Soyaux : Camaëlle, colorant naturel produit en Charente

Photo of author

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Par Didier Faucard – d.faucard@sudouest.fr Publié le 01/05/2022 à 15h14 Mis à jour le 01/05/2022 à 18h28

L’entreprise a fait de l’éco-responsabilité un leitmotiv depuis sa création en 2015. Les peintures qui sortent de son atelier sont à base de résines végétales

Camaëlle, c’est avant tout une histoire de reconversion réussie. Propriété de Fabienne Leclerc, la gérante. « Je n’étais pas destiné à ça au départ, même si j’ai toujours eu la volonté d’entreprendre, d’avoir quelque chose à moi. « Déjà, j’ai été infirmier pendant quinze ans, mais travaillant principalement en tant qu’indépendant, j’ai été employé pendant très peu de temps », raconte-t-il. Il transforme aussi une passion pour la décoration, la rénovation de meubles qui…

Camaëlle, c’est avant tout une histoire de reconversion réussie. Propriété de Fabienne Leclerc, la gérante. « Je n’étais pas destiné à ça au départ, même si j’ai toujours eu la volonté d’entreprendre, d’avoir quelque chose à moi. « Déjà, j’ai été infirmier pendant quinze ans, mais travaillant principalement en tant qu’indépendant, j’ai été employé pendant très peu de temps », raconte-t-il. Elle transforme aussi une passion pour la décoration, la rénovation de meubles qui la tient depuis l’enfance, en une activité professionnelle, même si, pour commencer, « il faut une dose d’inconscience et une autre d' »optimisme » ».

Arrivée à Angoulême pour suivre la mutation de son mari, mère de trois enfants, elle arrête de travailler dès son plus jeune âge et en profite pour se consacrer à la transformation de meubles. C’est alors qu’une enseigne de décoration l’a approchée en vente directe pour être conseillère commerciale puis responsable régionale, « et puis j’ai eu envie de changer pour une autre enseigne mais je n’ai pas trouvé ».

Peintures écologiques

L’idée de créer sa propre entreprise germe alors dans son esprit et elle se lie avec ses deux compagnes de projet, Pascale et Isabelle. Alors Camaëlle est née en 2015, « c’est une restriction des deux prénoms de nos aînées, Pascale et moi : Camille et Maëlle », note Fabienne Leclerc. « Pendant un an, nous avons été soutenus par Initiatives Charente et le Crédit Agricole. Et nous avons eu cet endroit à Soyaux. Cinq ans plus tard, Fabienne Leclerc se retrouve seule à la tête de l’entreprise, Isabelle était basée à Paris, Pascale à Toulouse. La distance ne facilitait pas les correspondances. Puis est venu le Covid-19 et les deux se sont terminés le 1er juillet 2020.

Le but de Camaëlle est donc de créer des tableaux d’intérieur destinés à décorer des murs, des meubles ou des objets. Mais pas n’importe quelles peintures puisque celles qui sortent de l’atelier Soyaux sont travaillées dans le respect de l’environnement. « J’ai toujours pensé à l’envie de travailler de manière éco-responsable », explique Fabienne Leclerc. Notre peinture est biosourcée. Ils sont fabriqués à partir de résines végétales qui sont inodores et ne produisent pas de fumées toxiques. »

À Lire  Frais de notaire 2023 : décomptes, successions, donations, achat de biens immobiliers...

Cette volonté de travailler dans le respect de l’environnement se retrouve également sous d’autres aspects. « Le conditionnement de la peinture est réalisé dans des pots recyclables, les étiquettes proviennent d’Imprim’Vert et pour les envois, nous avons choisi de faire une cale d’air. Enfin, nous digitalisons au maximum les supports de communication », explique le responsable.

Sur le même sujet :
Le projet historique d’extinction du colosse promet la résurrection du mammouth laineux…

120 revendeurs

Camaëlle propose à ses utilisateurs de peinture une palette chromatique de 180 couleurs. « Et chaque année, nous publions une collection à la mode. Cette année, c’est très axé sur les plantes, les plantes, les fleurs », a déclaré Fabienne Leclerc. Lequel poursuit en exprimant sa volonté de se placer dans le haut de gamme : « Chaque nouveau produit est testé pendant un an sur sa qualité et sa durée dans le temps. Tous les éléments avec lesquels nous travaillons sont sourcés, il y a une séquence de production, pour garantir que c’est du made in France. »

L’entreprise a construit un réseau de 120 revendeurs en France et en Belgique pour vendre sa peinture, principalement des boutiques de décoration, des décorateurs, « et puis il y a la boutique en ligne qui existe depuis 2019 ». Cela dit, ne cherchez pas, vous ne trouverez pas Camaëlle dans les supermarchés et autres magasins de bricolage. Encore une fois, c’est un choix. « Il y a déjà assez de marques établies », précise Fabienne Leclerc.

En rupture de stock, Camaëlle s’est ainsi fait connaître « d’abord grâce à une page Facebook. De plus, aujourd’hui, nous travaillons pour avoir une bonne présence sur les réseaux sociaux, grâce aussi au bouche à oreille, à une présence sur les salons de la décoration et nos revendeurs nous ont aussi beaucoup aidés ». Camaëlle a également profité de l’impact du Covid-19, le confinement obligeant les gens à se recentrer sur leurs intérieurs et leurs décorations : « C’est vrai qu’il y a eu un pic à l’époque dans la croissance des commandes », avoue-t-il.

Dès lors, la petite entreprise, qui compte sept salariés, poursuit sa route plutôt tranquillement.

Une formation

Fabienne Leclerc a créé un institut de formation qui s’appelle Formaëlle : « Des professionnels viennent apprendre à manier de nouveaux produits et j’accueille aussi des particuliers en reconversion professionnelle pour devenir soigneuses et décoratrices », précise-t-elle.