Reportage – Des habitants habitent dans le hall de leur immeuble à Marseille pour empêcher les commerçants d’y séjourner, d’où l’action des autorités et du propriétaire des lieux.
Des chaises de camping sont visibles depuis quelques jours sous les marches du bâtiment H de la Cité des Campanules, dans le 11e arrondissement de Marseille. Des mains aidantes ouvrent les portes du hall d’entrée. Mais, parmi eux, il n’y a pas de porteurs de salopettes et de sacs remplis de poches lestées. « Nous vendons du café, du chocolat et des biscuits », rirait presque Fatima, si ce n’était son huitième jour de « camping » à la porte de son immeuble pour empêcher les trafiquants de drogue d’y séjourner. « Ils donnent la mort, nous donnons la vie », poursuit qui, de midi à deux heures du matin, prend le monde avec une dizaine d’autres.