Quarante escales de croisières prévues à Bordeaux en …

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

« C’est la réalité de l’activité économique. » Brigitte Bloch, qui a été élue à la tête du tourisme à la mairie de Bordeaux, a admis qu’interdire l’arrivée des bateaux de croisière dans le centre de Bordeaux est difficile, voire impossible. « La mairie ne peut pas interdire l’arrivée des bateaux, précise l’édile. Les quais appartiennent au port de Bordeaux, sous la houlette de l’Etat. » A défaut d’interdiction, la mairie peut réglementer l’accès des navires de croisière.

Compromis entre économie et environnement

Maintenant, il n’y a plus de question. La ville a trouvé un compromis. En 2021, elle a imposé un code de bonne conduite environnementale pour les déplacements, qui n’a pas effrayé les opérateurs. Il y aura 40 arrêts en 2023, autant qu’en 2019, avant la propagation du Covid-19. Cette charte impose aux navires de respecter certaines mesures plus respectueuses de l’environnement, comme l’utilisation de carburant contenant 0,1 % de soufre pendant la période d’escale, ou la réduction de la vitesse de circulation à l’entrée du port. L’objectif : limiter la pollution de l’air, mais aussi les nuisances sonores. Une nouvelle étude est en cours sur l’ampleur de la pollution causée par ces monstres marins. Selon les résultats publiés dans les prochains mois, les conditions d’entrée à Bordeaux pourraient être difficiles.

Pour les commerçants de la Garonne, la voie d’eau est vitale pour leur économie. « Les touristes et les croisiéristes représentent un tiers de mon chiffre d’affaires en août, et la moitié en septembre », précise Zoé, propriétaire d’un magasin de vêtements rue Notre-Dame, dans le quartier des Chartrons. « Ils adorent la technologie française et ils n’ont pas de casier judiciaire. Ça peut vite monter jusqu’à 600 euros en achats compulsifs. »

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Le trésor de certains, mais l’économie dont on peut se passer d’autres Bordelais. Des bateaux « très gros, très moches », Jean-Philippe, qui est Bordelais, « ces engins n’ont rien à faire ici ».

Reportage réalisé en collaboration avec des étudiants de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine

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