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le 03.07.2022 à 14:32, Mis à jour le 03.07.2022 à 18:15
NOUS ETIONS LÀ – Ce week-end, lors d’une première escale à Marseille, le croisiériste italien a inauguré son nouveau navire amiral de 18 ponts au gaz naturel liquéfié (GNL). Un lancement en forme de renaissance après deux ans de fermeture forcée. Embarquement immédiat !
« C’est le symbole de la relance du tourisme et de la croisière. » C’est dans ces termes enthousiastes que Raffaele d’Ambrosio, directeur France du groupe Costa, a présenté son nouveau vaisseau amiral, le Costa Toscana, lors de sa première escale, ce dimanche 6 mars à Marseille. Le président du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, et la fine fleur de la vie politique locale étaient conviés à la traditionnelle cérémonie du changement d’assiettes.
Après deux ans de fermeture forcée et une image abîmée par les premiers mois de la pandémie, Costa Toscana marque véritablement une renaissance. Celui à la compagnie italienne, qui aurait remis à l’eau ses douze navires avant l’été, mais aussi celui au secteur. Comme un tabac à priser géant pour ceux qui pensaient que l’industrie de la croisière ne se relèverait pas après la crise. Il a quitté Savone, en Italie, samedi pour son voyage inaugural, en route vers Marseille. Il traversera ensuite la Méditerranée pendant une semaine, et maintenant Barcelone, Palerme et enfin Rome.
Trois cent trente-sept mètres de long et 42 mètres de large, 18 ponts, 6000 passagers avec une capacité maximale, 2663 cabines, 21 restaurants, onze piscines, deux clubs enfants et un casino… Ce paquebot construit en Finlande partage avec d’autres navires Costa un certain gigantisme. Mais c’est à peu près tout. Joyau de technologie, le Costa Toscana est le troisième « pur navire » du groupe, très ridiculisé, comme les autres constructeurs de bateaux XXL, pour sa contribution au sur-tourisme et son impact sur l’environnement. Cela explique en partie le coût record d’un milliard d’euros. Le président Mario Zanetti assure aujourd’hui que Costa se rapproche de son objectif, une croisière « zéro émission ». Portrait express de ce nouveau géant des océans pas tout à fait comme les autres.
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Après AIDAnova et le Costa Smeralada – son alter ego ou « sister ship » – le Costa Toscana est le troisième navire de la flotte Costa à fonctionner au gaz naturel liquéfié (ou GNL), une technologie plus chère mais beaucoup plus verte que le carburant. « Le GNL permet de réduire presque totalement les émissions d’oxyde de soufre et de particules fines (de 95 à 100 %) et de monoxyde d’azote (85 %). Nous travaillons toujours sur les émissions de CO, mais nous constatons déjà une réduction de 20 %, assure Rafaelle d’Ambrosio. Le navire faisait le plein tous les quinze jours à Barcelone, en Espagne.
A bord, un accent particulier est également mis sur la gestion des déchets (100% recyclés), la prévention des déchets (buffets servis à la place du self-catering, dons à la banque alimentaire) et la consommation d’eau (bateau autonome grâce à l’eau de mer dessalée). « Mais la durabilité ne se limite pas au navire », commente Mario Zannetti, directeur général de Costa. Les excursions ont également été repensées, en collaboration avec National Geographic, pour privilégier « des escales plus longues, pour découvrir des trésors cachés et nettoyer les endroits les plus fréquentés », comme le décrit le directeur français de Costa.
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Le Costa Toscana est peut-être le navire le plus élégant de la flotte Costa. Comme son nom l’indique, le paquebot est un hommage aux paysages de l’Italie centrale, à sa gastronomie, mais aussi à ses créateurs. L’architecte Adam D. Tihany, qui a collaboré avec de grandes chaînes hôtelières telles que Four Seasons, Westin ou Mandarin Oriental, était responsable de la conception. De grands noms du design italien tels que Kartell, Alessi ou Poltrona Frau se sont invités à la décoration intérieure. Certaines de leurs pièces, fauteuils ou canapés, séparent même le navire. La Méditerranée se décline aussi dans ses coloris – bleu azur, jaune citron, corail – et dans ses formes courbes. Très bonne mention pour le beau bar Kartell de style boudoir et la merveilleuse « gelateria » de 1950. Très réussi aussi, les cabines sont lumineuses et équipées de vraies douches… à l’italienne.
TROIS GRANDES CUISINIÈRES AVEC LES CUISINIÈRES
Carnet pratique
Costa Toscana ne compte pas moins de 21 restaurants, du buffet traditionnel à la trattoria, en passant par le sushi bar et le teppanyaki. Le restaurant gastronomique du navire, L’Archipelago, intègre un concept original inauguré sur la Costa Smeralda. Le passager peut choisir entre trois menus de cinq plats réalisés par la française Hélène Darroze, l’espagnol Ángel León et l’italien (il nous en fallait bien un !) Bruno Barbieri. Au menu? Passion du terroir pour l’un, maîtrise et classicisme pour l’autre, audace et expérimentation pour le troisième. Nous l’avons choisi du chef espagnol, une véritable déclaration d’amour à la mer qui mélange oursins, calamars, calamars et même plancton. Attention, c’est incroyable !
Costa exige que les passagers aient un certificat de vaccination et un test d’antigène à effectuer 48 heures avant l’embarquement. Un second test est effectué à l’embarquement sur le bateau (un temps d’attente peut être à prévoir).
A partir de 900 € TTC par semaine et par personne, pour la période avril/mai 2022 en cabine balcon et au tarif « All Inclusive » (avec boissons). L’annulation est possible sans frais jusqu’à 15 jours avant le départ.