Patients : quel est votre droit à l’information ?

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Tout patient a le droit d’être pleinement informé de son état de santé et des tarifs des prestations. Car si la santé n’a pas de prix, elle a un prix.

Connaître sa maladie et les traitements

Tout patient qui consulte a le droit d’être informé de son état de santé. Ce droit est énorme car il porte sur les investigations nécessaires pour déterminer la cause du préjudice, les traitements ou mesures préventives préconisés, leur utilité, leur éventuelle urgence, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves qu’ils entraînent normalement. Le praticien doit également vous informer des autres solutions possibles et vous expliquer les conséquences prévisibles d’un refus.

Le patient est également informé de la possibilité de bénéficier de soins ambulatoires ou à domicile lorsque son état de santé le permet (notamment s’il est en soins palliatifs).

L’information doit être donnée avant, pendant et après le traitement, notamment lorsque de nouveaux risques sont identifiés (apparition d’un effet indésirable…). Les informations doivent vous être fournies lors d’un entretien individuel, au cours duquel vous pouvez librement vous faire accompagner par la personne de votre choix (par exemple votre personne de confiance).

Mais certaines personnes aiment être dans l’ignorance d’un diagnostic ou d’un pronostic. Le corps médical doit respecter cette volonté, sauf dans le cas où des tiers seraient exposés à un risque de transmission.

A noter que le caractère nécessaire d’une intervention médicale ne dispense pas le médecin de son obligation d’information. Seule l’urgence ou l’impossibilité de fournir l’information peut l’en dispenser.

Un discours approprié. Le droit à l’information consiste pour le patient à bien comprendre la nature de sa pathologie, les différents traitements possibles et les risques éventuels auxquels il est confronté. Et ce afin de pouvoir s’accorder sur les soins prescrits en toute connaissance de cause. Le médecin est donc tenu de lui fournir des informations honnêtes, compréhensibles et appropriées. Il doit adapter son discours au niveau de compréhension de son interlocuteur et s’assurer qu’il l’a bien compris. C’est l’une des clés pour construire une relation de confiance.

Un deuxième avis médical. Vous avez le droit de demander un contre-avis médical à un médecin, généraliste ou spécialiste, chaque fois que cela vous semble utile. Il étudiera votre cas et décidera du diagnostic et/ou des solutions.

L’accès au dossier médical

Toute personne a le droit de prendre connaissance de toutes les données relatives à sa santé détenues par un médecin ou un établissement de santé : notamment résultats de recherche, rapports de consultation, d’intervention ou d’hospitalisation, protocoles thérapeutiques et prescriptions prescrites. Votre demande n’a pas à être motivée, sauf si vous agissez en tant que bénéficiaire.

Vous devez accéder aux informations de votre dossier médical dans un délai de 48 heures à 8 jours s’il a moins de cinq ans, et dans un délai de deux mois s’il est plus ancien.

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Le médecin ne doit rien cacher

Il doit être fidèle à son patient en lui disant la vérité, même s’il le « souffre ». Ainsi, un pronostic fatal doit être annoncé au patient, mais avec « prudence » comme le précise le code de déontologie médicale.

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Être au courant de l’aspect financier

L’information médicale ne se limite pas à la santé. Il inclut également la question financière afin que vous puissiez être traité avec discernement. Toute personne a le droit d’être informée gratuitement par les professionnels de santé des frais pouvant être facturés pour les activités de prévention, de diagnostic et de soins, ainsi que des conditions de remboursement et d’exonération d’avance.

Professionnels libéraux et centres de santé. Ils doivent afficher des informations sur les frais facturés dans la salle d’attente et à l’endroit où les frais sont perçus (y compris sur leur site Internet). Il s’agit de l’accord (convenu en secteur 1 ou 2, non-accord), du dépassement ou non des honoraires, de la modération ou non du dépassement et des tarifs des actes médicaux les plus courants. Les professionnels doivent justifier du tarif et de l’assiette de remboursement par la Sécurité Sociale pour toutes leurs consultations (référence, coordonnées, complexes, très complexes), visites à domicile, majorations tarifaires (nuit, dimanche, dans le cadre d’astreintes), à distance . pratique médicale ou même au moins cinq des actes techniques les plus couramment pratiqués.

Information écrite préalable. Avant de réaliser un acte non remboursé par la Sécurité Sociale, le praticien doit toujours vous en informer. En outre, il doit vous fournir au préalable des informations écrites, notamment un descriptif des actions et prestations, le montant des remboursements établis et des éventuels remboursements pris en charge par l’Assurance Maladie, si la franchise est de 70 €. Si la transaction porte sur la livraison d’un dispositif médical sur mesure (prothèse dentaire, semelles ou chaussures orthopédiques, etc.), vous devez recevoir un devis.

Hôpitaux et cliniques privés. Les informations sur les coûts sont fournies par le biais d’affichages dans les zones d’accueil des patients et sur les sites Web. Seuls les frais liés aux soins prodigués ou aux souhaits particuliers que vous avez demandés (par exemple une chambre individuelle) pourront vous être facturés. Aucun dépassement de tarif pour les soins prodigués, sauf pour les praticiens exerçant en médecine générale. A votre sortie de l’établissement, vous devez recevoir un document détaillant le coût de l’ensemble des prestations reçues, indiquant la part prise en charge par l’assurance maladie et celle par votre mutuelle (si vous en avez une). ainsi que le solde à payer.

Où vous renseigner ?

Le guide de l’assurance maladie, accessible sur annoncesante.ameli.fr, permet de trouver en quelques clics les tarifs et les bases de remboursement des professionnels de santé exerçant en libéral (médecin, chirurgien bucco-dentaire, infirmier, etc.) des établissements. Le site répertorie également le secteur conventionnel, accepter ou non la carte Vitale, etc.