Nouveau statut d’entrepreneur individuel et option IS

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Le statut d’entrepreneur individuel prendra effet le 15 mai 2022. Cette réforme de l’entrepreneur individuel est introduite par la loi en faveur de l’activité professionnelle indépendante le 14 février 2022, en conséquence de l’article 13 de la loi de finances pour 2022. .

L’entrepreneur individuel pourra désormais choisir l’impôt sur les sociétés (IS). Quelles seront les conséquences ?

Cet article se concentre sur le nouveau statut fiscal de l’entrepreneur individuel issu de la réforme, il n’aborde pas ses conséquences sur l’activité économique.

Le nouveau statut de l’entrepreneur individuel

Le nouveau statut de l'entrepreneur individuel

Le nouveau statut des entrepreneurs individuels (article L. 526-22 du Code de commerce) leur permettra notamment de choisir l’IS, en assimilant EURL (ou EARL pour les activités agricoles).

Par ailleurs, l’EIRL prendra fin avec l’entrée en vigueur de la réforme de ce nouveau statut, qui permettait à une personne physique d’allouer des biens spécifiques que seuls les créanciers professionnels pouvaient saisir (la déclaration d’allocation de patrimoine étant également supprimée par la réforme.). Le gouvernement a pris le décret n° 2022-709 portant suppression de l’EIRL.

Le deuxième décret no. 2022-725 portant définition du patrimoine professionnel de l’entrepreneur individuel a également été publiée.

L’objectif principal de la réforme est de protéger toute personne physique accomplissant une ou plusieurs actions autonomes, en se prévalant de la protection automatique de son patrimoine personnel vis-à-vis des créanciers professionnels par le mécanisme de l’affectation des biens. Ce mécanisme permet aux entrepreneurs individuels de céder des biens, droits, obligations ou sûretés utiles à leur activité professionnelle, de sorte que les créanciers professionnels ne puissent pas saisir les biens qui sont des biens personnels, et inversement.

Toutefois, l’entrepreneur pourra renoncer à l’intérêt de cette séparation, notamment dans le cadre de la garantie que l’entrepreneur doit fournir à sa banque afin d’emprunter.

Par ailleurs, la réforme prévoit l’extension du champ d’application de l’ATI (allocation aux travailleurs indépendants), qui permet aux entrepreneurs individuels de faciliter leur reconversion. Cette aide de 800 € par mois devrait bénéficier chaque année à plus de 30 000 entrepreneurs, contre un millier actuellement.

Le choix de l’impôt sur les sociétés s’accompagne de l’assimilation fiscale du statut d’EURL voire d’EARL pour les activités agricoles. La section 1655 sexies modifiée du CGI précise les conditions de cette option :

Voir l’article :
La décision a été prise jeudi matin. Le nouveau secrétaire général de…

Quels intérêts peut avoir l’entrepreneur individuel à opter à l’IS ?

Quels intérêts peut avoir l'entrepreneur individuel à opter à l'IS ?

L’option IS est particulièrement intéressante lorsque le taux d’IR est supérieur à l’IS (25%). Pour rappel, les PME dont le chiffre d’affaires n’excède pas 10 M€ bénéficient d’un taux réduit de 15% jusqu’à 38 120 €, la franchise sera soumise au taux normal. Il permet également de déduire le salaire versé à l’entrepreneur et son impôt sur le revenu, ce dernier étant assimilé à un dirigeant majoritaire d’une SARL dont la rémunération suit le régime de l’article 62 du CGI.

Les bénéfices réinvestis dans l’entreprise ne seront pas soumis à l’impôt sur le revenu entre les mains de l’entrepreneur, et les bénéfices réalisés par l’entrepreneur seront traités comme des dividendes.

Les conséquences fiscales de l’option à l’IS 

Les conséquences fiscales de l'option à l'IS 

L’option EIRL pour son assimilation à EURL (ou EARL pour les activités agricoles) doit être exercée avant la fin du troisième mois pour lequel l’entrepreneur souhaite cette assimilation.

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Une fois l’option exercée, la loi prévoit la dispense des formalités d’immatriculation en cas de constitution, de transformation de société ou d’augmentation de capital.

