Le Centre Régional d’Investissement de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (TTAH) lance un appel d’offres visant à renforcer le dispositif d’accompagnement dans le cadre du Programme Intégré d’Appui et de Financement des Entreprises (PIAFE).
Table des matières
Les difficultés des porteurs de projets et TPME dans la région
Dans le cadre de ses missions de suivi, de coordination et d’accompagnement, le CRI-TTAH a pu identifier plusieurs problèmes rencontrés par les maîtres d’ouvrage et les petites, petites et moyennes entreprises (TPME) ayant utilisé le PIAFE. Voici les principaux :
– statut juridique : certaines banques exigent que les promoteurs du projet l’aient lors de la présentation des dossiers de financement ;
– exigence d’apport : toutes les banques exigent des promoteurs du projet un apport variant entre 10% et 30% du montant du programme d’investissement ;
– immobilier d’entreprise et foncier : certaines banques demandent aux porteurs de projets de fournir le contrat de bail du terrain qui porte le projet, avant d’obtenir l’accord de principe pour le financement. Les banques refusent également de financer d’éventuels projets sur les terrains collectifs (surtout touristiques, comme les fermes d’accueil) alors qu’il s’agit du statut juridique le plus représenté dans la région ;
– orientation : les partenaires bancaires tendent à orienter les entrepreneurs vers le crédit bancaire classique ;
– exclusion des coopératives et des indépendants : certaines banques excluent du financement les coopératives récemment créées, et incitent les indépendants à changer de statut pour financer ;
– la réticence à financer certains secteurs : certaines banques refusent de financer des projets dans des secteurs jugés à risque, notamment le tourisme, le commerce, le commerce et les transports ;
– exigence d’expérience : certaines banques demandent aux porteurs d’idées de justifier de leur expérience par des diplômes ou des certificats (commerce de proximité, activités non réglementées…) ;
– maillage territorial : la majorité des acteurs d’appui ne couvre pas l’ensemble du territoire régional, composé de deux préfectures et de six provinces ;
– des ressources insuffisantes : le nombre de ressources partenaires dédiées au PIAFE est insuffisant pour assurer un accompagnement adéquat, d’autant plus que le nombre de candidats est élevé ;
– manque de suivi des bénéficiaires : faute de moyens et de système de suivi, la plupart des acteurs ne sont pas en mesure d’assurer un suivi efficace et personnalisé des bénéficiaires du PIAFE ;
– faible implication des représentants professionnels, notamment des associations et fédérations professionnelles ;
– manque de communication : les porteurs de projets potentiels ne connaissent pas l’existence de structures d’accompagnement et de programmes d’accompagnement pouvant les aider à réaliser leurs projets, faute de communication.
On le rappelle : dans son discours d’ouverture de la session parlementaire du 11 octobre 2019, le Roi Mohammed VI a demandé aux banques d’apporter plus de soutien aux TPE, à la création d’entreprises et à l’exportation. Conformément à ces orientations, les principaux acteurs concernés par cette question, notamment les Ministères de l’Economie et de l’Intérieur, Bank Al-Maghrib et le secteur bancaire, ont engagé une réflexion en partenariat avec le secteur privé, qui a abouti à la création. du PIAFE, qui a fait l’objet d’une série d’accords signés devant le Roi.
Ce programme intégré, qui associe un financement attractif grâce à un taux réduit garanti par l’Etat et une offre d’accompagnement apportée par plusieurs acteurs, a proposé une nouvelle génération de produits pour les jeunes porteurs de projets, TPE, entreprises exportatrices, sur le territoire rural ou urbain, en afin de stimuler l’impulsion, pousser la création d’emplois et faciliter l’accès au financement, compte tenu de son coût élevé et de l’exigence de garanties jugée excessive, soulevée par de nombreuses études et enquêtes.
Encore plus d’accompagnement et de suivi
Le nouveau dispositif d’accompagnement, qui sera lancé par le CRI-TTAH, devrait permettre de relever ces défis en s’appuyant sur trois axes principaux : la formation, le coaching et le mentorat ; aide à la constitution de dossiers de financement, conseil et suivi ; et les réseaux et le soutien à la durabilité.
Ce programme d’accompagnement devrait donc permettre d’atteindre les objectifs suivants :
– stimuler la dynamique entrepreneuriale par l’organisation de campagnes d’information et de sensibilisation (caravanes, ateliers, forums, etc.) sur des thématiques liées à l’entrepreneuriat, au niveau de toutes les préfectures et provinces de la région, au profit de la population cible de la territoire. PIAFE, avec une approche inclusive qui permet d’aborder en particulier les territoires non encore concernés par les actions de sensibilisation déjà menées par le CRI-TTAH, avec un focus sur le monde rural et avec une attention particulière aux femmes ;
– renforcer les compétences entrepreneuriales (techniques et managériales) des entrepreneurs qui souhaitent bénéficier du PIAFE à travers un dispositif d’accompagnement basé sur des méthodes favorisant le « learning by doing » et l’applicabilité des différents contenus dans le camp, et intégrant le coaching et le mentorat séances ;
– améliorer la pérennité des entreprises existantes qui souhaitent se développer, par la formation, le coaching, le mentorat et le réseautage ;
– améliorer la mise en œuvre du PIAFE en termes de nombre de bénéficiaires et de qualité des dossiers présentés aux banques partenaires, pour favoriser les projets innovants à forte valeur ajoutée et la création d’emplois ;
– assurer le développement des compétences des bénéficiaires du programme, par une assistance dans la mise en œuvre de leur plan d’affaires et de leur plan marketing, entre autres.
