Les téléphones sonnent en permanence. Le centre d’appel du SAMU de l’hôpital Pellegrin de Bordeaux regorge d’écrans. La trentaine d’agents et médecins sur place, casque sur la tête, enchaînent les soins. Le centre reçoit jusqu’à 2 000 appels par jour en août. « Nous avons constaté une augmentation de 15 % par rapport à l’été dernier, ce qui représente environ 150 appels de plus par jour », précise Philippe Revel, chef du service des urgences et directeur du SAMU. Ceci est une conséquence de la réglementation d’urgence
dans divers hôpitaux et cliniques de Gironde.
Parfois nous sommes submergés par les appels
Pour faire face au manque de médecins, les patients ne peuvent se rendre spontanément aux urgences, ils doivent téléphoner 15 jours à l’avance pour être orientés. Cette première semaine d’août, cinq établissements appliquent ce dispositif de filtrage à 14 services d’urgence de Gironde
Malgré le surplus d’activité, pas d’augmentation des effectifs
. « C’est tendu cet été, parfois on a été submergé d’appels alors qu’il y a beaucoup d’hôpitaux fermés, raconte Lise Gauthier, médecin urgentiste régulateur au SAMU depuis 9 ans. Il faut jongler avec de nouveaux paramètres. »
Malgré l’augmentation de l’activité, le centre d’appels n’a pas augmenté ses effectifs. Il y a une trentaine de professionnels. Les assistants médicaux de régulation sont les premiers à prendre les appels, puis à les transférer vers les médecins régulateurs du SAMU ou les médecins libéraux. « C’est difficile de recruter car c’est une activité pénible, il faut pouvoir prendre des décisions en peu de temps, sans voir le patient, c’est stressant », précise Philippe Revel.