Nouveaux indépendants, mode d’emploi

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Lors d’un récent webinaire, Pascal Ferron vice-président de Walter France a expliqué les avantages de la nouvelle entreprise individuelle, telle qu’elle a été votée en février 2022, pour les entrepreneurs qui démarrent et aussi pour les autres.

En France, le désir de devenir entrepreneur est très fort : près de 42 % des jeunes souhaitent créer leur propre entreprise. Les créations d’entreprises se multiplient en France depuis plusieurs années, y compris pendant la période Covid : 548 000 en 2020, 641 000 en 2021. Leur motivation première est la liberté et l’indépendance. Au contraire, les obstacles sont essentiellement la complexité des procédures, le financement et la méconnaissance de l’aide.

Qui sont les indépendants ?

Qui sont les indépendants ?

Artisans, artisans, professions libérales, professions intermédiaires, agriculteurs… : le paysage des indépendants est extrêmement varié. Ils représentent actuellement une population d’environ 3,7 millions de personnes. 80% d’entre eux travaillent à temps plein, dissipant ainsi le mythe selon lequel les indépendants sont des travailleurs précaires. Certainement pas! C’est une tendance forte, et en moyenne les indépendants gagnent plus que les salariés, et leur niveau de richesse est le double de celui d’une famille moyenne. La parité n’est pas encore atteinte : une femme sur trois est indépendante alors qu’une sur deux est salariée.

Si l’on compare la France avec d’autres pays européens, la marge de manœuvre est importante. Sur les 28 pays de l’Union européenne, les indépendants représentent 14 % de l’emploi total : 30 % en Grèce, 22 % en Italie, 15 % au Royaume-Uni et 11 % en France, qui devance cependant l’Allemagne (10 % ).

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 Des améliorations de ce statut avaient déjà été introduites

 Des améliorations de ce statut avaient déjà été introduites

Ces dernières années, un certain nombre de mesures ont déjà été prises pour améliorer le statut des travailleurs indépendants : les prestations sociales ont été réduites ; des procédures plus simplifiées ; il était devenu possible de souscrire à l’ATI (allocation aux indépendants), l’équivalent de l’allocation chômage ; et les plafonds de chiffre d’affaires en dessous desquels il était possible de conserver le statut de micro-entrepreneur, avec une fiscalité et des charges sociales réduites et simplifiées, avaient été doublés : à 72 600 euros pour la prestation de services, et à 176 200 euros pour l’achat et la vente de biens. .

Ce qui a changé depuis février 2022

Avant cette loi du 14 février 2022, les personnes qui ne souhaitaient pas créer de société avaient le choix entre l’auto-propriété et l’EIRL (société individuelle à responsabilité limitée), ce qui leur permettait notamment d’affecter une partie de leur patrimoine à leur activité. professionnelle. Mais l’EIRL n’a pas eu beaucoup de succès depuis sa création récente.

La loi a voulu simplifier et unifier les régimes tout en offrant une meilleure protection aux nouveaux entrepreneurs.

Désormais, l’EIRL est supprimée (à partir du 15 mai 2022). Les EIRL qui ont été créées avant la loi subsistent, avec la possibilité de changer de régime, et toutes les entreprises individuelles préexistantes « passeront » automatiquement au nouveau régime. Avec un aspect négatif : les entrepreneurs individuels qui avaient créé leur activité auparavant ne pourront pas bénéficier du nouveau régime de protection automatique de leur patrimoine vis-à-vis des créanciers.

Limitation de responsabilité

C’est la grande nouvelle. Auparavant, l’entrepreneur individuel ne pouvait plus être capté par sa résidence principale, et pouvait affecter une partie de son patrimoine personnel à son activité professionnelle. Réduisant ainsi son risque; cependant, pour cela, il devait être proactif en prenant l’initiative d’enregistrer ces biens chez le notaire afin que ce dernier puisse établir une déclaration d’insaisissabilité. En pratique, la plupart du temps, les chefs d’entreprise n’ont pas fait cette démarche souvent méconnue et certainement un peu complexe.

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Avec cette nouvelle loi, la responsabilité des chefs d’entreprise est limitée par la loi (de plein droit) à la propriété professionnelle. Ils n’ont pas besoin de prendre des mesures spécifiques pour ce faire. La protection de leur patrimoine privé est ainsi renforcée pour tous sans exception.

