La réforme des retraites est au cœur de l’actualité en France depuis plusieurs mois. A l’heure où le gouvernement veut étendre l’âge légal de la retraite à 64 ans dans les années à venir, de nombreux professionnels aguerris peinent à faire valoir leurs compétences sur le marché du travail et à trouver ou décrocher un CDI, passé le cap de la cinquantaine. Pour relever ce défi professionnel, chaque année, des milliers de seniors franchissent avec succès le seuil de la création d’entreprise. Et pour ces derniers, souvent, la franchise se présente comme le mode d’entrepreneuriat le mieux adapté à leur envie d’une nouvelle aventure professionnelle.
L’entrepreneuriat : une alternative pour les seniors face à un marché du travail souvent peu ouvert
Contrairement aux idées reçues, la création d’entreprise par les seniors est une réalité qui se répand de plus en plus sur le territoire national. En effet, en France, chaque année, près de 90 000 seniors franchissent le pas de la création d’entreprise. Souvent motivés par diverses raisons (difficulté à trouver ou à trouver un emploi après 50 ans, isolement de retraités de plus en plus dynamiques, décès d’un conjoint, etc.), les seniors sont aujourd’hui très actifs sur le marché de l’entrepreneuriat, qui représente pour eux une alternative à une recherche d’emploi décourageante.
De plus, il faut souligner que les plus de 50 ans ont beaucoup à offrir en tant que professionnels. En effet, les seniors ont généralement une expérience avérée, une forte expertise dans leur domaine, une connaissance approfondie de la logique économique, ainsi qu’un carnet d’adresses bien rempli… Tout cela constitue des atouts indéniables pour un entrepreneur qui souhaite concrétiser son projet. Par ailleurs, pour 71% des 45-69 ans, il n’est pas trop tard pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, selon une étude de l’Adie. Pour certains, créer leur propre entreprise n’est pas seulement un « plan B », mais aussi l’opportunité de devenir enfin leur propre patron, ou de réaliser un rêve ou une passion. Pour toutes ces raisons, les seniors sont également de plus en plus nombreux à créer leur propre entreprise. Mais quelles solutions s’offrent à eux ?
Les aides financières à la création d’entreprise dédiées aux seniors
La création d’entreprise reste un long processus parsemé de questions complexes qui peuvent vite décourager les porteurs de projet : quel cadre juridique choisir ? Quelle activité privilégier ? Quel positionnement sur le marché ? Quelles solutions fiscales et sociales ? Quelle assurance professionnelle choisir ?…
Pour guider les porteurs de projet dans cette direction, qui peut sembler compliquée à première vue, il existe de nombreuses aides destinées aux entrepreneurs. Ainsi, comme tous les créateurs d’entreprise, les silver entrepreneurs peuvent également bénéficier d’un accompagnement dédié auprès de diverses associations, fondations et structures publiques. Cette aide prend très souvent la forme de la proposition de parcours d’orientation, de diagnostics de compétences, ou encore d’aide à la recherche de financement. Certaines proposent des modules spécifiquement dédiés aux seniors, par exemple pour les aider à améliorer leur maîtrise des outils et pratiques numériques.
Les allocataires de Pôle Emploi bénéficient de trois types d’aide aux créateurs d’entreprise :
Dans le cadre de l’ARE, les seniors sont particulièrement bien traités. L’ARE dont bénéficient les chômeurs de plus de 50 ans est portée à 36 mois (contre 24 mois pour les moins de 50 ans). Sous certaines conditions, les chômeurs de 62 ans peuvent même conserver leurs allocations de chômage jusqu’à leur retraite, ce qui leur laisse tout le temps de monter un projet de démarrage d’une nouvelle activité.
Retraite et création d’entreprise
Aujourd’hui, il est possible de cumuler intégralement une pension de retraite avec des revenus issus d’une activité entrepreneuriale, à condition d’avoir préalablement liquidé tous vos droits à pension et de bénéficier d’une pension à taux plein. A cela s’ajoutent d’autres aides financières, subventions et prêts d’honneur, à l’initiative de l’Etat, de la BPI, des régions et des fondations privées qui donnent accès au crédit bancaire. Par exemple, la convention AERAS qui permet aux seniors de contracter un prêt bancaire qui, du fait de leur âge, verraient sinon la banque assurance rejeter leur dossier.
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