Un contrat gagnant-gagnant pour le porc Rouge Opale

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Le contrat tripartite entre Lidl, la marque rouge Opale et les producteurs en aval assure aux producteurs une rémunération partiellement indexée sur leur coût de production. Le distributeur s’appuie sur ce signe de qualité pour développer ses ventes.

Publié le 5 octobre 2022

– En ordre

D. Poilvet

150 éleveurs, 8% de la production du label Rouge Opale, une boucherie (Socopa), trois transformateurs (Guyader, Salaisons du Mâconnais et Aubret) et 700 supermarchés Lidl dans la moitié ouest de la France… Avec sept ans de recul, dit ce partenariat. « tripartite » semble satisfaire les trois maillons de la chaîne qui la constitue. A commencer par les producteurs membres des groupements occidentaux Eureden, Evel’up, Porveo, Porcineo et Agrial, qui apprécient qu’environ un tiers de la carcasse qui correspond à la part valorisée sous la marque Rouge soit payée sur la base du coût de fabrication. La marque de qualité ajoute également quinze centimes à la valeur technique ajoutée de la grille Uniporc pour les porcs labellisés.

« Ce contrat rassure les banques », témoignent Pierre et Romain Le Foll, deux frères Eureden récemment installés à Ploezal dans les Côtes d’Armor, et où les partenaires de la filière se sont rencontrés le 20 septembre.

« Nous souffrons de la crise du coût des matières premières, mais nous nous en sortons un peu mieux que si toute notre production était payée au cadran. »

Ils aiment aussi produire des porcs dont les produits semblent appréciés des consommateurs, tout en restant abordables pour la plupart d’entre eux. « Le prix du commerce équitable est calculé à partir du prix de l’alimentation Ifip et du montant des charges structurelles établi chaque année par les chiffres des centres de gestion », explique Olivier Rémigéreau, le directeur du groupe Terrena-Porveo. « C’est un élément structurant de l’approche tripartite, accepté par tous les maillons de la filière. »

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Augmenter la qualité et l’image des produits

Le président du label Rouge Opale, François Fournier, également éleveur à St Aaron (Côtes d’Armor), se félicite que les éleveurs puissent dialoguer directement avec le boucher, les transformateurs et le représentant du distributeur pour parler du prix et de l’évaluation des les produits. « La confiance est là », a-t-il déclaré.

« Nos partenaires appliquent les prix qui leur sont communiqués. Ils anticipent même parfois des augmentations, en fonction des éléments économiques disponibles. En retour, ils souhaitent que nous participions à la montée en qualité et à l’image des produits pour avoir une longueur d’avance sur nos concurrents. » C’est ainsi qu’Opale se démarque aujourd’hui des autres Label Rouge pour une alimentation sans OGM, l’absence d’antibiotiques dès 42 jours, l’incorporation de graines de lin dans tous les aliments (Bleu blanc coeur), l’environnement (maîtrise des quantités d’eau) . et l’énergie consommée, création et entretien de haies), la promotion des énergies renouvelables, etc. Les éleveurs sont également appelés à promouvoir les produits lors de l’ouverture des magasins.

Même satisfaction pour Barnabé Griot, directeur des achats de Socopa-Bigard, pour qui le label Rouge Opale est un signe fort de qualité, d’autant que le fabricant est présent sur le marché de la viande fraîche. « Dans un marché de la viande en déclin dans le monde entier, les consommateurs consomment moins, mais mieux », a-t-il déclaré.

« Dans cette perspective, les porcs Opale sont bien placés, grâce à une excellente qualité de viande issue de porcs abattus à 182 jours et que les mâles sont castrés. »