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Missègle vient d’inaugurer son centre de formation qui accueille déjà 14 personnes depuis plusieurs semaines. Ces derniers sont formés aux métiers et techniques textiles propres à l’entreprise du Sud Tarn.
Après avoir inauguré un nouveau bâtiment de 1500 m2 en 2021, l’entreprise Missègle, dirigée par Myriam Joly et ses deux fils, a encore grandi ! Il y a quelques jours, l’inauguration du centre de formation « M l’école » a été récemment mis en place en mars dernier pour remédier aux difficultés de recrutement.
Une formation de 970 heures en atelier
En effet, depuis plusieurs années l’entreprise familiale est confrontée à un sérieux problème de recrutement, car depuis 30 ans il n’y a plus de formation dans le textile. Pouvoir développer l’entreprise, telle était la grande question, d’autant plus que le travail chez Missègle est très spécialisé. « Alors on s’est dit qu’il fallait former nous-mêmes les employées pour leur apprendre nos propres techniques comme le surjet et le remaillage. Céline et Marie, nos deux tisserandes, font partie du petit nombre de françaises capables de réaliser ce travail minutieux. Il fallait aussi insuffler et entretenir un esprit entrepreneurial propre à Missègle, qui repose sur l’épanouissement des collaborateurs et donner du sens au travail, ce qui est essentiel à l’osmose générale », explique Myriam Joly.
Il est alors question de fonder une école à quelques pas de l’atelier. Un projet très difficile à monter et qui a nécessité la création d’une organisation, une collaboration avec Pôle emploi pour découvrir la compétence ainsi qu’un engagement de la région pour un minimum d’emploi et la possibilité pour d’autres entreprises de puiser dans les ressources de l’école. La formation à l’école peut aussi se faire en interne. La première session a compté 14 personnes qui ont reçu 970 heures de formation en atelier. Cela comprend une formation polyvalente. Une formation pour les éleveurs de 14 heures sur deux jours est possible. Et c’est Julie Ballieau qui gère le côté administratif et pédagogique de l’école.
Un double objectif
Pour cette première session, Pascale, 56 ans, Charentaise de naissance, quitte l’entreprise familiale dans le cartonnage pour venir dans le Tarn en 2014. Avec Pôle emploi, elle postule à l’école Missègle. Et après avoir passé plusieurs tests et entretiens, elle vient de terminer sa formation. Nancy, 38 ans, a également entamé une reconversion professionnelle après 15 ans dans l’industrie « pour mieux profiter de la vie et créer de ses mains ». Elle ne connaissait rien non plus à la couture et s’épanouit dans son nouveau métier. Mais à Missègle, si on forme désormais des salariés, pour la direction il n’est pas question de dépasser les 50 salariés car le culte de l’entreprise familiale provoque avant tout.