Qui est Christine Rosso, la nouvelle Directrice de Port an…

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Lorsqu’elle parle de la gestion des ports, Christine Rosso dit « l’entreprise ». A la tête de cette unité de la Chambre de commerce et d’industrie du Var (CCIV) depuis six mois, ce pur produit du monde de l’industrie et de la logistique ne peut que faire autrement. C’est même ce qui l’a amenée à rejoindre les bureaux de Brégaillon à La Seyne-sur-Mer après avoir quitté les bureaux de La Joliette à Marseille, où elle occupait un poste stratégique au sein de la direction du Grand Port. « Le président Basil Gertis m’a parlé d’intérêt public, et surtout, je suis ici dans une chambre de commerce qui est entrepreneuriale. » Ce qui colle à son état d’esprit.

Environnement

Car la feuille de route est ambitieuse. D’une part, il doit faire face au renouvellement en cours du contrat de concession des ports de plaisance du port de Toulon Provence Méditerranée, dont il gère déjà 5 bassins et 2 400 anneaux, avec le groupe Eiffage comme concurrent déclaré. En revanche, il s’est fixé pour objectif d’augmenter de 10 % le chiffre d’affaires du port de commerce, qui génère actuellement 11 millions. EUR (contre 7 millions d’EUR pour les yachts).

Bien qu’elle se refuse à évoquer l’appel d’offres en cours, suivant la procédure qui s’impose, la réalisatrice aime lier ces deux activités à travers une stratégie qui repose sur deux piliers ; environnement et innovation. « Nos ports de plaisance sont parmi les rares en France à être des ports propres triplement labellisés, actifs en biodiversité et Iso 14000 », rappelle le capitaine qui souhaiterait répliquer cette certification dans les ports de commerce, en l’occurrence les terminaux passagers de Toulon Côte d’ Les lignes de croisières Azur et La Seyne ainsi que Brégaillon, dédiées aux marchandises. « Ce serait une première en France », ajoute-t-elle, confiante d’attirer ainsi de nouveaux clients.

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Montée en puissance sur les croisiéristes

Car si le transport de passagers opéré par Corsica Ferries est le plus gros pourvoyeur de revenus, avec déjà 1,5 million de personnes à bord chaque année, ce n’est pas forcément là que se situent immédiatement les marges de progrès. Mais plus du côté des croisiéristes, où le port de La Seyne, tout en restant situé sur des voyages « premium », montera en puissance en accueillant, dès le printemps prochain, 26 escales sur une route en Méditerranée proposée par MSC « dans le tête de file », c’est-à-dire que c’est de là que les touristes embarquent et débarquent.

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Cette année, les ports de Toulon et de La Seyne ont accueilli 143 000 croisiéristes et 100 escales sont attendues en 2023. Reste Brégaillon, où les équipes de la CCI ont organisé une « journée séduction » en novembre pour attirer de nouveaux clients. Christine Rosso, ingénieur de formation et doctorante en optique, a travaillé pour de grands groupes agroalimentaires et automobiles avant de diriger la filiale SNCF Naviland Cargo puis de rejoindre le GPMM et enfin le Var, en faisant apparemment sa figure de proue. En 2022, 50 000 tonnes de marchandises y ont été déchargées, soit 2,5 fois plus qu’en 2021, ainsi que 23 000 véhicules neufs (+20%). En optimisant les espaces sur ces quais aux vues imprenables sur la rade, le trafic pourrait encore être augmenté. « Cela dépendra des maisons que nous pourrons faire. »

Et innovation

En attendant, Christine Rosso mise sur un autre pilier de sa stratégie ; innovation. Un « système cargo communautaire » qui assure la traçabilité des données, notamment administratives, a été créé, tout comme le système « loose plus » pour optimiser le temps de transit des remorques, déjà déployé au terminal de Toulon, où 24 000 remorques sont embarquées. . sur les ferries l’année dernière. L’innovation, c’est aussi l’électrification des quais, annoncée cet été à Toulon. Deux ferries pourront se connecter simultanément pour des escales de plus de 2h30.

Le stand by project est annoncé pour 2024 à Brégaillon ; c’est un générateur alimenté à l’hydrogène. De quoi attirer de nouveaux clients sensibles à la protection de l’environnement, industriels ou particuliers d’ailleurs. « On accompagne de plus en plus les nouveaux usages des ports de plaisance, les gens n’ont pas forcément de bateaux [il faut onze ans pour avoir un anneau, ndlr], mais les louer, rester dans nos bassins, c’est un vecteur de retombées économiques », assure Christine Rosso, capitaine définitive… de l’industrie.