Testant un drone renifleur dans le port de Marseille, la Direction interrégionale de la mer Méditerranée (Dirm Med) a mis en mouvement Stéphan Rousseau, sorte de « Ship Smoker » au service de l’Etat. Si l’expérience a été « intéressante » – 80 bateaux contrôlés, un constat obtenu – « elle ne représente pas l’alpha et l’oméga de la lutte contre la pollution liée au trafic maritime », estime Stéphane Rousseau. Zoom sur un combat de longue haleine dans lequel le port de Toulon est au centre du jeu.
Comment vérifier que les émissions des navires sont conformes à la réglementation ?
Notre Ship Security Center (CSN) effectue des inspections à bord. On regarde les certificats pour connaître la qualité du moteur ; registres, pour s’assurer que le bon carburant a été chargé ; des échantillons peuvent être prélevés dans les réservoirs ; vérifier le fonctionnement des épurateurs…
Que révèlent les contrôles effectués à Toulon ?
Sur le littoral méditerranéen, l’an dernier, ils étaient 240, pour quatre violences constatées. Sept de ces contrôles ont été effectués à Toulon. Aucun des bateaux inspectés n’a enfreint les normes environnementales.
Sept contrôles sur plus d’un millier d’escales de paquebots et de paquebots, c’est peu…
Bien sûr, et nous souhaitons renforcer ces actions. Mais force est de constater que l’on contrôle beaucoup, à Marseille, des paquebots de croisière qui font également escale dans le port. C’est plus pratique pour nous : en l’absence de laboratoire agréé dans le Var, c’est à Martigues que nous devons apporter nos échantillons.
Avez-vous inspecté le paquebot Valiant Lady, de la compagnie Virgin Voyages, dont les émanations ne passent pas inaperçues ?
Oui. Nous avons eu un rapport sur ce bateau. Mais même lui était complaisant. Nous avons également eu plusieurs cas de navires neufs, équipés d’épurateurs, qui ont tendance à générer beaucoup de fumée. Cependant, le stylo a atteint le niveau de SOx…
Cela signifie-t-il que l’impression peut être trompeuse ?
Quand c’est de la fumée jaune, c’est plus difficile à accepter… Sauf qu’on n’a pas de normes de fumée ni de particules fines. Dans le cadre de la mise en place d’une charte pour une croisière durable, les armateurs sont donc incités à aller au-delà de l’aspect réglementaire. Par exemple, il est conseillé aux bateaux qui fument d’arrêter d’utiliser leurs épurateurs et de passer directement au carburant à 0,1 % de soufre. Même s’ils sont dans les ongles.
Pour pouvoir continuer à utiliser un carburant à haute teneur en soufre, et donc beaucoup moins cher, de nombreux armateurs ont investi dans cet appareil qui lave les fumées. S’il s’agit d’un épurateur en boucle ouverte, où le soufre, très acide, est rejeté dans la mer, cela pose aussi un autre problème… Et ce n’est interdit qu’à proximité des côtes. Surtout, le scrubber ne résout pas le problème des émissions de NOx ou de particules fines.
Les contrôles ne seraient pas très efficaces, n’est-ce pas ?
servir Mais, cela demande du temps, de l’énergie… et 99% des bateaux respectent aujourd’hui le taux de soufre. A un moment donné, la question peut donc se poser de continuer à les multiplier ou d’essayer d’en faire une autre. Le problème aujourd’hui, en termes de santé publique, ce sont les NOx et les particules fines. Mais c’est beaucoup plus difficile à contrôler. Ses émissions dépendent de plusieurs paramètres. Et les réglementations internationales sont insuffisantes
Rédiger des charters avec des armateurs, comme vous y travaillez pour des croisières, ou comme cela se faisait à Toulon avec Corsica Ferries, est-ce une solution ?
A Toulon, la Métropole a en effet choisi, en accord avec la Corse, d’aller au-delà de la réglementation en vigueur. Que leur escale soit courte ou longue, les navires jaunes et blancs doivent utiliser 0,1% de soufre diesel marin. Ils changent également le carburant directement depuis la zone pilote. C’est positif.
