Utilisant une technologie de pointe, Omi permet aux marques de modéliser leurs produits en 3D et de créer des images très réalistes en quelques minutes. Une solution compétitive et gain de temps qui fait déjà des émules.
Si le contenu est l’épine dorsale de la guerre des marques, force est de constater que peu d’acteurs ont réussi à dénaturer le secteur. En effet, comme l’explique Hugo Borensztein, PDG et co-fondateur d’Omi avec son frère Paul Borensztein, « les marques font face à plusieurs défis. Du fait de sa durée de vie très courte – moins de deux heures sur Instagram – le contenu doit être constamment renouvelé, et ce dans une multitude de canaux. Sans compter que pour produire un message de qualité, la création de contenu demande de solides compétences. Un sujet que l’entrepreneur connaît bien, puisqu’il a passé six ans chez Meta en tant que directeur des opérations pour Facebook, WhatsApp et Instagram en France, en Espagne, au Portugal, en Italie et en Israël. »
Dans ce marché à fort potentiel, estimé à 100 000 millions pour la création de contenus marketing, et 300 000 millions pour la réalité augmentée, la start-up Omi se pose la question de l’automatisation de la création de contenus, donnant ainsi à Mark la possibilité de regagner (un peu ) contrôler. à un rythme devenu effréné. Aux côtés d’un écosystème classique, dominé par des studios photo dont le talent créatif est indéniable, mais qui n’ont pas la capacité de suivre le volume et la pression de la création de contenu, Omi innove. Grâce à la technologie 3D, la start-up offre aux marques la possibilité de modéliser leur catalogue produits, et de s’en servir pour créer des contenus très réalistes pour tous les supports, qu’ils soient web, print ou encore réseaux sociaux. « Avec mon frère Paul, (CTO et co-fondateur d’Omi, ndlr), nous avons l’habitude de présenter notre entreprise comme la Canva de la 3D », non sans humour Hugo Borensztein. Une ligne de base on ne peut plus efficace.
Après avoir assisté à une démonstration en direct, force est d’admettre que le résultat est étonnamment réaliste. Accessible depuis Chrome, Omi génère des images 3D en moins de 3 minutes. Pour arriver à ce résultat, l’entreprise a recherché les meilleurs talents, où qu’ils se trouvent en Europe, quitte à travailler à distance. « Notre première levée de fonds (750 000 € en pré-amorçage) nous a permis de réunir une équipe de développeurs experts pour développer notre solution et la commercialiser après un an en mode hybride auprès des marques. » En mars 2020, juste avant le premier confinement, la V1 a été lancée. Une météo a priori défavorable, qui sera finalement de bon augure pour eux. « Tous les tournages ont été reportés, et les marques n’ont eu d’autre choix que d’investir dans le numérique, puisque tous les points de vente étaient fermés. »
Deux ans après son lancement, Omi a déjà séduit un portefeuille de 200 clients, des grands comptes comme Nestlé aux start-up. L’autre point fort de l’entreprise ? Un modèle de paiement sous forme d’abonnements dont le premier prix démarre à partir de 225 euros par mois HT. « Toujours dans un souci de flexibilité, nous avons opté pour des crédits que les marques peuvent utiliser à leur guise entre photos et vidéos. » Ou comment utiliser les principes de la tokenisation pour donner à votre application un caractère ludique.
Si l’entreprise se concentre pour l’instant sur le marché français, elle vise néanmoins le marché international à partir de 2023. Une ambition qui a largement motivé le second tour de table de 6 millions d’euros réalisé auprès du fonds anglais Dawn Capital, leader des logiciels B2B en Europe. « Nous sommes 13 et nous avons 20 places ouvertes au recrutement. Un groupe de travail essentiel pour ouvrir Omi l’année prochaine sur le marché européen, notamment en Espagne, au Portugal et en Italie. »
Avec l’ambition de donner aux marques la possibilité de créer le portfolio 3D de leur catalogue, Omi contribue à démocratiser les sujets liés à la réalité augmentée. « Le potentiel de ce marché est estimé à 15 milliards d’euros, ce qui est une voie royale pour les marques qui veulent limiter leurs retours et augmenter à la fois leur rétention et leur taux de conversion. » Un marché vertueux à bien des égards, pour lequel Omi travaille actuellement sur une application permettant de connecter les caméras Snapchat et Instagram. Un autre angle de développement ? Les Métavers. « Pour le moment, le marché n’en est encore qu’à ses balbutiements, mais à mesure qu’il mûrit, nous voulons faire d’Omi le partenaire de référence pour la distribution d’objets de réalité virtuelle, grâce à la profondeur de notre catalogue de produits », conclut Hugo Borensztein.