Eco-engagements des exploitants de domaines skiables en France, États Généraux sur la mutation du tourisme de montagne… A l’heure où la montagne se rénove, enjeux de développement, que dire du poids de cet événement ? tourisme à la montagne, dans l’empreinte carbone totale du tourisme en France ? Et qu’en est-il des autres formes de tourisme en termes d’émissions de CO2 ?
Moins 7 %. C’est le chiffre de la baisse des émissions de carbone au niveau mondial en 2020, liée à la crise du Covid. Une baisse record, qui correspond à une baisse de 2,4 milliards de tonnes de CO2 au cours de l’année. Derrière ce chiffre, il y a de nombreux petits déplacements quotidiens en voiture et des déplacements professionnels en avion. Mais aussi, pour stopper le filet du tourisme international, cela a eu pour effet de réduire la sortie internationale. Car loin d’être anecdotique, l’impact du tourisme mondial a été chiffré en 2018 par le journal Nature, à 8% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde. En France, le chiffre est passé à 11 % des émissions de GES cette année-là, selon une analyse de l’Agence de la transition écologique (ADEME), publiée en 2021. Pris dans son ensemble, le tourisme est donc, sans surprise, générateur de CO2. Mais sérieusement, quels sont les types de tourisme polluant ? Compte tenu de son impact sur l’environnement, le ski a-t-il un bilan carbone pire que vivre à la plage ? Pour le savoir, et en l’absence d’études et de chiffres réels sur la question, quelques calculs s’imposent pour tenter de mesurer l’empreinte carbone des touristes habituels, selon qu’ils partent en vacances à la montagne, à la mer, sur un voyage. , ou en voyage vers un pays lointain.
Le poids du transport
Premier axe de calcul : les transports. Dans son étude publiée en 2021, l’ADEME pointe en effet le poids des transports dans l’empreinte carbone du tourisme en France. Au total, 77 % des émissions de GES en 2018 étaient liées au transport, dont 68 % du trajet aller-retour vers la destination. Selon le calculateur carbone de la fondation Good Planet, qui propose un onglet dédié au voyage, un touriste de Paris, se rendant à Marseille, pour vivre au bord de la mer, aura parcouru 1321 km, pour 0,31 tonne de CO2 rejetée à la mer. atmosphère. En avion, l’augmentation monte à 0,42 tonne. Réalisé en train, ce trajet ne produira aucune émission de GES. Le calcul, fait pour un touriste qui rejoint Bourg-Saint-Maurice depuis Paris pour un séjour au ski, suivra le même concept, avec 0,23 tonne dégagée pour effectuer le trajet de 982 kilomètres en voiture, grammage en choisissant l’avion et remise. s’il veut un train. Quant aux croisiéristes, qui partent de Marseille pour rejoindre leur navire, le bilan carbone est le même que celui d’un vacancier de Paris pour passer ses vacances en mer. Pour un trajet de sept jours, dans une gare de taille moyenne, avec 2 000 passagers, les émissions de CO2 atteignent entre 2 et 2,5 tonnes selon la fondation suisse My Climate, qui travaille beaucoup dans le domaine de la décarbonation des gaz à effet de serre. . Quant à l’empreinte carbone du voyageur en route vers le voyage au Népal, l’augmentation équivaut à celle d’une croisière de sept jours sur la Méditerranée en termes de transport, avec des émissions allant jusqu’à 2,6 tonnes pour l’aller-retour Paris-Katmandou.
La part de l’hébergement
Si l’aller-retour jusqu’au lieu de ses vacances représente une part importante du gâteau, en termes de gaz à air chaud, l’ADEME figure en deuxième position, ex aequo, l’hébergement et les courses des touristes, qui recouvre l’achat de souvenirs liés aux voyages et Provisions. Ces deux sources d’émissions sont responsables chacune de 7 % des émissions de GES du tourisme français, derrière les émissions liées aux transports. Dans le détail, les logements non marchands, qui concernent notamment les résidences secondaires, représentent la majorité des sorties (56%), devant les établissements marchands, comme les hôtels ou hébergements touristiques (36%) et les locations saisonnières, dont les gîtes (7%) . S’il n’existe pas d’études à ce sujet, il est difficile de comparer avec précision l’empreinte carbone associée à un logement en vacances au ski ou à la plage.Mais les statistiques de la répartition des résidences secondaires sur le territoire français, apportant plus de GES, peuvent fournir un guide. Selon l’Insee, 40 % des ventes de résidences secondaires se situeront sur le littoral, soit 1,3 million sur 3,2 millions de résidences secondaires françaises. Les résidences secondaires à la montagne représentent 16 % de la population, avec 530 000 logements dont 10 % dans les Alpes. Dans l’ensemble, la façon unique de vivre à la montagne, axée sur les résidences secondaires, jouerait donc en faveur de l’une des dernières empreintes carbone de la culture que celle enregistrée par le tourisme maritime.
Mer et montagne : des enjeux similaires
La part importante des transports dans les émissions de gaz à effet de serre permet de dresser un panorama des différents types de tourisme, plus ou moins émetteurs. Il n’est pas séparé des modes de transport les plus émetteurs de CO2 – les déplacements en avion et en bateau – la durée de séjour et les déplacements en bateau affichent les plus mauvais résultats en termes d’aérien. Quand il s’agit de vivre à la plage ou au ski, ils montrent, dans le même mode de déplacement, que c’est comparable au bilan carbone, qui peut être un peu meilleur pour vivre à la montagne, du fait de la petite taille de la seconde maisons. Tourisme de montagne ou tourisme côtier semblent donc devoir relever les mêmes défis, pour rééquilibrer leur équilibre, en améliorant significativement la possibilité de se rendre dans ces lieux par le transport du carbone, à commencer par le train. L’ADEME insiste sur l’importance de « protéger le dernier kilomètre pour favoriser l’évitement de la circulation », ce qui peut accompagner la voie de valorisation des vallées des remontées mécaniques de l’arc alpin, observée depuis quelques années. Concernant le logement, l’organisation insiste également sur l’importance de favoriser « l’habiter dans de petits espaces de vie, bien isolés au fioul et chauffés par des vecteurs énergétiques bas carbone ». Une grande fête, qui est loin de se limiter à la montagne, devrait permettre au tourisme français de se mettre au vert.