Trottinettes électriques : les assureurs alarmés par les défauts de…

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Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Une assurance est nécessaire pour conduire un e-scooter, tout comme pour une voiture, un scooter ou une moto. Le fonds de garantie et les assureurs alertent sur les risques en cas d’accident.

Personne ne devrait ignorer la loi. Puisque tout le monde sait que le casque n’est pas obligatoire sur une trottinette électrique, combien savent que, en revanche, ces engins doivent être assurés pour circuler sur la voie publique ? Apparemment, presque personne ne dispose de cette information pour alerter les assureurs des Echos. Ces professionnels notent l’ampleur des défauts d’assurance à mesure que ces utilisations augmentent.

En effet, si votre assurance habitation couvre les cyclistes (rassurez-vous quand même), elle ne couvre pas les trottinettes électriques, hoverboards, segways, monocycles électriques ou draisiennes relevant de la catégorie NVEI (véhicule électrique neuf individuel). Ces machines peuvent légalement atteindre 25 km/h. Les dégâts peuvent être sérieux à cette vitesse.

Dans son dernier bilan, la Sécurité routière fait état de 22 morts en 2021, mais le nombre de blessés reste flou. Selon les estimations du JDD obtenues auprès des services de secours, il y aurait 6 000 victimes de fractures causées par des accidents de scooter à Paris, Lyon et Marseille.

En cas d’accident, les dommages aux tiers ou les dommages matériels à un autre véhicule ou équipement public seront couverts. Dans le cas contraire, la personne responsable de l’accident se retrouvera dans une situation pénale et financière plus que délicate.

Premièrement, ne pas avoir d’assurance peut entraîner une amende de 3 750 €, mais en cas d’accident, la personne responsable devra payer de sa poche. Le fonds de garantie qui accompagne les victimes réclamera les sommes versées à la personne qui a causé l’accident. Selon la gravité des dommages, récupérer des sommes pouvant atteindre plusieurs millions d’euros prendra de nombreuses années voire toute une vie, selon la gravité du préjudice et l’incapacité de la victime.

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2 millions de trottinettes en circulation

En effet, pour les usagers non assurés, les demandes auprès du fonds de garantie explosent. Selon Les Echos, elle recevrait près de 400 sinistres accident en 2021, dont 96 % causés par des NVEI, soit une augmentation de 34 % par rapport à 2020. La moitié de ces sinistres concernent des dommages corporels.

Alors que les assureurs essaient d’informer les utilisateurs, les détaillants n’informent pas les clients sur ce détail important. L’assureur raconte aux Echos que seuls 30% d’entre eux savent que l’assurance est obligatoire pour environ 2 millions de scooters en circulation. Et contrairement à une voiture, un scooter ou une moto, les détaillants n’exigent pas de preuve d’assurance avant de libérer un client.

Des machines dépassant parfois la limite de vitesse maximale de 25 km/h peuvent être trouvées sur des sites Web sans aucune mention des obligations légales des utilisateurs. Nous avons cherché dans plus d’une dizaine de boutiques en ligne et n’avons pas trouvé la moindre mention de cette obligation. Pire, sur l’un d’eux un engin accélérant à 65 km/h (avec la mention « uniquement sur voie privée ») indique que l’âge requis est de 8 ans.

Pourtant, la loi est claire. Le site du Service Public indique que l’âge légal d’un scooter électrique est d’au moins 12 ans, que le transport de plusieurs personnes est interdit, et que l’utilisation d’un scooter électrique est obligatoire avec une assurance responsabilité civile. Pour le libre-service, il est même conseillé de vérifier les conditions d’assurance précisées dans le contrat de location.

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