L’Union des Etudiants Juifs de Belgique a organisé ce vendredi une action symbolique de nettoyage des tombes juives du cimetière de Kraainem, deux semaines après l’apparition d’un tag antisémite dans un autre cimetière.
Le 13 septembre, un membre de l’Union des étudiants juifs de Belgique (UEJB) s’est emparé de ses réseaux sociaux pour dénoncer le vandalisme de la tombe de son grand-père au cimetière de Forest à Bersel. Une croix gammée y était dessinée et le mot « nazi » était souligné en noir.
Ce n’est pas la première fois que des pancartes antisémites sont signalées dans la capitale. Non loin du cimetière, cette fois à Uccle, trois pancartes antisémites ont été découvertes cette année. L’une en décembre 2021 avenue Château de Walzin, « Juif = nazi » était écrit sur le trottoir, l’autre avenue des Ormeaux en mai dernier, le mot « Juif » était marqué sur un muret d’un cabinet dentaire et les noms des dentistes ont été peints à l’encre noire, et le troisième à peine un mois plus tard sur l’avenue Moscicki, où « nike les Juifs » a été écrit.
L’UEJB rapporte en outre que ses affiches condamnant la montée des meurtres antisémites ont également été ciblées en avril 2021. Les mots « parce que juif » et « antisémite » ont été rayés de la phrase : « Depuis le meurtre antisémite de Sarah Halimi , au moins 15 personnes ont été tuées en tant que Juifs en Europe et aux États-Unis ».
En réponse à ce marquage sur une tombe juive, ainsi qu’à la multiplication de ces actes de vandalisme antisémite, l’UEJB, en coopération avec la Mutuelle Juive d’Inhumation, a organisé ce vendredi le nettoyage des tombes juives du cimetière de Kraainem. « Cet acte hautement symbolique vise à honorer nos ancêtres victimes de la Shoah et à rappeler la résilience de la jeunesse juive et, plus largement, de la communauté juive belge », écrit l’organisation.