Corsica Ferries fait-elle partie des entreprises vertueuses en matière d’écologie ?
Si l’entreprise s’engage à respecter les règles établies par le TPM, c’est aussi parce qu’elle bénéficie pour cela d’une compensation financière de la part de l’autorité publique… Plus tard, il est vrai, elle s’engage aussi à se raccorder électriquement à l’endroit où juste Ceci. année. C’est une bonne chose.
Qu’en est-il de la pollution aux NOx ?
En vertu de ce que l’on appelle la « clause de grand-père », les dernières réglementations sur les NOx ne s’appliquent pas à ses navires obsolètes. Or, plus le moteur est ancien, plus il génère d’oxydes d’azote… On devrait pouvoir imposer des règles rétroactives. Ou que les ports s’efforcent d’accueillir des bateaux plus vertueux.
L’électrification des quais, puisque nous sommes « vendus », éliminera-t-elle toute fumée ?
Non. Déjà parce qu’un bateau qui démarre ses moteurs crache beaucoup de fumée. Surtout les vieux bateaux… Mais ça reste une solution intéressante.
Sauf qu’il ne sera obligatoire que pour les escales de plus de deux heures. Cependant, les ferries corses font des escales très courtes, surtout l’été…
En gros, l’opération de raccordement électrique prend un quart d’heure…
Votre discours est assez pessimiste à la fin, n’est-ce pas ?
Sur les questions environnementales dans le secteur maritime, la prise de conscience est tardive mais elle est là. La réglementation a changé et les armateurs emboîtent le pas, mais à marche forcée. Pour moi, l’avenir est désormais à l’électrification des navires à quai et au rajeunissement de la flotte. Comme d’autres mesures que nous envisageons, notamment dans le cadre du charter croisière.
En ville, la mise en place de Zones à Basses Emissions (ZFE) ne concerne que les véhicules roulants. Lorsqu’il y a un pic de pollution, et que le préfet demande des restrictions de circulation, certains bateaux peuvent ne pas pouvoir s’arrêter s’ils ne sont pas reliés électriquement à l’embarcadère.
Table des matières
Scrubber, NOx, SOx, Seca… De quoi parle-t-on?
Scrubber : Filtres placés dans les cheminées des navires, qui permettent de « laver les fumées » et d’obtenir des taux d’émission de polluants équivalents à l’utilisation de carburants à teneur réduite en soufre.
NOx : Les oxydes d’azote sont un polluant dangereux pour la santé, émis par les moteurs des navires. Plus le moteur est vieux, plus il a tendance à polluer.
SOx : Les oxydes de soufre sont un polluant dangereux pour la santé. A partir de 2020, les carburants marins ne devront pas contenir plus de 0,5% de soufre. Dans les ports européens, la limite est de 0,1 % (ce qui reste 100 fois plus que pour les voitures diesel).
Seca : zone de contrôle des émissions de SOx et de particules. En 2025, en Méditerranée, une zone sèche sera instaurée, avec obligation pour tous les bateaux d’utiliser, en mer, du carburant dont la teneur en soufre ne dépassera pas 0,1 %.
Où habite Stéphane Rousseau ?
Perché dans les montagnes des Laurentides aux abords du lac Deauville, il est aisé de reconnaître que c’est depuis cette maison que l’artiste a enregistré ses vidéos devenues totalement virales pendant le confinement.
Qui est la femme de Stéphane Rousseau ? Vie privée. Stéphane Rousseau a partagé la vie de la chanteuse québécoise Isabelle Boulay pendant près de trois ans, entre le printemps 2000 et 2003.
Quel âge a Stéphane Rousseau ?
Qui est Chantal Girouard ?
Elle s’appelle Chantal Girouard et elle est recherchiste télé ! Lors d’une story Instagram, on peut voir les deux amoureux dans un photobooth, poser avec des coeurs dans les yeux ! Ce qui est indéniable, c’est qu’ils sont adorables ensemble et semblent avoir une bonne complicité.
Qui est la blonde de Stéphane Rousseau ?
On sait que Stéphane est en couple avec sa nouvelle petite amie Chantal Girouard, une chercheuse dans le monde de la télévision au Québec.