Règlement des urgences : le CHU de Bordeaux accueille un …

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Un mois après la mise en place d’une régulation des urgences adultes de l’hôpital Pellegrin la nuit, la direction du CHU fait état d’une « satisfaction réelle » et confirme le maintien de ce système en développant une plus large coordination avec la médecine de ville.

« Cette réglementation d’urgence nocturne aurait dû être instaurée depuis longtemps », explique le professeur Nicolas Grenier, président de la commission médicale (CME) du CHU de Bordeaux, ce lundi 20 juin, lors d’un point presse. La direction du CHU a souhaité faire le point sur l’organisation de l’hôpital à l’approche des vacances d’été et un mois après la mise en place du règlement d’urgence pour adultes sur le site Pellegrin.

« Ça ne pouvait plus durer »

La directrice générale adjointe, Stéphanie Fazi-Leblanc, fait ainsi état d’un « soulagement chez les urgentistes » tout en signalant une pénurie de dix médecins cadres sur vingt aux urgences.

Ce constat est partagé par le professeur Philippe Revel, chef du service des urgences du CHU de Bordeaux, qui se dit soulagé d’avoir évité les « démissions collectives du début de l’été » :

« Nous avons atteint des conditions qui n’étaient plus acceptables. Trop souvent j’ai vu des professionnels complètement épuisés le lendemain d’une prise de poste. Cela ne pouvait pas aller plus loin. C’était une mesure complexe à entreprendre, il y a eu des nuits difficiles, mais la satisfaction globale est réelle. Il y a du désir et de la tranquillité d’esprit dans le service. »

25% à 30% de patients en moins

Critiqué par les syndicats, qui dénoncent la « voie dégradée » des admissions aux urgences, la régulation des patients entre 17h00 et 8h00 est pourtant vouée à être mise en place au CHU selon le professeur Nicolas Grenier :

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« Cela ne doit pas être considéré comme une dégradation des soins. Aujourd’hui, seul l’hôpital est là pour répondre aux besoins urgents de la population. Il faut revenir à la hiérarchie, à répartir par cas. Il est le bon patient au bon endroit. Cette organisation sert de modèle au niveau national. »

Une attitude partagée par Philippe Revel :

« La prochaine étape consiste à déterminer si ce règlement ne peut pas être prolongé [d’une journée complète, par ex. Il faut trouver un équilibre entre les patients qui doivent se rendre aux urgences et ceux qui peuvent être pris en charge par un autre système de santé, généralement libéral. »

Depuis la mise en place de la régulation de la centrale d’appel du 15, les urgences pour adultes Pellegrino ont « perdu » entre 25% et 30% de patients, avec une moyenne de 110 visites par jour contre 150 auparavant.

Vigilance pour l’été

Cet été, 500 à 600 lits seront fermés dans tout le CHU. Selon le professeur Nicolas Grenier, ce sera forcément « deux ou trois semaines où ça coincera » :

« Nous avons pris soin de programmer les congés annuels le plus possible entre début juin et fin septembre. C’était difficile. Nous avons fait comprendre aux équipes qu’il est essentiel de conserver au maximum le stock de lits. »

Selon la direction du CHU, 70 lits d’hôpitaux sont nécessaires par jour, en aval des urgences. Par ailleurs, le CHU espère « recruter le plus de soignants possible » pour cet été, les étudiants de l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) obtenant leur diplôme fin juin. 250 soignants supplémentaires sont prévus cet été au CHU de Bordeaux.

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