Par Julien Lestage – j.lestage@sudouest.frPublié le 06/01/2023 à 16h50 Mis à jour le 06/01/2023 à 17h21
Le Grand Port de Bordeaux confirme que des travaux seront réalisés sur le quai Trompeloup, au nord de la ville. L’arrivée des paquebots annonce le développement du tourisme
Dès le second semestre, des travaux débuteront sur le quai Trompeloup, situé au nord de la commune de Pauillac, pour permettre l’arrivée et l’accostage de paquebots de croisière de 306 mètres de long. La nouvelle est confirmée par le Grand Port Maritime de Bordeaux, propriétaire de cette installation, par laquelle…
Dès le second semestre, des travaux débuteront sur le quai Trompeloup, situé au nord de la commune de Pauillac, pour permettre l’arrivée et l’accostage de paquebots de croisière de 306 mètres de long. La nouvelle est confirmée par le Grand Port Maritime de Bordeaux, propriétaire de cette installation, par laquelle sont passés par le passé des éléments de l’A380. En attendant la réalisation du programme de cet avion, le site est libre et peut être facilement adapté pour l’implantation d’un terminal pouvant accueillir de grosses unités.
Dans son projet stratégique 2021-2025, le GPMB avait positionné ce dossier de Pauillac, mais la pandémie de Covid-19 avait provoqué un fort ralentissement de l’activité croisière. Aujourd’hui, les feux sont au vert. En 2023, le GPMB compte 64 escales dans son record de réserve. Bordeaux recevra 40 paquebots et Le Verdon 24. « Nous n’avons pas trop à nous soucier de la récupération. L’Europe est même plutôt bien positionnée avec une demande soutenue des entreprises », a déclaré Laurence Bouchardie, responsable des hommes et de la communication du GPMB.
Dix bateaux pour commencer
En 2024, Pauillac ne devrait pas recevoir plus de dix paquebots. « Nous voulons d’abord voir comment le site évolue, voir s’il fonctionne avec les croisiéristes. Il y a aussi une autre raison. Ce projet médocain a été récemment présenté. Les compagnies organisent leurs programmes d’escales deux ans à l’avance, mais en 2025 nous devrions avoir une saison complète. C’est-à-dire avec une vingtaine de gros navires à Pauillac. Ceux qui ne peuvent pas accoster à Bordeaux », précise le directeur de cabinet.
Ces paquebots de plus de 300 mètres de long, pouvant transporter jusqu’à 3 500 passagers, débarqueront au pied de la ville de Pauillac. Les croisiéristes auront la possibilité d’embarquer dans des bus pour visiter les vignobles et les zones côtières. Lors d’une première présentation faite lors d’un salon des croisiéristes, qui se déroule à Miami, cette nouvelle destination a été bien accueillie. Avec des châteaux largement ouverts à l’oenotourisme, l’offre de qualité ne manque pas sur le territoire.
Dans ce schéma, la ville de Pauillac devrait également bénéficier d’une manne économique. 25 à 30 % des touristes maritimes ne partent pas en excursion et passent la journée au port d’escale. Cela suggère un développement local. Florent Fatin, le maire, s’est particulièrement impliqué dans ce projet. Déjà en 2017, l’élu avait engagé un dialogue soutenu avec le GPMB pour concrétiser l’arrivée des paquebots.
La prochaine étape consistera à transformer le terminal de Trompeloup en une véritable gare maritime pour maintenir l’activité sur le long terme. Cet équipement représenterait un investissement de plusieurs millions d’euros. Sur cet aspect, le représentant du port de Bordeaux se veut prudent. « Aujourd’hui, nous préférons communiquer sur ce qui fonctionnera vraiment à court terme, même si rien n’est exclu. Nous verrons la deuxième phase du projet en temps voulu. »