Incapacité à se porter caution

Autre mesure importante : l’entrepreneur n’aura pas le droit de se porter caution d’une dette, notamment bancaire. Cette mesure s’inscrit dans la logique de la loi, qui cherche à le protéger de lui-même : en s’érigeant en garantie personnelle, de fait, la limitation de responsabilité disparaît. Cependant, attention, c’est une arme à double tranchant ; en effet, on peut supposer que les banquiers seront réticents à prêter de l’argent sans garantie. Sans doute peuvent-ils être tentés d’inciter l’entrepreneur à devenir une entreprise.

Il existe cependant une procédure spécifique qui aboutit de temps à autre, à la demande écrite d’un créancier (futur dispensateur de fonds), au recouvrement de la responsabilité limitée de l’entrepreneur individuel, à condition que ce dernier y renonce expressément par respectant un formalisme très strict.encadré.

A noter tout de même, la responsabilité du chef d’entreprise continuera d’être engagée en cas de manœuvres frauduleuses ou en cas de manquement grave et répété à ses obligations fiscales.

Pour définir ce qui appartient au patrimoine professionnel et au patrimoine personnel, le bilan prévaudra : tout ce qui sera inscrit au bilan comptable est considéré comme professionnel.

La possibilité d’opter pour l’IS : une grande nouveauté !

De par la loi, l’entrepreneur qui crée une entreprise individuelle est soumis à l’impôt sur le revenu, mais désormais il peut opter pour l’impôt sur les sociétés. L’avantage? En tant qu’entrepreneur individuel, il doit avoir le statut social de TNS – travailleur indépendant. Il pourra ainsi moduler ses revenus et les optimiser fiscalement en ajustant la répartition entre sa rémunération et la distribution de dividendes. En effet, lorsqu’il est soumis à l’IR, tout son bénéfice est considéré comme son revenu, et il doit donc payer des charges sociales sur l’intégralité du montant. Dans IS, il peut se reverser une partie de ses bénéfices sous forme de dividendes. Une question reste cependant en suspens : une partie des dividendes sera-t-elle considérée comme soumise au forfait social ? Pour mémoire, dans les SARL, la part des dividendes versés qui excède 10% du capital social est soumise aux prélèvements sociaux. Les futurs décrets devraient préciser ce point.

Il convient également de rappeler que cette année, le taux de l’impôt sur les sociétés tombera à 25 %. Pour les managers dont le profit est important, l’option CIT est donc particulièrement attractive, puisqu’ils ne subiront pas, du côté de leurs profits qu’ils ne prendront pas en rémunération, l’effet « escalier » de l’IR.

Une entreprise individuelle n’a pas de personnalité juridique.

Son gérant ne survit donc pas, en cas de décès par exemple, ou de cessation d’activité. Bien sûr il peut être transféré, donné, voire changé dans une entreprise, mais dans ce cas on retrouve un formalisme un peu lourd.

Comme pour toute création d’activité, le porteur de projet doit étudier les différentes possibilités qui s’offrent à lui avant de choisir sa forme juridique. Si elle a l’ambition de grandir rapidement, et si elle envisage, par exemple, de s’associer, elle aura tout intérêt à choisir dès le départ une forme de société. En revanche, s’il souhaite rester seul capitaine à bord avec des formalités simplifiées, il deviendra l’unique propriétaire.

[cc] Breizh-info.com, 2022, envoi sans copie et diffusion sous réserve de mention et de renvoi à la source originale

Quel document Statut entreprise ?

Quel document Statut entreprise ?

Les statuts de la société doivent être écrits. La société est constituée dès la signature des statuts établis par ses associés ou actionnaires. Leur inscription au registre du Tribunal de Commerce permet à la société d’être immatriculée et de lui donner une vie juridique, également appelée personnalité morale.

Quels sont les documents nécessaires à la création d’une société ? Comment créer une entreprise ?

  • 1Sélectionnez le statut juridique. …
  • 2Choisissez le nom de votre entreprise…
  • 3 Domicilier le siège social. …
  • 4 Nommer le(s) leader(s). …
  • 5 Accomplir certaines formalités dans le cas d’une activité réglementée. …
  • 6 Avertir La Poste. …
  • 7 Dépôt du capital social. …
  • 8 Rédiger et présenter le statut de l’association auprès de l’administration fiscale.

Quels sont les principaux inconvénients de l’entreprise individuelle ?

Quels sont les principaux inconvénients de l'entreprise individuelle ?

Moins de crédibilité qu’une entreprise individuelle Contrairement aux sociétés, les entreprises individuelles n’ont pas de capital social. Elle n’a pas non plus d’actifs ni d’existence légale. Ces absences peuvent constituer un frein à la conclusion de partenariats et à la signature de certains contrats.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’une entreprise individuelle ?