25 ans après son lancement, le service ambulancier souffre d’un manque de personnel. Ceci explique les difficultés et les retards pour parvenir à des améliorations plus significatives de ses services.
L’ambulance (Samu) souffre d’une pénurie d’infirmiers et de médecins urgentistes. C’est ce qu’a admis le Dr Vidya Vrattjee Ancharaz, directeur du service. Il met la faute sur les restrictions sanitaires qui ont dû être imposées en raison de la pandémie de Covid-19. Par conséquent, les professeurs et examinateurs de l’Université de Bordeaux ne pouvaient pas se rendre à Maurice. Cela a perturbé tout le processus de formation et de renforcement de la main-d’œuvre.
Samus emploie 33 médecins urgentistes et 60 infirmiers. Ce qui est suffisant pour le service actuel, mais pas suffisant pour étendre les avantages. Ils sont répartis dans six unités du service et sont basés dans cinq hôpitaux régionaux (Dr A.G Jeetoo, SSRN, Dr Bruno Cheong, Victoria et Jawaharlal Nehru) et l’hôpital New Souillac. Deux ambulances sont disponibles de 8h00 à 16h00 et une de 16h00 à 8h00 le lendemain.
En raison du manque de personnel qualifié, l’extension des services, c’est-à-dire la mise en service de nuit de la deuxième ambulance, est retardée. La direction travaille actuellement sur un plan pour prolonger les heures d’ouverture de la deuxième salle d’urgence. Il est disponible de 16h00 à 22h00, ce qui correspond au temps de formation et il y a suffisamment de médecins et d’infirmières d’urgence. A noter que la formation d’un médecin dans la spécialité de la médecine d’urgence dure trois ans, et celle d’un infirmier dure un an. Enfin, le Samu espère fonctionner 24h/24 et 7j/7 avec deux ambulances.
En attendant des formations complémentaires et spécialisées de l’université française, le département du Samu a sélectionné 30 médecins pour une « formation sur le tas » afin de pallier le manque de personnel. Cela concerne des médecins qui ont de nombreuses années d’expérience et qui ont travaillé au moins six mois dans différents services des hôpitaux, dont l’anesthésie, le bloc opératoire ou encore le service de réanimation, souligne le Dr Ancharaz. Il en va de même pour les infirmières.
Selon lui, rares sont les médecins urgentistes qui rentrent au pays après l’obtention de leur diplôme. Seuls deux ont récemment rejoint le service, et l’université de Bordeaux, en collaboration avec le Mauritius Institute of Health (MIH), vient de former 25 personnes. Mais les séances d’entraînement ont été reportées en raison de la pandémie, a-t-il précisé. Ce n’est que lorsque la situation sanitaire s’est stabilisée qu’ils ont pu terminer la formation. Une nouvelle année pour la formation de 30 médecins et du même nombre d’infirmières va bientôt commencer, rapporte le Dr Ancharaz. « Nous sommes en train de négocier avec l’université de Bordeaux pour que la formation puisse commencer le plus tôt possible, mais ce ne sera pas fait avant l’année prochaine », explique le directeur du Samu.
Service de réanimation
Les cas urgents sont traités plus rapidement une fois le service de RCR activé. Ce service est une unité de soins intensifs autonome dotée d’une équipe de médecins urgentistes et d’infirmières spécialisées en médecine d’urgence.
Ce service peut être utilisé par ceux qui ne peuvent pas utiliser les services du Samu et qui viennent à l’hôpital avec leur propre moyen de transport. Lorsqu’il arrive sur un « accident », le médecin urgentiste analyse les cas pour orienter les patients vers le service approprié. Le Dr Ancharaz affirme que les cas les plus urgents et en particulier les urgences potentiellement mortelles peuvent être traités rapidement par l’équipe des soins intensifs grâce à ce nouveau système.
Ce service est disponible à l’hôpital Victoria, au SSRN et au Dr Bruno Cheong. Selon le même réalisateur, il s’agit également de Jawaharlal Nehru et du Dr A.G. Jeetoo à l’hôpital dès la fin de la formation du personnel, peut-être jusqu’à la fin de cette année.