurent Maillard.
Le Dr Durenque a toutefois mis en garde contre une pression croissante sur Sam 47, qui ne peut pas non plus éviter les difficultés. « Il y a un risque d’explosion 15 s’il n’est pas bien utilisé », a-t-il dit, en faisant appel au « bon sens » de la population qui utilise ses services. Le message entendu par l’ARS, qui a annoncé le renforcement des moyens de la plateforme avec l’arrivée de la réglementation d’urgence.