Un décor en deux parties, riche d’archives cinématographiques inédites, retrace l’âge d’or des géants des mers, de la fin du XIXe siècle au XXe siècle.
ARTE – SAMEDI 13 AOÛT À 20H50 – DOCUMENT
Le 19 juillet 1843, environ 80 000 curieux se rassemblent dans le port de Bristol, dans le sud-ouest de l’Angleterre. La raison de cet engouement populaire ? Lancement du SS Great-Britain, le premier véritable géant des mers. Un colosse d’acier, renonçant à naviguer pour la vapeur, s’est doté d’un puissant moteur de 500 chevaux et s’apprête à effectuer la redoutable traversée vers l’Atlantique Nord, destination New York.
A bord, il y a une immense cuisine, un salon luxueux, des cabines luxueuses. Et pour satisfaire une clientèle fortunée qui souhaite se lancer dans l’aventure, le navire moderne ne cessera, pendant près d’un siècle, d’offrir des conditions de voyage toujours plus confortables.
Pendant quatre siècles, le seul moyen de transport entre l’Europe et l’Amérique fut le bateau. Voile. Migrants de la vieille Europe chassés par les persécutions et en quête d’une vie meilleure, les candidats à ce long voyage ont toujours été nombreux. Pour les moins fortunés, entassés par centaines dans la navigation obscure, ce voyage s’est effectué dans des conditions difficiles.
Avec l’avènement de la machine à vapeur et le développement de l’industrie navale, les traversées sont moins dangereuses, plus confortables et beaucoup plus rapides. Auparavant, il fallait environ deux mois pour atteindre un port anglais, allemand ou français à New York à bord d’un yacht, il faut maintenant deux semaines. Quelques décennies plus tard, New York ne sera plus qu’à cinq jours et quelques heures, voire moins, du Vieux Continent.
Une salutaire leçon d’histoire
Divisé en deux parties de cinquante-deux minutes chacune (La Course des nations puis L’Age d’or des paquebots), ce film documentaire extraordinaire regorge d’archives inédites qui ont été filmées d’époque. Datant pour certaines du début du XXe siècle, elles offrent un panorama complet de ce qui constitue une grande aventure maritime.
Nous recevons également une leçon d’histoire bénéfique. Car, comme nous le rappellent les historiens, le développement des géants des mers, à la fin du XIXe siècle, était une manière d’imposer sa force, de marquer son territoire. L’Allemagne impériale ne s’en cache pas : « L’avenir de l’Allemagne est sur l’eau ! » dit Guillaume II, qui aime la marine. Et pour protéger l’Angleterre, première puissance maritime du monde, le Kaiser est prêt à tout.
Les grandes compagnies maritimes, comme Hapag (Hambourg), Norddeutscher Lloyd (Brême) ou la White Star Line (America, une traversée Ican mais aussi implantée à Belfast), se livrent une course sans merci au gigantisme. Côté français, la Compagnie Générale Transatlantique se distingue dans les années 1930 par une débauche de luxe à bord de ses navires. Un symbole de cette « French Line » ? Le Normandie, qui, à partir de 1935, transportera ses passagers (dont un tiers voyagent en première classe) dans des cabines Art Déco.
Transatlantique, de Mathias Haentjes (Allemand, 2019, 2 × 52 min).
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