L’année 2022 s’annonce « remarquable » pour le secteur du luxe, avec 1.400 milliards d’euros de chiffre d’affaires, et ce succès devrait se poursuivre dans les années à venir mais peut-être à un rythme moins soutenu, selon une enquête de la société de conseil. et Compagnie.
« Le marché du luxe dans le monde a encore bondi en 2022 » avec une hausse de 13% à commerce constant par rapport à 2021, selon l’étude publiée mardi et réalisée en collaboration avec la Fondation Altagamma, qui y réunit de grands noms. luxe italien. Une croissance qui a profité à 95% des marques de luxe.
« Tous les secteurs du luxe sont revenus ou au-dessus de leurs niveaux de 2019, avec les montres et bijoux, la maroquinerie et les marques de luxe en tête de la reprise après le Covid », selon cette analyse. , Hermès, Prada et Moncler. Les « produits de la personne » ont atteint 353 milliards de chiffre d’affaires (+15%).
L’étude prend également en compte d’autres secteurs comme l’automobile de luxe (566 milliards, -1% par rapport à 2021 mais +3% par rapport à l’épidémie en 2019), l’hôtellerie (191 milliards, +91%), l’alimentaire (57 milliards, + 11%), l’art (39 milliards, + 5%) ou le secteur du luxe (2 milliards, + 325% mais -25% par rapport à 2019).
Le marché des navires et des avions privés, qui a été exposé à la controverse récemment, atteindra 26 milliards en 2022, en hausse de 10 %.
Le segment du luxe a été tiré par le marché américain, mais aussi l’Europe grâce à la reprise du tourisme et au retour des consommateurs locaux. Le marché chinois, en revanche, reste en demi-teinte, toujours marqué par la politique anti-Covid.
Le marché du luxe devrait « se développer davantage l’année prochaine et pour la prochaine décennie jusqu’en 2030, même face à la crise économique actuelle », selon une étude.
400 millions de clients
« Autant les résultats pour 2022 sont impressionnants, autant il est très difficile de faire des pronostics pour 2023, car il y a beaucoup d’incertitudes » comme les marchés en Chine et aux Etats-Unis, auprès de l’AFP Joëlle de Montgolfier, directrice du luxe. groupe chez Bain and Company.
Selon l’étude, l’impact d’une récession sur les entreprises peut être différent de la crise financière mondiale de 2008-2009, car « le marché du luxe semble mieux armé pour faire face aux crises économiques ». , et de nombreux clients en particulier. .
La recherche Bain-Altagamma présente deux scénarios pour 2023, avec une croissance des ventes dans le secteur des produits de soins personnels entre 3 et 5 % ou entre 6 et 8 % (en échange constant), selon la force de la reprise économique en Chine et l’incapacité des États-Unis et de l’Europe pour résister à la situation économique perdue.
« Jusqu’en 2030, on reste dans cette prévision de croissance de 5 à 7%. Cela veut dire que le marché mondial du luxe va plus que doubler entre 2020 et les années 2030 », souligne Joëlle de Montgolfier.
« En 2013, 2014, il y avait environ 330 millions de consommateurs dans le monde. Aujourd’hui, on estime que ce nombre est de 400 millions et d’ici 2030, il peut passer à 500 millions », a-t-il dit, notant que le marché chinois représente désormais 70 millions de consommateurs. .
Les tendances générationnelles constitueront un puissant moteur de la croissance de l’industrie au cours du reste de la décennie. « Les Millennials (nés entre 1980 et 1994) et la Génération Z (nés entre 1995 et 2009) sont responsables de la croissance du marché en 2022 », selon une étude.
« Dans les années à venir, les dépenses de la génération Z et de la génération Alpha (nées après 2010) devraient augmenter trois fois plus vite que les autres générations d’ici 2030, des données pour un tiers du marché », a-t-il déclaré.