Diplômée d’une école de commerce en 2012, Pauline Siché-Dalibard avait initialement l’intention de suivre la « voie claire de l’audit » en rejoignant un grand groupe financier. Mais ce milieu professionnel, très éloigné de ses valeurs, la pousse rapidement à tout quitter pour faire une pâtisserie en 8 mois : « J’ai besoin de béton, et là j’ai rencontré des profils complètement différents de moi ». Il est né de cette expérience avec l’envie de fédérer une communauté hétéroclite et une certitude : « Je voulais monter ma propre entreprise, mais je ne savais pas quoi, alors je suis parti un an en Amérique du Sud, pour un voyage en sac à dos » .
De retour en France en 2015, Pauline Siché-Dalibard lance un café coworking et s’associe au promoteur Didier Caudard-Breille, qui lui propose de voir plus grand et d’investir 20 000 m² d’anciens locaux d’Alstom Transport pour en faire un « lieu de référence pour créer des start-up ». ». Pauline suit alors son instinct : « Pour moi, le lien entre ces deux projets était la communauté que je voulais développer ». Les deux partenaires présentent leur proposition aux partenaires financiers qui sont convaincus d’investir dans le projet : Le Bel Air Camp fait a ouvert ses portes en octobre 2016. Sa particularité : s’adresser, non pas aux freelances ou aux indépendants, mais aux grandes équipes qui ont besoin de stocker, de prototyper et de produire, ouvrant ainsi la notion de coworking et de perte d’espace pour le secteur industriel.
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La force du collectif
L’ascension de l’entreprise semblait imparable jusqu’au 8 octobre 2019 : ce jour-là un incendie a détruit le bâtiment qui abritait alors 300 salariés de 50 entreprises. Pauline s’en souvient encore avec émotion, mais relève rapidement la tête : « C’est aussi ce qui a montré la valeur de la communauté, tout le monde s’est serré les coudes et ça m’a permis de revenir ». Par l’intermédiaire d’un des chefs d’entreprise du réseau, l’équipe de Bel Air Camp a trouvé des locaux avenue Paul Kruger, moins d’un an après la catastrophe.
Le réseau se reconstruit et compte désormais 80 entreprises, réparties sur trois sites différents : Bel Air Business, composé d’espaces communs et de bureaux privatifs, Bel Air Industrie avec des espaces ateliers, tous deux à Villeurbanne, et Bel Air Centre réservé aux activités internationales ou régulées. , dans la Tour Oxygène à Lyon.
Une grande famille d’entreprises
Si le cœur de métier de l’équipe du Bel Air Camp, qui compte une dizaine de personnes, est l’animation du réseau et la location d’espaces privatifs et partagés, pour Pauline Siché-Dalibard le plus important est la dimension communautaire et la co-construction. : « Encore aujourd’hui nous organisons une fois par an une réunion où je confronte ma vision de Bel Air et les besoins des membres du réseau ». Cependant, précise-t-elle « nous ne sommes pas un incubateur ; Notre objectif est de rassembler les gens d’affaires pour apprendre à travailler ensemble, vouloir travailler ensemble et faire en sorte que cela se fasse le plus facilement possible en répondant aux besoins logistiques des entreprises ».
Convaincue « que nous sommes la somme de nos expériences », Pauline Siché-Dalibard a enfin trouvé le sens de son travail auprès des membres de ce qu’elle appelle la « Bel Air Family », une communauté d’affaires colorée qui la décrit comme « courageuse, bienveillante et bien ». authentique”… A sa photo !
Atelier Entreprises chez Bel Air Business
Les nouvelles pousses de Bel Air
Aujourd’hui, le dirigeant s’occupe surtout de développer Bel Air Camp et de présenter les contours de ce que sera l’entreprise dans les années à venir. A ce titre, elle travaille à la mise en place de l’école Bel Air dont le lancement est prévu au premier trimestre 2023. Ce nouvel espace rassemble les organismes de formation et permettra d’approfondir encore les liens entre les membres. Entreprises pouvant recruter des personnes directement formées dans le cadre de Bel Air. Trois organismes de formation déjà membres du réseau bénéficieront ainsi d’un espace dédié à l’apprentissage.
Fin 2023, un cinquième bâtiment viendra s’ajouter au groupe : Bel Air Textile regroupe les professionnels du secteur pour les start-up sortant des incubateurs, pour changer d’échelle de production et développer leur activité. Pour créer cet « accélérateur », Bel Air Camp travaille avec un industriel du secteur et proposera « toujours le même principe : location de locaux privés, gestion pratique au quotidien, du poste à l’entretien des locaux, mise à disposition d’un Locaux communs et animation communautaire avec diverses activités, du visionnage de séries à des ateliers, en passant par des soirées thématiques et des tables rondes sur des questions de recrutement ou de financement… ».
Enfin, enfin, l’idéal serait de reproduire le schéma de coworking industriel et personnalisable de Pauline Siché-Dalibard dans d’autres villes, en France et pourquoi pas à l’international.