Le sujet, il est vrai, n’a jamais été simple entre le Printemps marseillais et le monde maritime. Déjà, lors de la campagne municipale, les quelques flèches envoyées au secteur de la croisière avaient un peu animé le débat, suivies, au moment de la prise de responsabilité, du désistement accordé par la municipalité au Club de la Croisière, histoire de faire le lien avec le critiques formulées.
Et la polémique – qui ne s’est pas vraiment arrêtée depuis – aurait pu s’arrêter là si le maire de Marseille ne s’y était pas rendu avec sa demande, largement diffusée sur les réseaux sociaux. Une pétition qui invite Marseille à « s’engager à signer en faveur de la protection de la Méditerranée », une Méditerranée menacée, dit-il, par « la pollution des grands navires ».
Une initiative et des déclarations qui n’ont fait que couler le sang de toute la zone portuaire, ainsi accusée de polluer, affirment la demande « en toute impunité ».
Parce qu’il ne s’agit plus seulement de navires de croisière, mais aussi de navires qui transportent des marchandises et des passagers. Autrement dit, toute une activité économique qui pèse 45 000 emplois directs et indirects.
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Payan en mode accélération
Ce que la municipalité reproche, c’est la lenteur réglementaire, non seulement locale, mais européenne et internationale. Ainsi, le texte de la pétition mentionne la volonté d’injurier tous les pollueurs, que des contrôles soient effectués sur les navires traversant le port de Marseille et que l’État, par l’intermédiaire du préfet de région, interdise toute escale aux navires les plus polluants. lors des pics de pollution. « Nous soutenons sincèrement le Grand Port Maritime, notamment dans ses projets de transport ferroviaire. Ce que nous demandons, c’est d’accélérer le mouvement, la conversion est trop lente, nous voulons un passage à l’acte plus rapide et que cela permette aux armateurs d’anticiper », ajoute Laurent Lhardit, adjoint chargé de l’économie, rappelant que le périmètre du Grand Port Maritime est également en dehors de la ZEE et Marseille, qui a obtenu le label européen des « villes neutres en carbone d’ici 2030 », ne peut pas faire comme si elle ne continuait pas à émettre de la fumée noire.
Laurent Lhardit qui – à propos de l’électrification des bateaux à quai, opérationnelle depuis 2017, qui fait de Marseille le pionnier en la matière -, répond que les armateurs consolidés pourraient investir dans la recherche d’exploitation et d’aides communautaires destinées aux petits armateurs, comme la réparation navale, une « économie fragile », également génératrice de nuisances sonores.
Et les bateaux de plaisance alors ? « La Mairie a lancé un appel à projets auprès des acteurs du nautisme afin d’apporter des solutions de transition écologique », poursuit l’adjoint en charge de l’économie. Et qu’il réitère la nécessité d’une étude d’impact sanitaire réalisée par l’Agence Régionale de Santé, ainsi que de vérifier que les signataires de la Carte Bleue, entamée en 2019 et signée par le port et les armateurs, en sont bien les clés
Marseille, port pionnier rappelle la place portuaire
Une vision du sujet qui fait bondir Alain Mistre. Le président de l’Union maritime de Fos (UMF), qui représente la zone portuaire, ne perd pas son sang-froid. Et il rappelle que la question de la décontamination est abordée depuis 2008 car « les armateurs veulent aller dans le sens de l’histoire ». Que le passage au carburant à 0,5% de soufre soit effectif à partir de 2020. « Quatre jetées électrifiées supplémentaires d’ici 2025, le raccordement du terminal de croisière… tout cela ne sont pas des projets mais des travaux en cours. » Depuis 2020, la vitesse maximale autorisée est de 10 nœuds et les manœuvres ne se font qu’avec deux moteurs. « Marseille est le port le plus engagé, Corsica Linea a lancé son premier méthanier en septembre dernier. Marseille-Fos devient un hub GNL et il n’en existe que trois dans le monde, Rotterdam, Singapour et Marseille-Wa ».
Concernant la mise en place d’une zone DRY en Méditerranée, « les discussions sont terminées », l’OMI a approuvé en juin dernier la création de cette zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre et de particules, qui supporte la teneur de 0,1%, dont disposent les armateurs de croisières. appliqué à Marseille depuis 2020, 5 ans avant l’obligation.
Autre pierre d’achoppement, le reproche de contrôles qui ne seraient pas effectués et dont l’absence ferait de la Méditerranée une zone d’anarchie, agace Alain Mistre. Comme les Affaires Maritimes ont réalisé en 2021, 250 contrôles au port de Marseille…
Une « stigmatisation » malvenue sur le Port
Ne voulant plus perdre son sang-froid, Pascal Galéoté se laisse emporter par cette « stigmatisation de l’activité maritime, comme si le Port était responsable des maux de la ville, tout en faisant face au manque de desserte des transports en commun ». Quand il faut faire face aux pics de pollution , la réponse est dans la mobilité terrestre. Pourquoi ne pas rendre les transports en commun gratuits ? », suggère le secrétaire général de la CGT du GPMM et de Fluxel, pointant l’un des talons d’Achille de la ville de Marseille, son réseau de transport absolument pas adapté. à un usage quotidien. « Le Port prévoit d’investir 50 millions d’euros pour plus d’électrification à quai. » Un port se souvient Pascal Galéoté qui « a souffert dans la sphère urbaine et politique, il nous faut une approche commune. Le Port doit être vu comme une opportunité, comme une opportunité ».
Si le but de la demande était de fédérer, elle a l’avantage d’avoir réussi à configurer la zone portuaire comme un seul homme. Peut-être que cela pourrait être la première brique d’un dialogue qui commence vraiment. Parce qu’en ce moment, c’est plutôt un dialogue pour sourds…
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