Gilles Perrotin est libraire à Quintin, où il dirige Le Marque Page avec Claire Bangert. Il vient de concevoir un nouvel espace au premier étage de la librairie : 43 Coworking.
L’idée de Gilles Perrotin, propriétaire de la librairie Marque Page à Quintin (Côtes-d’Armor), de créer un espace de coworking a progressivement germé.
J’avais déjà l’espace, mais je ne savais pas quoi en faire. Le bâtiment que je possède au centre de Quintin est divisé en trois parties qui sont à peu près équivalentes en termes de surface : la librairie, une maison personnelle et cet espace. Je me suis dit que je voulais en faire quelque chose dans le même esprit que la librairie : un lieu de rencontre et d’échange. Après la période Covid, tout le monde parlait de télétravail. Je me suis dit pourquoi pas…. Et c’est parti !
Bureaux partagés, FabLab, pépinières d’entreprises, espace de coworking… « Au début, j’étais totalement perdu devant un magma linguistique que je découvrais. Je ne connaissais pas le milieu. Avant tout, je suis libraire .communication avec qui je travaille pour m’accompagner dans mon projet : une étude de marché est née, maintenant je savais qui cibler, à qui proposer mon espace », poursuit Gilles.
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Une cheminée monumentale
Après l’étude de marché, Gilles parvient à construire son projet de manière très concrète : le lieu contiendra une salle de réunion pour dix-huit personnes agrémentée d’une authentique cheminée monumentale, une cuisine commune, un jardin d’hiver intérieur, trois bureaux fermés, dont un double , et un open space avec cinq postes de travail dans un grand bureau partagé.
Les espaces de travail sont pratiques et modernes. Tout est de qualité : les chaises, les tables, les fenêtres… et tout cela dans un espace solide et à l’ancienne fait de grosses poutres apparentes et d’épais murs de pierre.
Prenant vie, au fur et à mesure des travaux, le lieu est devenu particulièrement beau et surtout totalement atypique.
Photographes, thérapeutes, agences événementielles… sont projetés dans cet espace. Il semble que, de temps en temps, il accueillera un public qui n’est pas seulement des gens d’affaires. Et je dois avouer que cela me réchauffe le cœur, moi qui y ai toujours pensé comme un lieu d’échange. Plus il y en aura, plus ma mission sera accomplie.
En six mois seulement
En mars, l’espace se composait uniquement de combles aménageables. Six mois plus tard, les travaux sont complètement terminés et les entrepreneurs et employés de grandes entreprises travaillent déjà, se réunissant pour discuter quelques minutes autour de la machine à café.
Un jardin d’hiver
La pièce maîtresse du lieu est le jardin d’hiver. Pour comprendre cet endroit, il faut y aller. Comme tout ce qui est vraiment beau, il semble habité par une émotion… On s’y sent bien, serein.
La fontaine qui coule très doucement contribue à ce profond bien-être. A 43 ans, les plantes sont reines : plantes aquatiques, ficus, monsteras, élixines, misères, vigne vierge, lierre, laurier rose, cactus… une centaine de plantes en tout, réchauffées par le soleil de midi.
Une grande partie de l’eau utilisée pour arroser le jardin provient du déshumidificateur de la bibliothèque ci-dessous. C’est environ cinq litres d’eau par jour. Je veux rester dans une logique écologique et économique. Je suis un amoureux de la nature et des plantes mais j’ai aussi une structure à pérenniser. Alors j’essaie de tout penser correctement.
Zéro déchet
A 43 ans, on se dirige vers le zéro déchet avec des éponges lavables, des essuie-mains en tissu, pas de gobelets en plastique, des poubelles minimales… « Limiter le nombre de poubelles au même endroit est le premier moyen de réduire les déchets. C’est simple mais efficace! «
Côté jardin, 99% des matériaux ont été recyclés : du bois, récupéré du grenier au moment des travaux, aux meubles de seconde main des espaces « détente », dont une table basse indienne, ossature bois, armatures brutes, fauteuils en velours ou en rotin, tapis tissés… tout est charme et confort.
« En revanche, pour les espaces bureaux, j’ai préféré privilégier la praticité et l’uniformité, en achetant de bonnes chaises avec des assises qui préservent le dossier et de grandes surfaces de travail. Les gens viennent ici principalement pour le travail. Je n’oublie pas. »
Thierry Kedinger, peintre ami de Gilles, habite les lieux à travers trois grandes toiles, des paysages qui font du bien. Et les oeuvres de Sébastien Monteil, dessinateur de BD, colorent la cuisine.
Une personnalité avant tout
Ce sont les choix et la personnalité du gérant qui rendent vraiment cet endroit unique. Gilles Perrotin est un esthète fasciné par l’évolution du monde du travail. Leur grande curiosité a permis au 43 de s’inspirer partout.
« Mon projet s’inscrit dans un souci de bien-être au travail, de qualité des relations humaines… J’aime voir évoluer autour de moi des personnes qui se sentent au bon endroit, au bon moment, à l’aise. Ecoutez-les. rire et boire un café ou un thé, partager vos soucis, vos réussites. J’avoue que j’aspire à ce que le 43 soit « habité » de toutes parts. Je suis aussi très curieuse de savoir qui seront ses « habitants » ! matin, par exemple. Une belle occasion d’être ensemble. »
Aussi, être ensemble est le but de la manœuvre, pour de nombreuses personnes qui en ont marre de travailler seules à la maison. Ici, c’est comme une maison loin de chez soi.
43 rue Principale à Quintin. Tel. 06 40 40 77 38, coworking43gmail.com ou www.coworking43.fr
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