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Santé – Accès aux soins de santé à Narbonne : Le Parti Communiste fait…

Face à la « difficulté d’accès aux soins » vécue par de nombreux Narbonnais, la CP propose plusieurs solutions.

Les communistes narbonnais s’insurgent contre la volonté d’Emmanuel Macron qui, analysent-ils, en matière de santé « souhaite réorganiser les structures existantes sans en créer de nouvelles et sans embaucher de nouveaux personnels dans toutes les catégories ». Le nouveau plan régional de santé devrait, selon le PC, « appréhender la désertification médicale comme la priorité, mais ce n’est pas le cas ». Avant de faire des propositions, le parti a mené une vaste enquête sur le territoire sanitaire du Narbonnais. « Entre le nombre de médecins et le fonctionnement du centre médical de garde, une autre répartition des ressources permettrait d’assurer la continuité des soins. »

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Dans l’immédiat, pour toute consultation au centre médical de garde, comme c’est le cas dans le reste du département, les patients ne pouvaient s’acquitter que du ticket modérateur, soit 30 % du montant de la consultation. La part de la sécurité sociale serait directement facturée par les médecins aux caisses. « Parce que les gens qui viennent au centre médical de garde paient 50 € et 84 €. » Outre l’aspect financier, les militants soulèvent le problème des visites et des gardes qui ne sont plus assurées comme par le passé dans la ville et dans les communes de l’agglomération, évoquant le centre de soins médicaux : « A 19 heures, la ligne de personnes en attente d’une consultation est impressionnant. »

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Une enquête aux petits oignons 

La seconde : créer à Narbonne un centre public de santé avec des médecins généralistes salariés, sous contrat de travail. « Il faut réunir autour de la table la clinique de Montredon, l’hôpital, la mutualité, l’ARS et les collectivités territoriales, et mettre chacun devant ses responsabilités. » Une telle structure présente des avantages tels que le travail d’équipe et le soutien administratif : « Les médecins seraient à 100% dédiés à leurs patients, et le personnel se chargerait des tâches administratives ».

Des solutions que le Parti communiste met en débat : « Le peuple doit s’en emparer, car nous travaillons depuis des années sur ces questions de santé, et la situation s’est aggravée ».

Ce qui ressort de l’enquête

Patiemment, les militants ont appelé tous les cabinets médicaux de Narbonne pour vérifier les statistiques actuelles. La Sécurité Sociale certifie un médecin généraliste pour 830 habitants. A ce chiffre, la section locale du PCF en oppose un autre : elle est arrivée au résultat d’un médecin généraliste pour 1.233 habitants. « Il faut relativiser, car sur le terrain, les médecins sont en secteur 2, certains exercent une spécialité, d’autres sont sur le point de partir à la retraite, d’autres partagent leur temps avec un établissement de santé. Beaucoup d’entre eux n’acceptent plus de nouveaux patients. ces conditions, la continuité des soins ne peut être assurée. » Ce qui donne ce calcul : « 11% de la population n’a pas de médecin traitant, soit plus de 6 000 personnes ! »

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A Narbonne, 21,2% de la population est au chômage et 11% n’a pas accès aux soins, dont 30% de plus de 60 ans. Résultat : un médecin généraliste pour 1 233 habitants. « Les tarifs des consultations au centre médical de garde sont exorbitants : les Narbonnais ne doivent pas payer 70% des consultations. »

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