L’assimilation de l’EIRL à l’EURL implique l’apport du patrimoine hérité de l’entrepreneur individuel et la cessation partielle ou totale des activités de la société. Dès lors, l’entrepreneur peut demander pour les plus-values ​​professionnelles les exonérations et abattements prévus par le CGI, (revenus inférieurs à un certain montant).

L’option implique donc que le transfert des actifs du patrimoine privé vers le patrimoine professionnel de l’opérateur bénéficiera du régime des « avoirs migrants ». Ce mécanisme prévu à l’article 151 sexe du CGI prévoit le report de l’imposition des plus-values ​​jusqu’à la vente du bien concerné. Une fois le transfert effectué, l’entrepreneur devra déterminer la part de la valeur ajoutée professionnelle et privée, en fonction du temps passé sur le patrimoine professionnel et privé.

A l’inverse, le transfert du patrimoine professionnel au patrimoine privé suit le régime de droit commun des plus-values ​​professionnelles, à savoir la fiscalité, à l’exception de l’exonération ou de la réduction prévue le cas échéant.

Lorsque l’option IS est exercée irrévocablement pendant 5 ans et peut être révoquée dans le même délai. La renonciation doit être notifiée à l’administration avant la fin du mois précédant la date limite de paiement du premier acompte d’impôt sur les sociétés au titre de l’exercice auquel s’applique cette renonciation. En cas de renonciation, l’entreprise individuelle relèvera du régime du partenariat, soumise à l’impôt sur le revenu. L’abandon est considéré comme la cessation d’activité, ce qui implique notamment l’imposition immédiate des bénéfices d’exploitation soumis au sursis d’imposition. Ce mécanisme est également prévu en cas de liquidation de l’entreprise individuelle après choix de l’impôt sur les sociétés.

Décret n° 2022-933 du 27 juin 2022 fixant les conditions dans lesquelles les entrepreneurs personnes physiques peuvent choisir de s’assimiler en EURL ou EARL soumises à l’impôt sur les sociétés. Il prévoit également les modalités de renonciation à l’option pour l’impôt sur les sociétés.

Les conséquences de l’option à l’IS sur les cotisations sociales

Les conséquences de l'option à l'IS sur les cotisations sociales

Pour les cotisations sociales, les dividendes perçus par l’entrepreneur individuel iront à l’assiette de ses cotisations et cotisations sociales personnelles, pour une fraction supérieure à 10% du montant du bénéfice net imposable. Cette mesure vise notamment à empêcher les entrepreneurs de payer des cotisations sociales en versant des dividendes.

[1] Par conséquent, les entrepreneurs couverts par le régime des micro – entreprises (y compris les entrepreneurs indépendants) qui sont imposés par le SI devront choisir le régime fiscal réel.

Comment obtenir la réduction d’impôt sur les frais de comptabilité ? En fin d’année, il vous suffit de déclarer vos déclarations de revenus personnelles (2042) et professionnelles (2035 ou 2031) sur le montant des frais comptables et des cotisations versés à la société de gestion agréée.

Ou enregistrer une entreprise individuelle ?

Ou enregistrer une entreprise individuelle ?

Comment déclarer la propriété individuelle ?

  • pour une activité commerciale, contactez la Chambre de Commerce et d’Industrie (RCC) pour immatriculer votre entreprise.
  • Pour une activité artisanale, contactez l’Association des métiers d’art et de l’artisanat (CMA) pour inscrire votre entreprise.

Comment démarrer une propriété individuelle en ligne ? Le Guichet unique vous permet de créer une propriété individuelle en ligne. Connectez-vous sur le site procedures.inpi.fr, renseignez vos informations et soumettez vos pièces justificatives pour créer votre entreprise rapidement et en toute sécurité.

Quel régime d’imposition choisir ?

Pour choisir son régime fiscal, le professionnel doit connaître son chiffre d’affaires car le régime fiscal choisi sera décidé par le professionnel.

Quel est le régime fiscal le plus avantageux ? Impôt sur les sociétés Si vous choisissez une société commerciale, peu importe sa forme. Qu’il s’agisse d’une société anonyme, d’une société par actions, d’une sasu ou d’une sarl, l’impôt sur les sociétés de reprise d’entreprise est la forme d’imposition traditionnelle la plus appropriée.