10 MDH répartis entre quatre provinces ou préfectures
Le coût des prestations pour ce marché est estimé à 10 millions de DH (MDH), répartis entre quatre provinces ou préfectures comme suit :
– la préfecture de Tanger-Assilah : 2,7 millions de dirhams ;
– la préfecture de M’diq-Fnideq, la province de Tétouan et la province de Fahs Anjra : 3,3 MDH ;
– les provinces de Ouazzane, Chefchaouen et Larache : 2,7 MDH ;
– la province d’Al Hoceima : 1,3 MDH.
Le délai d’exécution du présent contrat est fixé à 12 mois.
Sourcing et communication
Quatre missions sont réservées au titulaire du présent marché dont la première est l’information, la sensibilisation et l’identification des besoins.
Cette mission passe par deux étapes. Le premier concerne la réalisation d’une tournée régionale (au niveau des six provinces et deux préfectures de la région) pour l’organisation d’événements multiformats (webinaires, ateliers, tables rondes, séminaires) pour la cible PIAFE. , sur des sujets liés à l’entrepreneuriat.
L’objectif est de vulgariser le PIAFE auprès du public cible, et de communiquer sur l’offre d’accompagnement (avantages, contenu, conditions de participation, etc.) à travers plusieurs canaux. Le CRI souhaite également, à travers cette étape, valoriser et encourager l’initiative des entrepreneurs parmi les participants, notamment les jeunes, et démystifier les techniques de génération d’idées de projets ; mais aussi, organiser des entretiens individuels pour constituer une base de données de porteurs de projets, identifier les projets éligibles à l’offre d’accompagnement et associer les acteurs de l’écosystème entrepreneurial (banques, INDH, ANAPEC, OFPPT, etc.) pour participer à tout événement.
Dans un deuxième temps, le titulaire devra identifier les besoins et définir le programme. A l’issue du parcours et de l’entretien, le prestataire est appelé à constituer une base de données des candidats visés dans le respect de diverses conditions : les porteurs de projet doivent être éligibles au PIAFE et domiciliés dans la région, et les entreprises doivent être inscrites au registre du commerce tribunaux de la région. Un minimum de 500 candidats doit être identifié.
Le titulaire doit également identifier les besoins de formation, d’encadrement et d’encadrement des candidats sélectionnés, proposer des critères de répartition territoriale, établir une liste de réserve, des groupes par famille de besoins, des groupes par province/préfecture, et proposer des modules de formation adaptés et pluridisciplinaires.
Renforcement des connaissances et accompagnement dans l’élaboration des dossiers
C’est la deuxième mission de ce marché, également composé de deux étapes. Dans le premier, une fois la tournée réalisée par le prestataire et la configuration de la formation validée auprès du CRI, il sera demandé au titulaire d’informer et de convoquer les candidats retenus et de préparer toute la logistique nécessaire à la réussite de la formation . .
Lors de la deuxième étape, l’accompagnateur doit former, coacher et encadrer les candidats selon le programme défini. Il doit également veiller à ce que les compétences des candidats sur les différents thèmes abordés soient accrues, et qu’ils s’approprient mieux leurs projets, alliant les aspects théoriques et pratiques.
La troisième mission consiste à appuyer la préparation des dossiers de financement. Le cycle d’accompagnement comprendra une assistance individuelle personnalisée aux candidats (maîtres d’ouvrage/entreprises) formés (en phase pré-création et post-création) pour le montage d’un dossier de financement bancaire, ce qui facilite l’obtention du financement Intelaka.
Le prestataire de services peut ainsi aider les entrepreneurs formés à créer leur business plan en fournissant des fiches de projet contenant des données sur le chiffre d’affaires potentiel, la taille estimée du marché et les concurrents existants.
Accompagnement pour le démarrage des projets et des entreprises
Enfin, lors de la quatrième mission, le prestataire est appelé, dans un premier temps, à assurer un suivi rigoureux des entrepreneurs accompagnés, pour les aider à faire face aux éventuelles difficultés rencontrées, pendant une durée de quatre mois après la présentation du dossier de financement dossier. .
Le prestataire doit également assurer le suivi individuel des bénéficiaires du programme et apporter une aide personnalisée en fonction des différents cas rencontrés (refus de financement impliquant une étude de dossier, accord de financement sans déblocage de fonds, financement accordé mais difficultés à début). Le cas échéant, il proposera des solutions d’accompagnement adaptées (dont des sessions complémentaires de coaching et de mentoring si nécessaire).
Dans un second temps, le prestataire est appelé à mener des actions de réseau pour mettre en relation des entrepreneurs, s’intégrer dans des réseaux professionnels et élargir leur portefeuille clients.
Enfin, dans la troisième étape de cette dernière mission, le prestataire est appelé à établir, sur la base des notes d’analyse et des retours d’expérience générés, un plan d’accompagnement à la pérennité qui met en évidence les clés et les parcours de la pérennité de l’entreprise selon les difficultés identifiées. pendant la phase de surveillance.