Que ce soit pour éviter les frais de consultation d’un notaire ou simplement pour être plus pratique et flexible, il est possible de faire soi-même un testament, dit olographe, sans l’aide d’un professionnel, pour garder le contrôle de son patrimoine. Nous vous expliquons la procédure.
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En quoi consiste un testament olographe ?
Un testament olographe est un document manuscrit dans lequel vous exprimez vos dernières volontés. Vous pouvez ainsi permettre la transmission de vos biens, aussi appelés legs (par exemple immobiliers mais aussi meubles, véhicules, tableaux, bijoux) après votre décès et les répartir entre le ou les bénéficiaires de votre choix, appelés légataires, tels que vos proches , mais aussi des associations.
Vous pouvez également utiliser ce document pour indiquer vos souhaits concernant votre corps après le décès (organiser des funérailles, un don d’organes, une crémation, etc.), désigner un exécuteur testamentaire ou désigner un tuteur pour vos enfants.
Bien que la reconnaissance d’un enfant puisse également se faire par le biais d’un tel document, il faudra cependant passer par un testament authentique dressé devant notaire.
Qui peut faire ce testament ?
Pour pouvoir rédiger vous-même votre testament et pour qu’il ait force de loi, vous devez au préalable remplir plusieurs conditions. La première est d’avoir un bon jugement, c’est-à-dire d’avoir des capacités mentales permettant le discernement et une volonté suffisamment éclairée, sans être influencé par des tiers.
Vous devez également être majeur ou, si vous avez entre 16 et 18 ans, mineur émancipé. Sinon, vous ne pouvez léguer que la moitié de votre patrimoine.
Enfin, vous devez également avoir la capacité juridique de gérer votre patrimoine. Si vous êtes sous tutelle, vous devez au préalable obtenir l’autorisation du juge des tutelles ou du conseil de famille.
Comment le rédiger ?
Le testament olographe doit respecter les règles de l’article 970 du Code civil, pour être valable. Il doit donc être entièrement manuscrit et mentionner la date exacte de sa création (jour, mois, année) sans oublier, bien entendu, votre signature.
Faites également attention aux termes utilisés, car toute ambiguïté pourrait entraîner des contestations ultérieures et donc invalider tout ou partie du document.
Vous devez également vous conformer à la législation relative au transfert de votre propriété. Ainsi, en France, il est impossible d’exclure les enfants de la succession, car ils sont considérés comme des héritiers réservataires, ce qui leur donne droit à une quotité selon un calcul précis (en l’absence de descendance, c’est le conjoint survivant).
En revanche, vous pouvez disposer du reste de votre succession appelé « quotité disponible » à votre guise, sachant que vous pouvez révoquer votre testament à tout moment, simplement en rédigeant un nouveau document, autant de fois que vous le souhaitez. C’est le testament le plus récent qui fera foi, la date faisant foi.
Focus : Comment conserver ce document ?
En l’absence de notaire, il convient de conserver le testament dans un endroit suffisamment sûr, mais aussi facile à trouver, afin qu’il soit accessible après le décès. En effet, s’il est endommagé ou introuvable, il ne pourra être respecté. Par conséquent, il est préférable d’informer une ou plusieurs personnes de confiance de votre localisation.
L’option la plus sûre est cependant de confier ce document à un notaire. Ce service est payant et coûtera 26,41 € pour les frais d’ouverture et de description, plus 26,41 € pour les frais de garde avant décès (hors TVA), afin que l’acte soit enregistré dans la procédure de disposition centrale. Dernier Testament (FCDDV).