Troubles mentaux : structure pilote, C2A s’installe au centre de Bergerac

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Par Thomas Jonckeau – t.jonckeau@sudouest.fr Publié le 05/10/2022 15:16 Mis à jour le 05/10/2022 17:18

Le Club action avenir (C2A) s’est donné pour mission d’accompagner les personnes atteintes de troubles mentaux vers le rétablissement.

Donner aux personnes atteintes de troubles mentaux les outils pour travailler à leur propre rétablissement est la raison d’être du Club action avenir (C2A) à Bergerac (Dordogne). La structure vient de quitter les murs de l’hôpital psychiatrique de Vauclaire, à Montpon, pour s’installer en centre-ville…

Donner aux personnes atteintes de troubles mentaux les outils pour travailler à leur propre rétablissement est la raison d’être du Club action avenir (C2A) à Bergerac (Dordogne). La structure vient de quitter les murs de l’hôpital psychiatrique Vauclaire de Montpon pour s’installer en centre-ville. Le nouveau siège social a été officiellement inauguré le mardi 3 mai, au 15 boulevard Jean-Moulin à Bergerac.

Né il y a bientôt cinq ans, C2A est un centre pilote en France. « Le projet a démarré en 2017 », explique son coordinateur, le psychologue Antony Robin. Nous sommes partis d’une page blanche demandant ce dont les personnes souffrant de vulnérabilité psychologique avaient besoin pour se rétablir, en plus d’un suivi médical. « 

« Retrouver une place »

« Retrouver une place »

Aujourd’hui, l’équipe comprend deux psychologues, un professeur d’activité physique et un pair aidant. Les utilisateurs bénéficient également de conseils sur la diététique et la méditation. Le C2A peut héberger jusqu’à 40 utilisateurs en continu. La grande majorité souffre de schizophrénie (70 %) ou de trouble bipolaire (20 %).

La méthode ? Accompagner l’usager, l’aider à atteindre ses objectifs, accepter sa situation et lui offrir un soutien psychologique, physique, alimentaire et social. Il ne s’agit pas de se substituer à un traitement médicamenteux, mais plutôt de « se faire une place dans la société », selon la psychologue Marine Blondel.

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Ça marche ? L’équipe demande régulièrement aux utilisateurs et à leurs familles d’évaluer l’appareil et surveille l’évolution de leur santé mentale grâce à des autotests tous les six mois. Résultat : En moyenne, ils estiment que leur qualité de vie s’est améliorée de 43 % et leur estime de soi de 91 %.

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« Donner un but »

« Donner un but »

En moyenne, ils rapportent que la dépression a diminué de 75 % et leur adhésion au traitement médicamenteux de 33 %. Par ailleurs, 60 % des usagers sont engagés dans un projet de vie sociale (travail, logement, vie associative) et la moitié ont déjà repris leurs études, leur travail ou leur formation.

« Avant, j’étais dans une situation où je me sentais coincé et seul, raconte Mathieu, qui souffre de schizophrénie. C2A m’a donné un but et m’a permis de sortir de chez moi, de m’ouvrir, de voir de nouvelles personnes et d’avoir de nouvelles entreprises. « 

Pour Antony Robin, c’est « un modèle évalué, finalisé et reproductible » que le C2A propose, clé en main. Et l’équipe rend régulièrement compte de ses progrès lors de conférences à travers la France. La dernière innovation : une application mobile, « Mon rétab’d’abord », pour accompagner le rétablissement individuel.