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Un indépendant doit-il prouver son assujettissement à l’impôt ?

Un indépendant doit-il prouver son assujettissement à l'impôt ?

La publication de cet article a provoqué une vive polémique au bureau de la Fédération. Cependant, un certain nombre de membres du bureau ont réédicté des textes contradictoires du Code de la sécurité sociale et du Bulletin officiel des finances publiques.

Nous demandons actuellement aux autorités compétentes une réponse claire et définitive à ce sujet et reviendrons vers vous dans les plus brefs délais.

A l’heure des déclarations fiscales, se pose la question de l’imposition des revenus journaliers des entrepreneurs automobiles.

L’indépendant a de quoi perdre son prêt : s’il reçoit un décompte de prestations de la caisse d’assurance maladie (correspondant à la routine quotidienne correspondant à la maladie, l’accident, la maternité ou la paternité), la caisse d’assurance maladie l’indique que les fonds collectés doivent être déclarés à l’administration fiscale.

Autoentrepreneur : doit-on déclarer aux impôts les indemnités journalières ?

Lorsqu’il interroge les services fiscaux, ils répondent soit par la négative, soit par la positive. Bref, tout le monde s’en mêle et la dernière image est très cacophonique. Mais c’était avant l’éclaircissement des services fiscaux : les IJ des entrepreneurs automobiles ne sont pas imposables, qu’on se le dise.

Explications 

La réponse est non! Un indépendant (micro-entrepreneur) n’a pas à déclarer son quotidien à l’impôt. L’allocation actuelle n’a pas à être réintégrée dans ses revenus, car selon la spécificité du régime, l’entrepreneur automobile déclare un chiffre d’affaires et non un revenu. Si les indépendants la considéraient comme un revenu, comme c’est le cas pour les indépendants du régime réel, alors ils convertiraient l’indemnité journalière en un chiffre d’affaires qu’ils n’auraient pas perçu.

Voir l’article :
Le gouvernement provincial met fin au programme Connexion AE-NB, qui permettait aux…

Le code de la Sécurité sociale le confirme

Les indemnités des entrepreneurs automobiles versées par la caisse d’assurance maladie ont déjà été déduites par la CSG-CRDS. Même s’il s’agit d’un revenu de remplacement, il ne devrait pas être à nouveau soumis à ces cotisations lors de la saisie fiscale des revenus.

Pour bien comprendre, il faut s’intéresser à l’article L131-6 du code de la sécurité sociale qui fixe les conditions d’imposition des indemnités de la vie courante et précise en son premier alinéa que « les non-salariés [.. .] ne sont pas couverts. […] de l’article L 613-7

I.-Les cotisations sociales versées par les non-salariés non agricoles non couverts par le régime prévu à l’article L. 613-7 sont assises sur une base nette constituée par le montant des revenus d’une activité non salariée à maintenu, sous réserve des dispositions des II à IV du présent article, pour le calcul de l’impôt sur le revenu, diminué du montant des cotisations calculées selon les modalités du V.

L’article L613-7 du code de la sécurité sociale parle des micro-entrepreneurs :

Les indemnités journalières des autoentrepreneurs sont non imposables

Les cotisations et cotisations sociales versées par les non-salariés mentionnés à l’article II du présent article bénéficient des régimes définis aux articles 50-0 et 102ter du code général des impôts, calculés mensuellement ou trimestriellement.

Ainsi, les micro-entrepreneurs n’ont pas à déclarer leurs revenus journaliers à l’impôt.

La Fédération des entrepreneurs automobiles a écrit au HMO et à la DGFIP pour s’assurer que ces deux institutions appliquent les textes et n’induisent pas en erreur les micro-entrepreneurs et surtout ne leur imposent pas l’IJ. La réponse de la DGFIP reçue en 2022 confirme notre analyse et corrige la différence de traitement entre BIC et BNC.

Avril 2022 confirmation de la DGFIP : les  indemnités journalières ne sont pas imposables

Il serait intéressant de savoir si les entrepreneurs automobiles qui ont déclaré leur rémunération paient des impôts sur ces sommes. Taxes qui doivent leur être remboursées.

De plus, il y avait une inégalité de traitement entre les micro-entrepreneurs BIC et BNC, une erreur a été corrigée !

« Une tolérance est néanmoins prévue par la doctrine administrative publiée au BOFIP pour certains entrepreneurs automobiles relevant du régime des micro-entrepreneurs, dont le revenu imposable est déterminé en appliquant une affectation forfaitaire à leur chiffre d’affaires », pour ces micro-entreprises.-Entrepreneurs , il est admis que les IJ perçus ne sont pas considérés comme des ventes, et donc qu’ils ne sont pas utilisés pour déterminer le bénéfice imposable.

Or, cette tolérance n’est expressément prévue dans la doctrine administrative que pour les micro-entrepreneurs exerçant une activité industrielle ou commerciale (régime « micro-BIC »). Aucune mesure équivalente n’est prévue pour les petits entrepreneurs exerçant une profession libérale ou non commerciale (régime « micro-BNC »).

Cette différence de traitement concernant l’inclusion des indemnités journalières dans les revenus, imposés en micro-BIC et en micro-BNC, ne semble pas justifiée. Des efforts de mise à jour du BOFIP ont donc été lancés pour rétablir l’égalité au profit du régime des micro-BNC. Cette mise à jour devrait intervenir prochainement et est déjà prise en compte dans la documentation fournie par le contribuable dans le cadre de la campagne de l’impôt sur le revenu.

Pour conclure, il faut retenir :

Les allocations et indemnités journalières ne sont pas imposables pour les personnes relevant du régime de la micro-fiscalité. Les sommes perçues ne doivent donc pas être ajoutées au chiffre d’affaires indiqué dans cette déclaration.

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