Urgence crise : Brigitte Bourguignon annonce une concertation avec les soignants pour « s’habituer à l’été »

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Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Alors que la crise de l’urgence fait la une des journaux – au niveau national et local – la nouvelle secrétaire à la Santé a annoncé qu’elle rencontrerait les soignants dans les quinze prochains jours avant de prendre des mesures pour « faire face à l’été ».

120 services ambulanciers ont été contraints de limiter leur activité faute d’armes. Une situation alarmante mise en lumière par ces chiffres de l’association Samu-Urgences de France, faisant craindre un été catastrophique. La moitié de ces services ont dû fermer leurs portes au moins partiellement. C’est notamment le cas à Bordeaux, où l’accès aux urgences est désormais réservé aux cas les plus graves la nuit ; mais aussi à Dreux, où les urgences n’assurent que « la prise en charge des urgences vitales et fonctionnelles non reportables ».

Brigitte Bourguignon, à peine nommée ministre de la Santé, fait face à des défis de toutes parts dans cette crise historique qui se profile. Sur RTL ce mercredi matin, la remplaçante d’Olivier Véran a déclaré vouloir éviter de parler de « naufrage » ou de « catastrophe », des termes qu’elle juge « très inquiétants ». Elle a toutefois assuré qu’elle « ne nie pas la crise », mais regrette le « manque généralisé d’effectifs, pas seulement de médecins » sur l’ensemble du territoire.

« Nous sortons d’une crise qui a touché ces soignants, qui ont été applaudis pendant des mois et qui sont maintenant très fatigués », a-t-elle admis.

Brigitte Bourguignon a détaillé sa « méthode » pour hisser le navire sans donner de solutions. « Ma méthode sera la concertation », a-t-elle déclaré, car « les situations ne sont pas les mêmes partout ». « Je vais construire des solutions avec des gens qui sont sur le terrain. Je vais les rencontrer, j’ai deux semaines devant moi pour ça. » Les rencontres sont déjà inscrites à l’agenda du ministre. « Je veux les écouter, car les chiffres à l’emporte-pièce ne veulent rien dire », a-t-elle déclaré.

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Assurant que la santé est un projet prioritaire du président Macron, le ministre de la Santé a déjà indiqué que des mesures seront bientôt prises « pour affronter l’été ». Brigitte Bourguignon a déclaré à la demande d’éclaircissement du journaliste : « Si vous vous attendiez à ce que je résolve le problème urgent dans les 48 heures, mes collègues l’auraient fait depuis longtemps. »

Ce dernier a déploré « les sous-estimations annuelles de la démographie médicale ». L’ancienne ministre chargée de l’autonomie a défendu l’investissement du gouvernement dans l’hôpital et les salaires des soignants, mais « ce n’est pas suffisant, car la crise est plus profonde que cela », a-t-elle reconnu.

Crise #hôpital : « Concertation » des soignants en amont des mesures « pour faire face à l’été », annonce @BrigBourguignon dans #RTLMatin pic.twitter.com/i1oMiFfgRM

— RTL France (@RTLFrance) 25 mai 2022

« L’obligation de vacciner restera aussi longtemps que nécessaire »

Alors que politiques et médecins militent pour la réintégration des soignants suspendus pour avoir refusé de se faire vacciner contre le covid-19, le ministre a été catégorique : l’obligation de vaccination « reste et restera aussi longtemps que nécessaire ». L’épidémie « n’est pas derrière nous », a-t-elle déclaré. « Cela ne résoudra pas le problème » des urgences.

« Les Français aujourd’hui ne peuvent plus comprendre qu’ils n’ont pas accès » aux soins, a conclu le ministre de la Santé. « Il n’y a pas que des urgences et des hôpitaux, il y a aussi des services de santé dans les territoires. »